
« I vo myé fèr anvi k’pityé. »
18 mars, parMézami, si mi di azot mi yèm kozman-la-i vo myé fèr anvi k’pityé- zot va pétète trouv sa étonan pars in moune i fé anvi sé par son fizik, par son (…)
27 novembre 2020, par
Lulu nous a quittés et plusieurs dizaines de messages de sympathie ont inondé les réseaux sociaux et les pages des médias. Chacun retiendra le meilleur de sa vie réunionnaise, de ses luttes et engagements.
Le soir de sa veillée, je suis allée saluer sa compagne Simone. Dans un élan de tristesse et de sincérité, elle me dit « vous perdez un grand militant, des militants fidèles comme ça on n’en trouve plus ». J’ai été obligé d’acquiescer. Effectivement, on n’en fabrique plus des "comme ça".
Lulu faisait partie de ces militants et militantes qui donnaient sans compter, recevaient des coups pour un idéal mais n’abandonnaient pas. Et ils ont obtenu des avancées pour notre pays. Mais une vie ne suffit pas pour tout mener jusqu’au bout.
A La Réunion, la lutte c’était pour la liberté, l’autonomie et la reconnaissance du peuple Réunionnais. Lui, Lulu avait épousé cette cause alors qu’il posait les pieds sur cette terre inconnue. Il la défendait au dépend d’autres aspects de sa vie sociale et personnelle. Il a été expulsé et a perdu son statut de professeur pour ses convictions, mais il n’a jamais renoncé. Il y en a d’autres comme lui, par exemple mon professeur de math à la fac, Gigord . Ils n’ont pas honte de leurs idées et s’engagent auprès des Réunionnais.
Qu’importe les difficultés du combat, qu’importe les résultats électoraux, ils étaient aussi "kominis" parce que les communistes réunionnais portaient cet idéal. Ils étaient fières d’être kominis, car avant d’être un parti politique voué à gagner des élections, c’était un parti qui cherchait à améliorer à défendre les aspirations d’un peuple, d’un pays et d’une Terre, un agitateur d’idées, un acteur de l’éveil citoyen, un lanceur d’alerte dirons-nous, aujourd’hui.
Le PCR, sa direction, son journal Témoignages, ses militants informés et actifs, c’était un tout. Mon père, décédé au début de l’année, travaillait en entreprise la semaine, participait aux activités du parti le week-end, s’intéressait à Témoignages et tenait des bureaux de votes. Comme si ce n’était pas suffisant, ma mère, femme au foyer, m’a entrainé à tenir un bureau de vote à 18 ans. Comment fabriquait-on ces militants et militantes là ?
Aujourd’hui, les choses ont bien changé. C’est vrai, il faut le dire, les conditions de vie sur notre île se sont bien améliorées. Cependant, les injustices sont toujours importantes, pour ne pas dire "dégueulasses". On rabâche les statistiques mais elles sont hors de nos réalités. Avec les chiffres de l’illettrisme, du chômage, de la pauvreté, des violences intra-familiales,... La Réunion bat des records. Il y aurait de quoi prendre des coups, ou en tout cas unir nos forces, pour informer, alerter, grossir les masses et montrer que l’on n’accepte pas ces injustices, en un mot MILITER.
La situation actuelle mérite autant que dans les années 50-60 que l’on monte au créneau, dénonce et défie les autorités responsables qui ne traitent pas la population en égal. L’entrée du virus sur notre île est un cas d’école.
Alors pourquoi, au moment où il faut nous unir et nous battre ensemble, nous avons tant de difficultés à le faire ? Qui peut dire comment on fabrique ces militants d’antan ? Qui pourra répondre à l’inquiétude de Simone Biedinger ?
Julie Pontalba
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