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Billet philosophique
7 septembre 2012, par
Une des contradictions que nous avons à surmonter dans notre société — en plus des inégalités sociales, du non-respect des principes de la démocratie, etc. — concerne la non-reconnaissance de l’identité spécifique du peuple réunionnais. La politique d’assimilation culturelle et identitaire menée dans notre pays depuis le début de sa colonisation continue de faire ses dégâts en termes d’aliénation, de dépendance et de soumission. Mais en même temps, la résistance réunionnaise pour faire respecter et valoriser les atouts de notre créolité ne « lâche rien ». On peut même dire qu’elle ne cesse de marquer de nouveaux points positifs.
Parmi les événements d’actualité qui prouvent à quel point l’identité culturelle réunionnaise continue de progresser en affirmant ses valeurs, nous voudrions citer la conférence organisée jeudi dernier par la Mutualité de La Réunion et l’Université Solidaire avec Marie-Claude David Fontaine, professeur de Lettres. Cette co-auteure des manuels "Littérature réunionnaise" et "Anthologie de la littérature réunionnaise" a présenté devant un public très nombreux « les racines et enracinements du peuple réunionnais à travers les romans publiés dans notre île ».
À cette fin, elle a cité une vingtaine d’auteurs de fictions ou de récits biographiques, en soulignant que « depuis la seconde moitié du 20ème siècle, les Réunionnais s’approprient de plus en plus leur Histoire et leur société ». Deux partenaires de cette conférence ont lu des extraits de toutes ces œuvres, qui rappellent les évolutions dans le pays depuis la naissance du peuple réunionnais en 1663 et « la volonté de la France d’occuper le pays pour implanter une colonie dans l’océan Indien ».
« Une rencontre formidable »
Pour Marie-Claude David Fontaine, qui a présenté de nombreux ouvrages sur les méfaits inhumains de l’esclavage et de l’engagisme à La Réunion, « notre Histoire a permis une rencontre formidable entre des gens différents », que les colonialistes ont tout fait pour les diviser, afin de mieux les dominer et les surexploiter. Et même si « le regard colonial, voire raciste de la bourgeoisie dirigeante ne disparaît pas en 1946 », « les Réunionnais ont su surmonter des contradictions de leur société ».
La chercheuse note également que, pour l’essentiel, « la littérature réunionnaise est contre l’assimilationnisme et elle promeut la créolité », en soulignant « l’importance de l’enjeu identitaire pour construire notre vivre ensemble, à l’image du pied banian ». Elle a conclu que « nous avons des ancêtres ayant su forger un mode de vie commun, qui nous incite à continuer à réfléchir sur "ousa nou sorte, kisa nou lé é ousa nou sava" ».
« Construire le monde de demain »
Le public, enchanté par cet exposé passionnant, a également eu la chance de pouvoir écouter les témoignages de plusieurs personnalités du monde culturel réunionnais, comme Robert Gauvin (voir son site : dpr974.wordpress.com), et des écrivains cités par la conférencière : Brigitte Croisier ("Ailleurs est ici") et Jean-François Sam Long ("Terre arrachée", "L’Empreinte française"). Ce dernier, président de l’UDIR (Union pour la Défense de l’Identité Réunionnaise), a notamment mis l’accent sur la nécessité de continuer le combat pour renforcer les atouts de notre peuple évoqués dans notre littérature : « Nous avons les compétences pour dire qui nous sommes et ce que nous voulons. Pour cela, donnons-nous la main ».
D’autres événements de ces derniers jours confirment cette analyse. Nous pensons en particulier à la conférence-débat organisée à Saint-Paul le 29 août par le Cercle philosophique réunionnais avec sa présidente, Aude-Emmanuelle Hoareau, sur "la pensée créole réunionnaise". Et nous pensons aussi au colloque international de cette semaine sur la créolisation et l’autochtonie, avec leurs « réponses créatives », où Carpanin Marimoutou et Françoise Vergès, anciens responsables de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise, ont mis en avant avec les divers intervenants tout ce que les Réunionnais comme les autres peuples frères « souhaitent mettre en valeur pour construire le monde de demain ».
Roger Orlu
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