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Billet philosophique
4 juin 2010, par
Si l’on veut essayer de philosopher en Réunionnais et en citoyen du monde, il est difficile de ne pas réfléchir cette semaine à un événement d’actualité qui constitue une des plus graves fautes politiques commises par nos décideurs au cours des dernières décennies. Il s’agit, on l’a compris, de la décision du nouveau président de la Région Réunion de supprimer le projet de tram-train. Qu’y a-t-il derrière une telle décision ?
La bataille des Réunionnais pour avoir le droit de réaliser un service public aussi indispensable que le tram-train a continué plus que jamais depuis lundi dernier, lorsque la nouvelle direction de la Région a décidé de casser définitivement ce projet, lancé par l’ancienne majorité avec ses partenaires publics (dont l’État) et privés. Et cette bataille va se poursuivre dans les mois à venir car on ne peut pas aller vers un développement durable de La Réunion sans ce moyen de transport ferroviaire, comme cela se fait dans le monde entier. Mais en plus de cette mobilisation qui sera déterminante, n’avons-nous pas intérêt à nous interroger aussi sur les raisons profondes de ce choix politique anti-tram-train ? Et pourquoi cette question n’est-elle jamais abordée dans les médias ? C’est comme si c’était un sujet tabou, sur lequel il ne faut surtout pas dire la vérité…
Une réponse évidente
Pourtant la réponse semble évidente, même si elle est très rarement évoquée publiquement. En fait, l’obsession politique prioritaire des responsables politiques conservateurs dans le pays est d’éliminer le communisme réunionnais. Pour eux, c’est cela qu’il faut faire avant tout. En effet, depuis plus de cinquante ans, ce mouvement politique est une force populaire qui joue un rôle important dans la transformation de la société réunionnaise. Il faut donc à tout prix casser cette force politique. D’une part, parce qu’elle empêche d’une certaine façon les plus riches de devenir de plus en plus riches et au plus vite car elle se bat pour le respect des droits des plus pauvres. D’autre part, aussi et surtout, parce que ce mouvement porte l’étiquette du communisme. Or le communisme a toujours été diabolisé par les privilégiés du système néo-colonial. Pour eux, il est l’idéologie socio-culturelle et politique à faire disparaître de La Réunion et de la planète. Et pour cela, un des moyens essentiels est de ne surtout jamais soutenir une revendication, une idée ou un projet que défendent ou que veulent réaliser les communistes, surtout si les Réunionnais partagent massivement ce point de vue, y compris les personnes qui ne sont pas des membres ou des sympathisants du PCR. Parce que si les idées défendues par les communistes se réalisent, cela conforte et pérennise cette organisation. Or c’est ce qu’il faut éviter, selon ses adversaires.
Retour sur le passé
Dans le passé, les communistes réunionnais se sont battus pour abolir le statut colonial de leur pays ; ils ont lutté contre la fraude électorale, pour le déroulement normal des opérations électorales et pour le respect de la démocratie ; ils ont soutenu la lutte du peuple sud-africain contre le régime d’apartheid ; ils ont plaidé pour un co-développement régional et pour la responsabilité réunionnaise dans la gestion des affaires de La Réunion ; ils ont réclamé l’application du principe d’égalité sociale et d’égalité collective entre les Réunionnais et les métropolitains ; ils ont fait de nombreuses propositions concrètes et globales pour un développement durable du pays etc. Toutes ces revendications au service de l’intérêt général des Réunionnais ont toujours été combattues par les ultra-conservateurs et même parfois par leurs alliés dits "de gauche". Pourquoi ? Parce que selon eux, il fallait à tout prix ne pas laisser la moindre crédibilité aux porteurs de ces revendications, au cas où elles seraient conquises grâce à un large rassemblement des Réunionnais, soutenu par le PCR.
La logique de l’anti-communisme
Du fait que dans de nombreux domaines cités plus haut les Réunionnais ont obtenu des avancées, la population fait un lien entre celles-ci et le communisme. Pour une grande partie de cette population, si elle a pu obtenir ces progrès, c’est notamment grâce à l’action des communistes. D’où la continuité de l’obsession des conservateurs et des assimilés qui profitent du système politique actuel : il faut absolument en finir avec les communistes ; et la priorité est de les battre par tous les moyens. C’est cela leur préoccupation principale. Voilà pourquoi lorsque les communistes défendent des projets comme le tram-train, la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise et d’autres grands services publics (aide à la personne, protection de l’environnement), dont tous les Réunionnais seront fiers demain s’ils se font, il faut avant tout casser ces projets. Sinon, ce sera encore le PCR qui sera salué par la population comme l’auteur de ces réalisations. Or il n’en est pas question, aux yeux des anti-PCR. Surtout pas… ! D’où l’énorme mensonge lâché hier encore par Didier Robert contre l’ancienne direction de la Région à propos du tram-train. Voilà aussi pourquoi des dirigeants socialistes ont préféré ne pas faire l’union avec l’Alliance au second tour des dernières élections régionales car, dans la logique qui est la leur, il vaut mieux que la droite l’emporte plutôt que le mouvement auquel participe le PCR.
Des valeurs et des principes
Cette logique de l’anti-communisme, on la retrouve également dans les campagnes permanentes et systématiques contre "les Vergès", puisque évidemment des hommes comme Raymond Vergès et Paul Vergès incarnent fortement le communisme réunionnais, qu’il faut faire disparaître avant tout et au plus vite. D’où les dénigrements constants infligés à ces personnes dans une partie du monde politico-médiatique. Dans toute l’île, on trouve des statues et des noms de lieux publics à l’honneur des anciens maîtres esclavagistes, gouverneurs coloniaux, collaborateurs des nazis et fraudeurs invétérés. Mais où trouve-t-on des rues portant les noms des pères de la loi du 19 mars 1946… ? Surtout pas dans des communes dirigées par des anti-communistes ! Et si l’on veut enterrer au plus vite celui qui a porté des projets comme le tram-train et la MCUR, il faut d’urgence casser ces projets ! Voilà le fond du problème du débat politique à La Réunion. Ou du moins ce que certains irresponsables et assistés de luxe voudraient mettre constamment au cœur de la vie politique réunionnaise. Et il n’y a pas d’illusion à se faire à ce sujet : le fonctionnement d’une société fait que les classes dominantes continueront encore longtemps à tout faire par le système éducatif et médiatique pour tenter d’imposer leur idéologie au peuple réunionnais. Mais depuis plus de trois siècles et demi, ce peuple a fait la démonstration qu’il est capable de résister à toutes les formes d’oppression. Et si les communistes réunionnais continuent à défendre leurs valeurs et leurs principes fondamentaux en vue de l’émancipation de leur peuple, le communisme réunionnais vivra encore longtemps.
Roger Orlu (*) Merci d’envoyer vos critiques, remarques et contributions afin que nous philosophions ensemble… ! [email protected]
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