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Billet philosophique
26 décembre 2014, par
Pour beaucoup de nos compatriotes, l’ampleur prise cette année dans tout le pays par la célébration nout 20 Désanm est un nouveau signe fort des évolutions positives concernant l’expression de notre identité spécifique réunionnaise. À l’occasion de cette célébration du 166e anniversaire de l’abolition officielle de l’esclavage à La Réunion, de nombreux atouts charmeurs de nout kiltir se sont exprimés avec intensité en lien avec la Fèt Kaf, Fête Réunionnaise de la Liberté. Mais quels enseignements pouvons-nous tirer de cet événement pour continuer à enrichir son contenu, sa signification et ses perspectives ?
En dehors des charmes et des agréments que peuvent générer les diverses cérémonies festives, musicales, gastronomiques, etc. organisées à La Réunion pour le 20 décembre, de plus en plus d’associations culturelles et institutions cherchent à donner un sens profond à cette célébration. C’est le cas, par exemple, de l’association Rasine Kaf, qui pour la seconde année consécutive a organisé samedi dernier « in somin la mémwar » afin de « rendre hommage aux ancêtres esclaves en refaisant le parcours de leur vie, de leur travail, de leurs luttes sur des sites marqués par leur présence ».
Durant toute une journée, les responsables de Rasine Kaf ont invité les participants à ce parcours en bus à des cérémonies commémoratives, successivement de la stèle des esclaves décapités à Saint-Denis à celle de Saint-Paul en passant par la prison Desbassyns de Sainte-Marie, les lazarets de la Grande-Chaloupe et de la ravine à Jacques, les calbanons de La Cafrine à Saint-Pierre, la Pointe des Avirons (lieu de contact des esclaves du Gol et ceux de Saint-Leu lors de la révolte de 1811), la ravine du Trou (lieu de préparation de cette révolte) et le cimetière des esclaves à Saint-Paul. Un itinéraire très riche en informations importantes sur ces lieux de mémoire à faire connaître toujours davantage à tout notre peuple, notamment dans le système scolaire.
Parmi ces repaires historiques fondamentaux, nous citerons particulièrement les « oubliettes » de la prison construite en 1822 par Charles Desbassyns à La Rivière des Pluies, où étaient enfermés les esclaves « récalcitrants ». « Après avoir été fouettés, ceux-ci étaient mis dans ces cachots, attachés à des anneaux de fer, les bras suspendus jusqu’à leur mort », nous rappelle Rasine Kaf.
Lors de la visite de ce lieu d’enfermement mortel, les participants à la randonnée ont pu voir avec beaucoup d’émotion les anneaux et chaînes de fer accrochés aux murs de cette cave d’horreurs. Et les visiteurs ont beaucoup apprécié le travail de réhabilitation accompli dans ces « oubliettes » par l’association Debout Ensamb’ avec des partenaires officiels « afin de réconcilier l’homme avec lui-même ».
C’est dans cet esprit que le 18 décembre à Saint-Louis, le Cercle Philosophique Réunionnais a tenu une conférence avec son président sur « sur la manière dont le souvenir de l’esclavage se perpétue, notamment au travers de l’histoire, des faits, des récits, des affects ». À cette occasion, Jean Viracaoundin a notamment souligné que « la réalité d’aujourd’hui à La Réunion est déterminée en particulier par notre histoire, avec les traces du passé toujours présentes » et que « l’esclavage est une forme d’oppression universelle qui ne s’arrête pas, en particulier avec la commercialisation de nos sociétés ».
Au terme du débat, il a conclu : « après les conquêtes de la réunionité ces dernières décennies, le peuple réunionnais se trouve à un tournant de son histoire ». Autrement dit, face à tous les défis socio-économiques, culturels, environnementaux et politiques à relever, la batay pou la liberté nout nasyon i kontinu…
(*)Merci d’envoyer vos critiques, remarques et contributions afin que nous philosophions ensemble… ! mail : [email protected]
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