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Billet philosophique
6 septembre 2013, par
Plusieurs événements culturels, qui se sont déroulés récemment à La Réunion, ont confirmé la nécessité de réfléchir toujours plus et mieux ensemble sur l’importance, les objectifs, le contenu et les moyens du système éducatif à mettre en œuvre dans notre pays. Une réflexion qui doit déboucher sur des actions collectives et des décisions démocratiques réunionnaises concernant les orientations de l’éducation dans le pays pour y construire enfin un développement durable, donc une société harmonieuse et solidaire, avec des citoyen(ne)s libres et responsables. Voici trois de ces événements qui plaident dans ce sens.
Le jeudi 29 août dernier, dans l’amphi Élie (un nom symbolique fort de notre Histoire !) à l’Université de La Réunion, Martine Lani-Bayle, Professeure des universités à Nantes, a fait un exposé sur le thème : "La transmission entre générations est-elle ce que l’on croit ?". Elle a souligné « l’importance d’anticiper le futur en transmettant et en cultivant l’héritage du passé » ainsi que « l’importance du lien inter-générationnel pour à la fois raconter le passé et préparer l’avenir en pérennisant les valeurs héritées de nos ancêtres et en inventant, innovant afin de transformer la société ».
Dans cet esprit, Martine Lani-Bayle a fait part d’une image intéressante : pour apprendre à conduire une voiture et donc aller de l’avant dans ce véhicule, il faut à la fois bien regarder devant par le pare-brise et les vitres latérales, mais aussi bien regarder derrière avec le rétroviseur. Autrement dit, « pour construire l’avenir et avancer, il faut également voir derrière ; mais le passé ne suffit pas, il faut aussi créer, la vie est devant ! ».
« Un système injuste »
La culture de la mémoire historique — en particulier celle des épreuves vécues par nos ancêtres — est effectivement un moyen très important — parmi d’autres — pour résister aux épreuves auxquelles nous sommes nous-mêmes confrontés et pour construire un avenir meilleur. Il se trouve que le lendemain, dans le quartier de La Marine à Sainte-Suzanne, Prosper Ève, professeur d’Histoire à l’Université de La Réunion, a tenu une conférence sur le thème de "L’injustice", suite à la dénomination officielle par le maire Maurice Gironcel du Centre Zélindor de Moring et de Boxe française.
À cette occasion, il a fait connaître au public de nombreux événements importants qui ont marqué notre Histoire, notamment durant l’esclavage, comme par exemple l’assassinat de Zélindor (un esclave d’origine malgache), place de la mairie actuelle de Saint-André, le 8 juillet 1779, après une des premières grandes révoltes d’esclaves dans le pays. Comme cela est écrit sur la plaque commémorative, « l’histoire de Zélindor nous rappelle combien les conditions de vie des esclaves étaient difficiles et misérables à cette époque, et surtout elle nous montre les injustices quotidiennes que subissaient les esclaves, allant jusqu’à la peine de mort ». Et s’il est important de développer l’éducation à la justice, c’est notamment parce que, comme l’a rappelé Prosper Ève, « dans un système injuste, on n’entend pas ceux qui pleurent ».
« In léspas pou léspoir »
La lutte contre toutes les formes d’injustices et autres carences de notre société doit donc pouvoir s’appuyer sur une pédagogie spécifique réunionnaise, comme celle présentée dimanche dernier par l’association Salanganes à la ferme pédagogique Lou Kachèt de La Rivière Saint-Louis, où elle a animé une conférence-débat après la projection d’un documentaire magnifique et très riche en idées. Ce film, réalisé par Dominique Laporte, avec Danyèl et Florans Waro, présente le travail pédagogique passionnant accompli à la "Kaz Kabar" de Bois-Rouge à Bellemène.
Florans et Danyèl Waro y expliquent et y démontrent avec de nombreux pédagogues comment l’éducation doit non seulement apprendre aux jeunes Réunionnais à lire, écrire, compter, etc., mais aussi cultiver les relations aux autres, à la nature, à la liberté, combattre la dictature du profit et de la finance, l’idéologie dominante et l’assimilation néo-coloniale, partager les valeurs héritées de nos ancêtres et l’interculturalité réunionnaise. C’est cela qui peut faire de l’éducation « in léspas pou léspoir », surtout si nous renforçons l’union réunionnaise pour libérer notre pays .
Roger Orlu
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