Billet philosophique

« Il n’y a pas de guerre sur les sentiers de la lumière »

7 octobre 2016, par Roger Orlu

Ces derniers jours, de grands penseurs réunionnais et d’autres pays ont apporté un éclairage à notre réflexion sur un des défis importants à relever sur la planète : comment en finir avec les graves risques de guerres ainsi que les conflits militaires et autres violences internationales, sources de tragédies atroces… Comment faire face à ces graves problèmes, s’attaquer à leurs causes et ne pas s’y résigner ? 


Gilles Sagodira

Des réponses géniales ont été apportées à ces questions, notamment lors de la visite à La Réunion de Mme Latifa Ibn Ziaten, dans le cadre de la célébration de la journée internationale de non-violence, le 2 octobre, à l’invitation du Collectif Partage Citoyens pour la Paix, présidé par Yoland Velleyen. À cette occasion, il a été rappelé qu’après l’assassinat de son fils, militaire français, à Toulouse lors d’une attaque terroriste, cette femme a fondé une association pour porter un message de paix, de tolérance et qu’elle intervient notamment dans les écoles pour parler de réussite scolaire, des valeurs de la République et de laïcité.

Durant son séjour dans notre pays, Mme Ziaten a rencontré des élèves au Lycée de Vue Belle, à l’école de Grand Fond à Saint-Gilles, à l’école primaire du centre-ville de Sainte-Suzanne, ainsi que les femmes de marins pêcheurs à Saint-Pierre et elle a visité le centre social de la Ressource à Sainte-Marie et à Sainte-Suzanne avant de participer à une cérémonie en hommage au Mahatma Gandhi au Consulat de l’Inde à Saint-Denis. Elle a aussi pris la parole aux côtés de nombreux militants culturels réunionnais dans des conférences sur des thèmes comme ‘’Diversité culturelle et Paix’’ et ‘’Religions et Paix dans le monde’’.

Le lien entre la justice et la paix

Un autre moment fort à ce sujet fut l’édition 2016 de la ‘’Grande nuit de la méditation’’ organisée par l’ARRCC (Association Réunionnaise des Relations et Créations Culturelles) à la mairie de Saint-Denis le samedi 1er octobre de 20 heures à 8 heures du matin. Là aussi, un grand nombre de poètes, artistes, professeurs de yoga, moines tibétains, bouddhistes etc… de La Réunion et d’autres pays sont intervenus pour cultiver les valeurs de l’ahimsa (la non-violence).

Ces interventions ont notamment souligné que « la source de la non-violence est la recherche de la paix » ainsi que « la loyauté envers notre partenaire », « la non-arrogance », « la modestie », « la relaxation de notre esprit et sa libération de toutes les tensions ». Sans oublier le lien entre la justice, l’égalité réelle, la liberté réelle, le respect des droits humains et la paix.

Une société équitable

Dans cet esprit, le Docteur Gilles Sagodira, universitaire, professeur en ressources humaines, poète et activiste de la paix, a projeté vers minuit un magnifique diaporama et un poème intitulé : ‘’Il n’y a pas de guerre sur les sentiers de la lumière’’. En voici un extrait : « Il n’y a que le rire des enfants sur les plaines verdoyantes. Pour celui qui sait dominer ses passions. Pour celui qui sait partager sa maison. Pour celui qui sait écouter les nations. Pour celui qui sait reconnaître ses missions. Pour celui qui sait maîtriser sa vision. Pour celui qui sait sauver sa raison ».

Ce document a été présenté au goûter-philo animé ce mercredi au Port par le Cercle Philosophique Réunionnais sur le thème : ‘’Comment faire face à la violence ?’’. Une rencontre qui s’est conclue par cette réflexion : pour combattre toutes les formes de violence, il faut faire vivre dans nos sociétés la philosophie, donc ‘’l’amour de la sagesse’’, c’est-à-dire l’amour du savoir, de l’intelligence, du bon-sens, de la réflexion, de l’esprit critique, de la culture de la non-violence, d’une société harmonieuse, donc équitable…

Roger Orlu

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  • Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Des sentiers de lumières ont été tracés depuis longtemps par des hommes et des femmes sages , si sages que leurs semblables les ont déifiés. Ces hommes et ces femmes ont toujours existé dans toutes les civilisations du monde et certains ont laissé une marque si profonde de leur passage qu’ils ont changé les civilisations et les comportements humains pour l’éternité . Ceux qui se présentent aujourd’hui comme des porteurs de lumière ne doivent pas oublier de rappeler ce qu’ils doivent à ceux qui sont venus avant eux et qui souvent ont donné leur vie en sacrifice pour pouvoir délivrer leur message aux humains , et notamment que la lumière , la vraie lumière celle qui a illuminé tous ceux qui ont marqué l’histoire de notre planète , est celle de de Dieu qui la répand et la donne sans à tous les humains sans distinction de race , de condition sociale , de religion et que toute personne qui se présente comme porteur de lumière doit d’abord se présenter comme messager de Dieu et que sans lui elle n’est même pas un ver luisant .


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