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Billet philosophique : l’actualité de la pensée de Karl Marx
13 juillet 2018, par
Voici la 10e partie des exposés présentés le 4 mai dernier à la médiathèque Aimé Césaire de Sainte-Suzanne sur l’actualité de la pensée de Karl Marx à l’occasion du 200e anniversaire de sa naissance. Après les deux parties de l’exposé d’Élie Hoarau, président du Parti Communiste Réunionnais, puis les cinq parties de celui présenté par la philosophe Brigitte Croisier, voici la 3e partie de celui de l’économiste Ho Hai Quang sur l’aspect économique de l’œuvre de Karl Marx.
Le Capital a pour sous-titre Critique de l’économie politique. Mais qu’est-ce que Karl Marx entend par « économie politique" ? Et en quoi consiste sa critique ?
L’économie politique, en tant que discipline spécifique, distincte de la philosophie, de la morale et de la politique est née dans la seconde moitié du 16e siècle, au moment où le capitalisme commercial commence à devenir en Europe le système économique dominant. Il ne s’agit évidemment pas d’un hasard : cette nouvelle discipline a été forgée par la bourgeoisie, classe montante, pour comprendre le fonctionnement du capitalisme en voie de développement au sein de la société féodale. Elle fait partie des superstructures idéologiques. C’est Antoine de Montchrestien qui invente le terme d’ « économie politique » (cf. « Traité d’Économie Politique" ; 1615).
Trois grands courants d’idées vont se succéder entre la seconde moitié du 16e et le milieu du 19e siècle : le mercantilisme, la physiocratie et le libéralisme. Karl Marx englobe sous le terme d’ « économie politique » les thèses que défendent ses représentants. Ce qu’il reproche à la plupart d’entre eux, c’est d’expliquer le fonctionnement de l’économie en se contentant de relier les phénomènes apparents.
Un exemple permettra de fixer les idées : quand sur le marché l’offre d’une marchandise excède la demande, son prix baisse ; quand au contraire la demande dépasse l’offre, son prix augmente. On peut donc tirer la conclusion que, d’une façon générale, les prix sont déterminés par la « loi de l’offre et de la demande ». En dépassant les apparences immédiates, Marx va démontrer qu’il n’en est rien et qu’en fait, les prix sont gouvernés par une autre loi.
Tous les économistes ne commettent cependant pas l’erreur de confondre l’apparence et l’essence des phénomènes économiques. C’est pourquoi Karl Marx les distingue en deux catégories. Inventant le terme d’ « économistes classiques », il écrit :
« J’entends par économie politique classique, toute économie qui, à partir de William Petty, cherche à pénétrer l’ensemble réel et intime des rapports de production dans la société bourgeoise, par opposition à l’économie vulgaire qui se contente des apparences… » (Capital, Livre 1, tome 1, p. 83).
Précisant sa pensée, il continue :
« L’économie vulgaire se borne, en fait, à transposer sur le plan doctrinal, à systématiser les représentations des agents de la production, prisonniers des rapports de production bourgeois et à faire l’apologie de ces idées… (Mais) toute science serait superflue si l’apparence et l’essence des choses se confondaient » (Capital, Livre 3, tome 8, p. 196).
D’une façon générale, sans la critique des phénomènes apparents ainsi que des théories qui en sont la formalisation abstraite, la connaissance scientifique ne peut pas progresser.
Le courant mercantiliste naît et se développe entre le 16e et le 18e siècle en Angleterre, en Espagne et en France. Ses représentants
• identifient la richesse aux métaux précieux ; pour eux, l’économie politique a donc pour objet d’expliquer aux individus et aux États comment faire pour en accumuler le maximum.
• conseillent à la puissance publique (État, Prince…) d’intervenir dans l’économie en mettant en place des barrières douanières contre les importations pour éviter la sortie de métaux précieux, et de prendre des mesures pour favoriser l’industrie nationale afin de développer les exportations.
• pensent que le profit provient de ce que les commerçants vendent plus cher les marchandises qu’ils achètent.
Mais cette explication est sans valeur puisque le gain que réalise un vendeur correspond à une perte pour l’acheteur. Et comme les protagonistes des échanges marchands sont tour à tour vendeurs et acheteurs, la somme des gains et des pertes est forcément nulle. Dès lors, en se plaçant dans le cadre d’un pays, il devient impossible d’expliquer l’augmentation globale de la richesse, c’est-à-dire, la croissance économique.
Ainsi, il est indispensable de dépasser les apparences pour expliquer scientifiquement l’origine du profit. Marx montrera que le profit n’est qu’une des formes apparentes de la plus-value.
(à suivre)
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