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Billet philosophique
4 novembre 2011, par
Il y a plein d’enseignements à tirer de la catastrophe naturelle qui vient de frapper notre pays avec cet incendie dans les Hauts de l’Ouest sur près de 3.000 hectares. Et ces enseignements ne concernent pas seulement le domaine écologique…
Un des principaux problèmes que pose cet incendie, en plus des graves conséquences qu’il va entraîner sur le plan socio-économique et environnemental, est celui des causes fondamentales de cette catastrophe. Parmi ces causes, on peut en recenser au moins trois :
• Tout d’abord, les carences de l’État et de certains décideurs réunionnais complices du pouvoir néo-colonial, qui n’ont pas pris d’urgence les mesures et les moyens nécessaires pour arrêter cet incendie au plus vite.
• Ensuite, le fait que ces mêmes décideurs parisiens et insulaires n’aient pas tenu compte des prévisions de l’ensemble de nos problèmes et des solutions concrètes proposées par les communistes réunionnais depuis plusieurs décennies pour des services publics adaptés à nos besoins spécifiques (voir "Le Plan immédiat de Survie" publié dès 1975 et tous les autres projets émis par le P.C.R.).
• Enfin, le refus du pouvoir de laisser le peuple réunionnais assumer lui-même les responsabilités de prendre les décisions concernant les défis socio-économiques, éducatifs, culturels, environnementaux et politiques à relever car ce peuple en a les compétences et peut en avoir les moyens au sein de la République française, de l’Union européenne mais aussi dans le cadre d’un co-développement régional solidaire.
En avons-nous la volonté ?
Face à cette situation, le problème fondamental qui se pose est le suivant : quelle est notre priorité ? Si nous prenons conscience de la gravité des nombreux problèmes à résoudre d’urgence et à plus long terme, avons-nous la volonté de nous unir pour nous attaquer aux causes principales de ces difficultés, que nous venons d’évoquer et qui nécessitent de changer tout le système en place ?
Nous voyons chaque jour le potentiel dont nous disposons en la matière. En effet, tous les jours, des militants de différentes organisations syndicales, politiques et associatives réunionnaises se consacrent — souvent bénévolement et parfois ensemble — à des actions pour combattre les effets de nos difficultés voire leurs causes. Mais doivent-ils, peuvent-ils et veulent-ils unir davantage leurs forces pour trouver et appliquer les solutions ?
• Les syndicats ayant pour priorité la défense des intérêts des plus pauvres sont-ils suffisamment unis dans ce but ?
• Les partis politiques dits progressistes et voulant réellement changer notre société sont-ils suffisamment unis à cette fin ?
• Les associations humanitaires, culturelles, éducatives, laïques, religieuses et autres qui prônent un peuple harmonieux, épanoui, libre et responsable agissent-elles assez ensemble pour atteindre cet objectif ?
• Et les organisations de ces trois secteurs sont-elles conscientes qu’elles ont le devoir de travailler ensemble pour aller réellement dans ce sens sur la base d’un projet commun réunionnais ? En sont-elles capables ? Et en ont-elles la volonté, en respectant évidemment leur diversité ?
« Alon’ donne la main »
Samedi dernier à Saint-Denis, lors de la remise des prix du concours LanKRéol pour l’année 2011, les organisateurs ont invité Fernand Payet à conclure cette belle soirée par la lecture émouvante d’extraits de son livre de poèmes paru en janvier dernier sous le titre : "Basalte". Dans son œuvre admirable, cet expert du patrimoine naturel de notre pays ne se contente pas d’exalter avec talent les merveilles de notre géographie. Il met aussi en avant les trésors humains de notre histoire, les résistances de notre peuple à toutes les formes d’oppressions et il nous invite à renforcer la solidarité réunionnaise héritée de nos ancêtres résistants.
D’où cet appel à la fin du poème "Z’oiseaux La Réunion" : « Île aux mille voyages, sous le charme de Z’oiseaux bon dieu, construisons ensemble le chemin de l’amour et de la liberté ».
Le poème "Étoile de mer", après avoir rappelé les « sentiers tracés par les Cimandef », se termine par cette espérance : « Ô mémoire blessée, dans le jardin du pardon, demain, des sépultures dressées, de l’âme oubliée, la Liberté renaîtra ».
Et voici la conclusion du poème "Âme métisse !" : « Ô Culture zambrocal, ton racine, délices pour le cœur, ton fleur, tisane pou douleur. Laisse pas personne envahir a nous. Ensemble, alon’ donne la main pour enfin cultive nout jardin ».
Est-ce cela vraiment notre priorité ou alors chacun son intérêt personnel ?
Roger Orlu
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