À La Réunion comme en France et ailleurs dans le monde, la priorité, pour les dictateurs des marchés financiers au service des plus riches — ainsi que pour leurs complices dits "de droite" ou "de gauche" —, est de combattre le communisme, afin de tenter de perpétuer le système capitaliste mondialisé au service de leurs profits personnels et au détriment des plus pauvres comme de l’intérêt commun. Or, dans "Philosophie Magazine", plusieurs experts — journalistes, philosophes, économistes, etc. — rappellent que Karl Marx (1818-1883) « est le premier à avoir saisi que le capitalisme est malade de ses propres contradictions, potentiellement fatales », dont les « analyses du fétichisme de la marchandise et de l’aliénation trouvent des confirmations éloquentes dans notre modernité tardive ».
Selon l’historien Éric Hobsbawm, les dérives dogmatiques et bureaucratiques voire totalitaires de certains soi-disant communistes n’ont rien à voir avec le communisme fondé par Marx et « la fin de l’Union soviétique a libéré la doctrine marxienne de l’association avec le marxisme-léninisme et son régime politique correspondant ». C’est pourquoi il souligne que « Marx reste d’actualité » et que « dans son "Manifeste du parti communiste" (1848), il a anticipé de nombreux traits de notre monde globalisé », (où) « l’être humain est livré sans défense à l’économie » ; et que « nous devons arriver à développer face à la société une attitude éclairée, qui nous rendra capable de critiquer l’ordre établi ».

« Le peuple uni ne sera jamais vaincu »

Les luttes populaires menées dans le monde comme à La Réunion pour faire respecter les droits humains confirment la justesse de cette analyse et des solutions préconisées par Karl Marx, qualifié par Éric Hobsbawm de « penseur universel », dont nous devons continuer à cultiver la « conscience critique ». On le voit par exemple dans deux films diffusés dans notre île ces derniers jours : "Un autre monde est possible" et "Indignados".
Le premier décrit les effets tragiques de la mondialisation néo-libérale, cette nouvelle étape du capitalisme, qui soumet l’humanité à la loi du marché, à la « criminalité des privatisations » et à la « manipulation médiatique » ; face à ce système inhumain, il n’y a pas d’autre solution que « la révolution par une lutte solidaire de tous les peuples sur la Terre ». Le second montre à quel point les victimes de « la guerre contre les pauvres », dénoncée par Stéphane Hessel dans "Indignez-vous !", se battent dans le monde entier pour changer leur société et que « le peuple uni ne sera jamais vaincu ».

La dynamique de ce mouvement à La Réunion

Le projet de reconstruction du Parti communiste réunionnais mis en œuvre à La Réunion, porteur des idées fondamentales défendues depuis des décennies par des responsables politiques comme Paul Vergès et Élie Hoarau avec leurs camarades, fait partie de ce combat. Plus que jamais, le communisme réunionnais a pour but de libérer notre peuple de toutes les formes d’injustices et d’oppressions, en construisant avec toutes les autres forces de progrès une société libre, démocratique, équitable.
Ce projet passe notamment par la fin du système néo-colonial mis en place après 1946 au profit d’une minorité de privilégiés et par l’abolition de l’apartheid social. La dynamique de ce mouvement au sein du P.C.R. et dans les autres forces démocratiques réunionnaises — syndicales, politiques et associatives — prouve qu’à La Réunion aussi Karl Marx lé touzour la !

Roger Orlu

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