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Billet philosophique
23 septembre 2011, par
Lundi dernier, au siège dionysien de la Ligue des Droits de l’Homme (L.D.H.), un cri d’alarme très fort et très important a été lancé par plusieurs hautes personnalités sur l’extrême gravité des violations des droits humains dans l’archipel des Comores, aussi bien dans les trois îles de la République comorienne que dans la quatrième île, celle de Mayotte, officiellement classée département français. Une situation inacceptable, qui devra notamment être prise en compte lors de l’élection présidentielle en France et outre-mer l’an prochain…
Un public très nombreux et profondément touché par les exposés des trois intervenants a participé à cette rencontre, organisée par la section réunionnaise de la LDH. Tour à tour, Me Saïd Larifou, avocat franco-comorien, Me Mihidoiri Ali, avocat comorien, et André Oraison, professeur des Universités en droit public, ont présenté « la situation très grave de l’état actuel des droits de l’Homme aux Comores et à Mayotte ainsi que les raisons de l’antagonisme persistant entre les Comores indépendantes et Mayotte française depuis le référendum d’autodétermination du 22 décembre 1974 ».
Après la présentation de cette conférence par Isnelle Gouljar, présidente de la LDH, Me Larifou a souligné que la population comorienne « souffre de graves violences sociales, judiciaires et politiques » ; à Mayotte, comme dans le reste de l’archipel, « les droits humains ne sont pas respectés et les immigrés sont particulièrement frappés par ces violences inhumaines sur une terre comorienne dirigée par l’État français ». Me Ali, pour sa part, a cité plusieurs affaires judiciaires prouvant que « l’État de droit aux Comores n’existe pas ».
Des « rafles quotidiennes »
Au cours de la seconde partie du débat, André Oraison a notamment dénoncé les « rafles quotidiennes dont sont victimes à Mayotte de nombreux enfants et adolescents, dont les parents ont été expulsés vers les autres îles comoriennes ». Pour lui, ce sont des rafles comme celles infligées par les nazis contre les Juifs dans la France occupée pendant la Seconde Guerre mondiale, avec près de 20.000 expulsions par an à Mayotte et les multiples tragédies des naufrages de kwassa-kwassas.
L’universitaire réunionnais a également expliqué que sur le plan juridique, le système mis en place par l’État français à Mayotte est totalement illégal par rapport aux règles du Droit international. D’ailleurs l’Organisation des Nations Unies a déjà condamné à plusieurs reprises à la quasi-unanimité cette politique française néo-coloniale menée dans l’océan Indien ; une politique également condamnée par la Ligue des États arabes et par l’Union africaine.
« Une tâche immense »
Cette rencontre s’est terminée par des échanges très intéressants sur les combats à mener par les démocrates pour le respect des droits humains dans l’archipel des Comores. « C’est une tâche immense », selon Me Larifou, qui a notamment proposé une union entre les Ligues des Droits de l’Homme dans notre région, mais aussi un dialogue constructif dans ce sens entre ces associations, les organisations politiques démocratiques et les pouvoirs publics. Dans cet esprit, il fut également proposé de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg, « afin que l’on cesse d’opposer les droits du peuple mahorais et les droits du peuple comorien ».
C’est dire à quel point ce grave problème devra être pris en compte par les candidats à l’élection présidentielle en 2012, afin que le pouvoir parisien cesse de diviser les peuples de notre région et de violer leurs droits. D’ailleurs, le Parti communiste réunionnais a déjà fait des propositions concrètes dans ce sens, dans le cadre d’un codéveloppement solidaire des peuples de l’océan Indien, pour lequel il se bat déjà depuis des dizaines d’années. Et plus que jamais se pose donc la question : kosa nou fé ansanm pour nout sèr é frèr Komor ?
Roger Orlu
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