Billet philosophique

« L’union des peuples pour un nouveau mode de développement »

30 août 2019, par Roger Orlu

Pour réfléchir sur ce que nous devons faire face aux défis à relever à La Réunion, dans l’Océan Afro-asiatique et dans le monde, nous allons vous faire part de deux événements, où des idées à dimension mondiale, régionale et réunionnaise ont été exprimées à ce sujet.

André Oraison et Nathalie Éthève-Merlac.

Tout d’abord, le 23 août dernier, nous avons reçu ‘’Le courrier de l’UNESCO’’ de juillet-septembre 2019 avec en ‘’une’’ cet article du philosophe et biologiste belge Bernard Feltz intitulé « Enjeux philosophiques et éthiques du changement climatique », qui « entend ouvrir une piste de réflexion sur ces aspects moins connus du plus grand défi planétaire de notre époque ». Et à ce sujet, comme dit ‘’Le courrier de l’UNESCO’’, « parallèlement aux questions scientifiques qui font la une de tous les médias, les questions de justice et d’équité, de respect des droits de l’homme, de solidarité et d’intégrité scientifique et politique, tout comme de responsabilité individuelle et collective, doivent être les principaux jalons de notre action à l’échelle planétaire ».

Selon Bernard Feltz, « l’enjeu fondamental est bien l’avenir de l’humanité. Ce qui pousse à agir, c’est cette prise de conscience que l’évolution climatique non maîtrisée peut conduire à rendre la vie humaine sur Terre beaucoup plus difficile, voire impossible ». Et il conclut : « Ces préoccupations écologiques doivent cohabiter avec les exigences contemporaines de l’éthique, à savoir le respect des droits de l’homme et la considération égale de toute personne humaine. (…) Le respect des droits de l’homme doit donc conduire à un principe de solidarité internationale qui seul pourra garantir à la fois une gestion globale de l’évolution climatique et la prise de mesures spécifiques pour des situations particulièrement complexes ».

« S’attaquer aux racines du mal »

Cette solidarité internationale a aussi été cultivée le mardi 27 août au Centre culturel Lucet Langenier de Saint-Pierre où l’association Les Amis de l’Université de La Réunion, représentée par Yves Bosquet, a organisé avec le Mouvement Réunionnais pour la Paix, représentée par sa secrétaire Nathalie Éthève-Merlac, une conférence-débat avec l’universitaire André Oraison sur le thème « L’océan indien ‘’zone de paix’’ : objectif possible ou plausible réalité ». Le juriste et politologue a clairement expliqué pourquoi et comment il faut « se demander si le fort louable et vieux concept de ‘’zone de paix’’ dans l’océan Indien a vraiment des chances de devenir une réalité tangible dans un proche avenir » (pour en savoir plus, voir le site https://amis-univ-reunion.fr et contacter [email protected]).

À cette occasion, Julie Pontalba, présidente du Mouvement Réunionnais pour la Paix, a notamment souligné l’importance de la résolution qui sera votée en décembre prochain par le Comité Spécial de l’Océan Indien à l’ONU (Organisation des Nations Unies) pour appliquer la résolution de cette instance internationale votée à son assemblée générale du 16 décembre 1971 en faveur d’un « océan indien zone de paix ». C’est aussi le vœu exprimé les 2 et 3 août dernier à Antananarivo au 2e Forum Politiques des Îles de l’Océan Indien. Et pour aller dans ce sens, le président du Parti Communiste Réunionnais, Élie Hoarau, a rappelé que « l’humanité est menacée par un mode de développement de plus en plus mis en cause par les peuples du monde entier ; et ces peuples doivent s’unir pour un nouveau mode de développement », a dit Élie Hoarau, afin de « s’attaquer aux racines du mal », comme a conclu André Oraison.

Roger Orlu

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