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Billet philosophique
12 octobre 2012
Dans le cadre de la célébration du 2 octobre, jour anniversaire de la naissance de Gandhi (1869 – 1948), devenu la Journée internationale de la non-violence, plusieurs actions ont été organisées à La Réunion pendant une semaine par des associations culturelles et des collectivités afin de cultiver les valeurs de ce grand combattant indien de la liberté mais aussi de voir comment résister à toutes les formes de violences dont souffrent actuellement le peuple réunionnais et l’humanité. À cette occasion, Darma Seethanen a tenu une conférence très intéressante dimanche dernier à la mairie de Saint-Denis pour nous faire réfléchir sur un moyen essentiel à utiliser afin de combattre deux des principales violences : l’injustice et l’oppression. Ce moyen, selon le vice-président du CCEE (Conseil de la Culture, de l’Éducation et de l’Environnement, présidé par Roger Ramchetty), est la ’désobéissance civique’.
« On ne peut emprisonner la conscience, disait Gandhi. Il parlait de la conscience morale, cette faculté qu’a l’être humain de porter, a posteriori, des jugements de valeur sur ses propres actes ou ceux d’autrui. Celle aussi de fixer, lorsqu’elle intervient a priori, une conduite future. Ainsi, lorsqu’une loi ou bien le comportement de certains de nos concitoyens, au nom de leurs convictions, remettent en cause des valeurs qui nous semblent fondamentales, une force intérieure irrésistible nous pousse à nous y opposer.
Il peut arriver dans certains cas qu’aucune voie légale ne soit possible. En général, la majorité, dite silencieuse, se sent impuissante et accepte l’inacceptable comme une fatalité. Cette attitude est non seulement inefficace mais elle amène un grand nombre de citoyens à désespérer du politique et conduit à une dégradation de la démocratie. D’autres, bien moins nombreux, refusent d’abdiquer devant ce qu’ils considèrent comme une atteinte intolérable à des valeurs supérieures et basculent dans la violence.
N’avons-nous donc le choix qu’entre nous résigner ou prendre les armes ? ».
« Agir collectivement »
À cette problématique, Darma Seethanen a ouvert de nombreuses pistes de réflexions très riches, que nous résumerons en quelques mots. Tout d’abord, il a rappelé que « Gandhi a pratiqué la désobéissance civique pour libérer son pays de la violence de l’humiliation de tout un peuple et du joug colonial ». Il a souligné aussi que pour « lutter contre cette violence et contre le pillage de la planète par les plus riches qui prennent l’humanité en otage, il faut agir collectivement ».
Ensuite, il a précisé que si la désobéissance est individuelle, elle est qualifiée de "civile", et que si elle a des objectifs collectifs, elle est dite "civique". Enfin, il a cité de très nombreux exemples de cette forme de résistance, dans le monde entier et depuis des siècles, face à toutes les formes d’injustices et d’oppressions pour créer des lois plus justes et une démocratie réelle.
« Mi pran mon kouraz a dé min »
Au cours du débat qui a suivi cet exposé, de nombreux intervenants ont apporté leur soutien aux thèses défendues par Darma Seethanen, en leur donnant un contenu réunionnais, comme la militante culturelle Joëlle Fidji qui s’est sentie encouragée par les idées du conférencier en disant : « Mi pran mon kouraz a dé min ». Certains ont également rappelé que le peuple réunionnais a pratiqué des résistances collectives admirables depuis trois siècles et demi face aux diverses pratiques inhumaines du système colonial.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment nous allons résister ensemble, toujours plus et mieux, aux pratiques actuelles de ce système pour y mettre un terme et entrer dans une nouvelle ère de notre Histoire, celle de la responsabilité. Si la désobéissance civique est donc vraiment une des voies à suivre, nous pouvons nous demander : koman nou pé "dézobéir" ansanm ?
Roger Orlu
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