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Billet philosophique
24 septembre 2010, par
De nombreux événements dans l’actualité réunionnaise illustrent la détermination de notre peuple à lutter — comme depuis trois siècles et demi — pour le respect de ses droits fondamentaux et de sa dignité. Allons réfléchir sur les moyens de renforcer cette lutte de libération afin de sortir de l’impasse où le pouvoir en place risque de plonger les générations futures, si nous ne sommes pas plus efficaces.
Dans “Témoignages” d’hier, vous avez pu lire la conclusion du sermon prononcé dimanche dernier à la traditionnelle fête de la Salette à Saint-Leu par l’évêque catholique de La Réunion sous le titre « Pour vivre ici ». Mgr Gilbert Aubry y déclare notamment : « En dialogue avec les autres membres de la société, nous avons à favoriser la recherche d’un mode de gouvernance politique qui permette la créativité et la responsabilité locales en ne jouant pas sur des alibis, en ne recherchant pas de bouc-émissaires et ne manipulant pas la peur. Ce sont des méthodes du passé, des méthodes dépassées. L’Église attend de toute gouvernance politique qu’elle soit véritablement au service du bien commun ».
Cela va dans le même sens que le discours prononcé vendredi dernier par le pape Benoît XVI en Angleterre, où le chef de l’Église catholique prône une remise en cause du système politico-financier qui privilégie les profiteurs au détriment du « développement humain intégral des peuples du monde » [1]. Et mardi soir sur Tempo, dans l’émission “Ce soir ou jamais”, on a même pu entendre l’évêque Mgr Jacques Gaillot exalter « la révolte des pauvres pour que leurs droits et leur dignité soient respectés ».
« Byin viv ansanm an frèr »
L’appel au dialogue et à l’action lancé par Mgr Aubry sera traduit concrètement ce dimanche à Saint-André, suite à l’invitation lancée par le Groupe de dialogue inter-religieux de La Réunion (GDIR), présidé par Idriss Issop Banian. Le GDIR organise ce 26 septembre pour la 2ème année consécutive la “Journée de la Fraternité”, « synonyme de journée d’appel à la fraternité, d’échanges culturels et de partage de notre vivre ensemble réunionnais », selon Daniel Minienpoullé.
Au Parc du Colosse, de 10 heures à 17 heures, sont attendues « toutes les personnes et familles désireuses de partager, de mettre cet échange au cœur de leurs vies, de nos vies » afin de prouver que « nout tout lé kapab byin viv ansanm an frèr ». Au programme : proclamation de l’appel à la fraternité, poèmes, pique-nique en partage, animations culturelles, musiques, chants et spectacles [2].
Au-delà des actions collectives menées par des religieux, il y a celles des organisations syndicales, politiques et associatives laïques, comme les manifestations contre la pauvreté, pour le maintien du droit à la retraite, pour la réalisation des équipements publics au service des Réunionnais prévus par l’ex-majorité du Conseil régional etc. Il y a aussi les combats unitaires menés par des artistes et des associations culturelles pour renforcer la solidarité sociale. Il y a également le travail accompli par des élus et des personnels des collectivités réunionnaises comme des services de l’État pour le développement durable.
Cela ne suffit pas
Reconnaissons toutefois que tout cela ne suffit pas pour l’instant. Pourquoi ? Parce que l’on est encore trop loin de l’union populaire et de la mobilisation collective suffisantes pour avoir la force de mettre en cause le modèle de développement qui nous est imposé depuis des siècles au niveau planétaire comme au niveau réunionnais. Il y a encore trop de divisions et de rivalités, d’ambitions personnelles et claniques pour réaliser cette union indispensable des forces vives de La Réunion.
Trop de responsables religieux, politiques, administratifs, économiques, sociaux, médiatiques et culturels sont encore complices — dans les faits — des classes sociales qui profitent de la gouvernance néo-coloniale et d’un partage inégal des revenus. Trop souvent, ces personnes, au-delà de leurs beaux discours, font tout pour empêcher le dialogue constructif d’une société nouvelle, libre et solidaire. Ce qui les domine, c’est leur ego, leurs frustrations personnelles, leurs comptes à régler avec les autres, leur agressivité, la non-maîtrise de leur impulsivité, le ton imprécateur de leurs interventions dogmatiques. Tout cela rend difficile sinon impossible la concertation pour trouver ensemble, quoi qu’il en coûte, un accord sur la solution juste à nos problèmes.
Hypocrisie
Cela est d’autant plus préoccupant que les adversaires du peuple réunionnais en sont heureux car ils profitent à fond de ces divisions sectaires et font tout, chaque jour, pour les alimenter par des provocations, insultes et diversions. Ils prétendent défendre l’intérêt commun mais ils font le maximum pour continuer à combattre notamment le communisme réunionnais, porteur de valeurs, de principes et de projets émancipateurs pour notre bien commun.
Ces carences sont également préoccupantes en raison de la gravité de nos problèmes actuels et à venir. À ce sujet, nous vous conseillons de consulter chaque lundi les informations nouvelles données par Paul Vergès sur son site internet. Cette semaine, il appelle tous les Réunionnais à « bien prendre la mesure de cette crise, son ampleur et sa durée pour tenter d’en limiter les dégâts ». Il souligne que « la précarité et la misère vont s’aggraver » si l’on ne change pas la politique gouvernementale [3] .
L’essentiel est donc, plus que jamais, pour chaque citoyen qui se veut responsable, de cultiver l’union dans l’action pour changer la société. Si l’on a réellement cette volonté politique sincère de débattre en vue de se mettre d’accord à tout prix sur un projet partagé afin d’aller dans ce sens, on finit toujours par trouver une solution. Sinon, on montre son hypocrisie.
Roger Orlu
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