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Billet philosophique
25 novembre 2016, par
Deux semaines après le décès de Paul Vergès, nous pouvons — voire devons — continuer à réfléchir ensemble sur ce que nous allons faire pour être fidèles aux engagements de ce grand penseur réunionnais, à propos duquel Jean Viracaoundin, président du Cercle Philosophique Réunionnais, a déclaré que « La Réunion perd l’un de ses grands hommes, un de ceux dont la pensée aura été une lumière que notre histoire n’oubliera pas ». Or l’histoire est précisément le thème évoqué le 17 novembre dernier par le penseur réunionnais Guy Pignolet au restaurant « Les 5 Orangers » de Sainte-Anne pour célébrer la Journée Mondiale de la Philosophie autour du dernier livre du philosophe français Michel Serres : « Darwin, Bonaparte et le Samaritain - Une philosophie de l’histoire ».
Comme cela est dit dans la présentation de cet ouvrage, Michel Serres, professeur à Stanford University, membre de l’Académie française, auteur de nombreux essais philosophiques et d’histoire des sciences, « est l’un des rares philosophes contemporains à proposer une vision du monde qui associe les sciences et la culture ». Et il déclare notamment que les trois personnages cités dans le titre « scandent sous mes yeux trois âges de l’histoire. Le 1er, long, compte des milliards d’années. Réussissant à dater les événements dont elles s’occupent, les sciences contemporaines racontent le Grand Récit de l’univers, de la planète et des vivants, récit qui déploie nos conditions d’habitat et de nourriture, sans lesquels nous ne vivrions ni ne survivrions. Pendant des milliers d’années, le 2e, dur, répète cette guerre perpétuelle dont un chiffre bien documenté dit qu’elle occupa 90 % de notre temps et de nos habiletés. Quant au dernier, doux, il glorifie, depuis quelques décennies seulement, l’infirmière, le médecin, la biologiste dont les découvertes et les conduites redressèrent à la verticale la croissance de notre espérance de vie ; puis le négociateur, qui cherche la paix ; enfin l’informaticien qui fluidifie les relations humaines ».
« Histoire ou utopie ? Il n’y a pas de philosophie de l’histoire sans un projet réaliste et utopique. Réaliste : contre toute attente, les statistiques montrent que la majorité des humains pratiquent l’entraide plutôt que la concurrence. Utopique : puisque la paix devint notre souci, ainsi que la vie, tentons de les partager avec le plus grand nombre ; voilà un projet aussi réaliste et difficile qu’utopique, possible et enthousiasmant », conclut Michel Serres.
Comme le souligne la revue ‘’Philo Magazine’’ dans un article paru le mois dernier, « l’histoire de Michel Serres est construite en trois âges répondant aux trois questions traditionnelles de la philosophie : D’où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? À chacun de ces âges jouent en tension les couples vie/mort, paix/guerre, énergie/entropie, doux/dur. Le 1er est dominé par Darwin, la théorie de l’évolution valant comme loi de l’histoire pour constituer ‘’les conditions génériques du nôtre’’. Le 2e âge est celui d’une histoire réduite à l’espèce humaine dans sa capacité à s’autodétruire, et dont les héros (de Gengis Khan à Hitler) sont essentiellement des ‘’meurtriers de masse’’. Cet âge est dominé par Bonaparte en personnage emblématique de la politique comme pouvoir de donner la mort. La haine de la guerre, puisée à son expérience (il est né en 1930), demeure centrale chez Michel Serres.
Le 3e âge, enfin, commence après la bombe de Hiroshima. Nous sommes dans cette nouvelle ère. Le temps est venu pour le souci ‘’doux’’ de la planète, donc de l’humanité. À cet âge, il faut d’autres héros, dont le Bon Samaritain de l’Évangile de Luc est la figure : le médecin qui soigne, le diplomate qui négocie, la Petite Poucette désormais célèbre qui réalise la démocratie du savoir. Et l’on se dit que toute l’œuvre de Michel Serres n’a au fond jamais cessé d’être préoccupée par la Vie, d’où elle vient, ce qu’elle est et où elle va ».
Voilà une œuvre qui nous fait penser à celle de Paul Vergès, qui n’a jamais cessé d’attirer notre attention sur la prise de conscience à cultiver de notre responsabilité sur la construction de l’avenir. D’où la question : kosa nou fé pou èt rèsponsab nout istoir ?
Roger Orlu
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