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Billet philosophique
22 août 2008, par
J’ai beaucoup apprécié la chronique “Trois points de suspension...” du jeudi 7 août dernier dans “Témoignages”, où Emmanuel Lemagnen dénonce en fait - sans prononcer le mot - les discriminations dont sont victimes les sportifs handicapés physiques. En effet, ceux-ci sont exclus des Jeux olympiques, où seuls sont admis les sportifs “normaux”, tandis que les autres sont invités ensuite à participer aux Jeux dits paralympiques. D’ailleurs que deviennent les sportifs handicapés mentaux qui pratiquent le “sport adapté” ? Ne subissent-ils pas eux aussi le même type d’”apartheid” que les autres ?
Il faut reconnaître que les discriminations, à La Réunion, on sait ce que cela veut dire car elles ont profondément marqué toute notre Histoire. Les différences de traitement entre les personnes selon leur classe sociale (exploiteur ou exploité, oppresseur ou opprimé), selon leur couleur de peau, selon l’origine de leurs ancêtres, selon leur lieu de naissance, selon leur sexe etc... ont dominé les rapports humains durant l’esclavage, l’engagisme et toute la colonisation. Et jusqu’à aujourd’hui elles imprègnent fortement notre société post-coloniale, au point d’être un blocage essentiel à ce que l’on appelle le développement durable du pays.
Bien sûr, cette situation sociale non équitable, donc inacceptable, est cautionnée voire ouvertement soutenue par le système économico-politico-médiatique dominant. C’est logique car les différents acteurs de ce système ont une priorité sur tout : assurer sa pérennité.
À cette fin, ils élaborent une idéologie (un système d’idées et de valeurs), une culture, qui vont dans le même sens. Ainsi, une des bases principales de l’esclavage et de l’engagisme fut le racisme, alors que la race humaine est une et indivisible. Mais ce racisme a toujours des survivances aujourd’hui dans notre société, où les discriminations sociales sont souvent “maillées” avec les discriminations ethniques. Et les différences de traitement dont sont victimes certains Réunionnais sont encore fréquemment liées à des questions de couleurs de peau, de religions, d’origines, même si l’on trouve parmi les privilégiés et les tenants du système des personnes de toutes les couleurs, de toutes les religions et de toutes les origines. Donc les discriminations ne sont pas forcément une question “ethnique”.
Quant aux discriminations dont sont victimes les Réunionnais en général par rapport aux habitants de la France, on y retrouve encore souvent les mêmes connotations que du temps de la colonie, même si ce statut de La Réunion a été aboli il y a 62 ans. Autrement dit, malgré la conquête de l’égalité sociale entre Réunionnais et métropolitains - pour laquelle il a fallu se battre pendant plus de 50 ans contre toutes sortes de gouvernements et leurs complices “péi” -, notre peuple est encore très souvent traité en “inférieur” par les maîtres d’aujourd’hui.
Ce mépris “raciste” et néo-colonial, qui fait par exemple que le peuple réunionnais en tant que tel n’est pas encore reconnu par des “ti-shèf” parisiens (de droite comme de gauche) et par leurs serviteurs locaux, profiteurs eux aussi du système, a des conséquences graves. Il empêche des Réunionnais de penser en Réunionnais et de s’unir avec d’autres Réunionnais pour décider eux-mêmes et ensemble comment construire un développement durable, dans une société solidaire et responsable.
Mais il n’y a pas de fatalité. Comme tous les peuples et comme ils l’ont déjà prouvé à de nombreuses reprises durant leur Histoire, les Réunionnais sont capables de prendre conscience que la clé de leur avenir est la lutte contre toutes les formes de discriminations et de mépris. C’est-à-dire contre toutes les formes d’inégalités. Chez nous et dans le monde.
Roger Orlu
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