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Billet philosophique
14 février 2014, par
Vendredi dernier, Pascal Mariamal, directeur de la Maison des Associations du Port, a tenu une conférence-débat avec le Cercle Philosophique Réunionnais sur le thème : ’Quelles pratiques d’éducation populaire dans les engagements citoyens d’aujourd’hui ?’. Dans le cadre de cette chronique hebdomadaire, nous publions ci-après de larges extraits de l’intervention du conférencier ; après avoir présenté une analyse de l’histoire de l’éducation populaire et des combats du monde associatif au cours du siècle dernier, Pascal Mariamal nous fait part de ses réflexions sur les défis d’aujourd’hui pour ce mouvement.
Le drame auquel s’expose parfois volontairement l’humanité au 21ème siècle c’est de ne pas pouvoir toucher à la réalité de ses problèmes. Plus qu’économique, il s’agit-là peut-être d’une crise anthropologique majeure. Qu’est-ce qui fait l’être humain, si ce n’est ses mains libérées, à partir du moment où il acquiert définitivement la posture debout sur ses pattes de derrière ? Il nous a fallu 10 millions d’années pour passer d’un cerveau de 600 cm3 à un cerveau de 1.500 cm3, et grâce à nos pattes de devant.
Dans un monde totalement tertiarisé (caisse électronique, internet domestique, tablettes, smartphones…), les activités de bricolage, de jardinage, de loisirs créatifs, le sport etc… sont devenus essentiels pour nourrir l’appétit des êtres industrieux que nous sommes. Mais que pouvons-nous faire contre la dématérialisation du pouvoir qui s’opère sur nos vies ? Une des réponse est de se désidentifier : « anonymous ». Une autre est de se battre, jusqu’à la mort, contre ce fonds de pension inconnu qui nous prive de notre travail. On peut aussi s’indigner, philosopher, militer…
Le « je sais faire » s’impose au royaume des borgnes comme une incantation susceptible de sauver même les aveugles. L’antique prudence ignorante (« La seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien ») a cédé sa place à l’arrogance d’un savoir émietté, conditionné, numérisé et proliférant. La nécessité d’informer, d’accompagner, de former et de prendre son temps s’efface devant l’urgence de vouloir profiter des opportunités du moment, qui peut nous faire matériellement progresser, mais qui mentalement nous fait régresser à l’état de société de cueilleurs et de chasseurs.
Les mouvements d’éducation populaire n’échappent pas à cette condition nouvelle, car la concurrence, comme pour les individus, est érigée en règle absolue. Trop souvent les tentatives de coopération échouent, parce que la compétition prime sur la recherche d’une valeur ajoutée collective. Le défi pour l’éducation populaire reste le même qu’il y a cent ans : trouver le sens pratique de l’engagement.
Si nous voulons interroger nos pratiques d’éducation populaire dans nos engagements d’aujourd’hui, nous devons d’abord régler la question de notre rapport au travail. Mérite-t-il autant qu’hier la place centrale que nous lui accordons aujourd’hui ? Si oui, pourquoi ceux qui n’en disposent pas de façon permanente sont-ils si nombreux ? Si non, pourrait-on lui attribuer une autre place et sous quelles conditions ? De quel travail devons-nous parler en matière d’éducation populaire ? Dans quelle mesure l’occupation salariée pourrait-elle devenir une activité autonome ?
Quelles pratiques éducatives de l’usine, de la Résistance, du foyer des jeunes, du camp scout, de l’église, du chantier d’insertion, du quartier etc… ? Et pour quelles perspectives de progrès ? Demain, de quoi est-il fait ? Où trouver un plan de routes actualisé, balisé, organisé pour le soutenir dans la mise en œuvre de ses projets ?
L’Homme avance sans boussole, sans carte, sans guide, sans chemin, sans destin, sans finalité. Est-il possible de concevoir un projet pour l’humanité sans finalité ? Il va falloir sans doute mettre à jour notre logiciel système et bon nombre d’applications qui vont avec l’économie sociale. Mais lequel choisir ?
(*) Merci d’envoyer vos critiques, remarques et contributions afin que nous philosophions ensemble… ! [email protected]
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