
Les sites classés à l’Unesco menacés par un risque grave lié à l’eau
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Billet philosophique
17 septembre 2012
La résistance réunionnaise au système néocolonial installé dans notre pays se manifeste chaque jour de diverses manières. On en a vu une illustration — parmi bien d’autres — mardi dernier à Léspas Leconte de Lisle (Saint-Paul) ; une salle archicomble, où le Cercle philosophique réunionnais et "Témoignages" avaient soutenu l’invitation de Dominique Carrère et d’Ohana Cinéma à voir le film "Les nouveaux chiens de garde". Le public a vivement soutenu ce documentaire qui dénonce les médias « évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social ».
Comme dit le philosophe allemand Karl Marx (1818-1883), fondateur du communisme, « la première liberté consiste pour la presse à ne pas être une industrie ». Et en 1932, le jeune philosophe communiste français Paul Nizan (1905-1940) a publié son livre "Les chiens de garde", où il dénonce « les philosophes et écrivains qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposent en gardiens de l’ordre établi ».
C’est dans cet esprit que Gilles Balbastre et Yannick Kergoat ont réalisé l’an dernier leur film "Les nouveaux chiens de garde", qui « dresse l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend incarner. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information pervertie en marchandise ».
« Nous considérons les autres comme des objets »
On mesure tous les jours les conséquences pénibles — voire tragiques — du rôle assigné aux médias par les capitalistes qui les financent pour faire tourner leur système. À La Réunion, la priorité de ces médias est de cacher les problèmes essentiels de la société et surtout les causes fondamentales de ces problèmes, afin de ne pas transformer la société, de préserver la dictature du profit et du marché, et donc de ne pas créer les conditions d’un développement durable.
Bien sûr, il ne faut jamais généraliser, car tous les journalistes ne sont pas des "chiens de garde" du capitalisme. Cela nous a permis, par exemple, de voir dans la revue "Belle" de mardi dernier Claude Sihn, auteure de "L’île violentée", répondre à des questions de Thérèse Baillif, Présidente du Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales (CEVIF), sur les violences faites aux femmes à La Réunion. Des violences liées notamment au « côté rétrograde » de notre société, aux carences du système éducatif et au fait que « nous considérons les autres comme des objets ».
« La Réunion i avans pa èk zot… »
Autre exemple positif : c’est l’intervention mardi sur la radio de Réunion 1ère de Danon Odayen, directrice de l’Association Prévention Suicide (APS), qui a souligné la gravité du fait qu’il y a une centaine de suicides chaque année dans notre pays et que « c’est une honte pour notre société ». C’est un signe parmi bien d’autres de la souffrance dans laquelle le système socio-économique et politique en place plonge un nombre immense et croissant de nos compatriotes victimes de « l’apartheid social », combattu notamment par des personnes comme Paul Vergès et Élie Hoarau.
Le monde médiatique a-t-il donc pour priorité d’être solidaire de la lutte de libération du peuple réunionnais de toutes ces oppressions et injustices ou bien est-il complice du régime néocolonial en place ? Quand on voit la "une" d’un journal qui fait le culte de la personnalité des politiques au service de ce régime et qui présente des militants aussi compétents et dévoués que Paul Vergès et Élie Hoarau comme des déchets à balayer, on a la réponse à cette question et elle confirme l’analyse du film "Les nouveaux chiens de garde". D’où la justesse de cette réponse de Ninine, une amie Portoise, qui a publié mardi dans "Témoignages" une lettre dénonçant ces méthodes : « Arèt in pé èk zot manièr de kroir ke zot pansé lé méyèr k’la not. Arèt kass anou èk zot lékritir. La Réunion i avans pa èk zot… ».
Roger Orlu
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