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Colloque du Cercle Philosophique Réunionnais
6 avril 2010
Samedi matin s’est déroulé à la Médiathèque Benoîte Boulard du Port un colloque sur le thème : ’La philosophie et la lutte contre la pauvreté à La Réunion’. Ce colloque était organisé par le Cercle Philosophique Réunionnais, présidé par le sociologue Laurent Médéa, dans le cadre de l’édition 2010 de la Semaine du Développement Durable. Une rencontre très positive et encourageante pour la suite de ce combat socio-philosophique.
Une cinquantaine de personnes, venues de toute l’île, ont participé à cette rencontre. Les contributions des cinq intervenants (Stéphane Gombaud, Geoffroy Géraud-Legros, José Macarty, Jean-Hugues Ratenon, Georges Faubourg) et du public furent très intéressantes, la diversité des opinions et des approches fut très riche et le dialogue fut à la fois amical et constructif. Ce colloque a notamment permis de montrer que la contribution de la philosophie au développement durable et donc à la lutte contre la pauvreté à La Réunion est plus que jamais souhaitable, comme toutes les autres.
Suite à l’appel à la solidarité lancé à l’occasion de cette rencontre pour aider M. Christophe Payet de Sainte-Rose, les participants ont versé 295 euros, qui seront remis dans les prochains jours à cette personne, dont la case a brûlé, il y a 3 mois et qui se retrouve depuis sous une bâche à côté de son chien.
Tout changer
Si le Cercle Philosophique Réunionnais a décidé d’organiser ce colloque, c’est d’abord pour rappeler que la dimension sociale — une société équitable — ne doit pas être minimisée dans la bataille pour le développement durable. Si l’on ne veut pas que celui-ci reste une simple « tarte à la crème » comme a dit une philosophe, il nous oblige à tout changer dans les modes actuels de production, de commercialisation, de partage des richesses, de gouvernance, de respect des diversités culturelles et biologiques.
Ces profonds changements sont d’autant plus importants et urgents que la situation s’aggrave pour les plus pauvres à La Réunion et dans le monde. D’où le questionnement et l’échange proposés par cette association : quelle contribution un enseignement renforcé de la philosophie et une réflexion philosophique démocratisée à La Réunion peuvent-ils apporter à ce défi social et humain, si la philosophie ne veut pas rester une simple gymnastique intellectuelle inutile, réservée à une élite dans une tour d’ivoire ?
« Un héritage de la colonisation »
Pour Stéphane Gombaud, professeur agrégé de philosophie à Saint-Denis, il est important de « cerner la pauvreté dans toutes ses dimensions » et d’être conscient que « la pauvreté est liée à la marchandisation de l’humanité ». Il a cité plusieurs philosophes modernes qui ont abordé cette question, comme Peter Singer ("Sauver une vie"), Amartya Sen ("L’idée de justice") et Esther Duflot ("Lutter contre la pauvreté").
Le politologue Geoffroy Géraud-Legros a d’abord souligné qu’il est important de savoir ce que l’on entend par "philosophie" car il arrive souvent que cette pratique soit assimilée à une « légitimation de la pauvreté » et à la résignation devant la réalité, aussi injuste soit-elle. Il a également expliqué que l’analyse de la réalité doit conduire la philosophie à mesurer à quel point la pauvreté dans notre pays est encore « un héritage de la colonisation », avec tous les changements que nécessite donc la fin de l’apartheid social ici.
« Activer notre intelligence »
Pour José Macarty, chef d’entreprise d’aide à la personne, « il s’agit, à partir d’une prise de conscience ou d’une émotion, de bâtir une véritable stratégie de lutte contre la pauvreté ; d’où la nécessité d’activer notre intelligence ». En tant que président de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), il a présenté un projet de création d’un pôle d’innovation sociale, qui travaillerait sur plusieurs axes : veille sociale et études sociologiques sur l’évolution de la société réunionnaise, élaboration de projets et de démarches sociales innovantes, expérimentation et accompagnement des opérateurs.
Jean-Hugues Ratenon, responsable de l’Alliance des Réunionnais Contre la Pauvreté, a montré à travers son parcours personnel comment il est difficile de passer d’une situation où l’on subit la pauvreté à un comportement où l’on combat cette injustice et où l’on cultive la solidarité. Il a expliqué que les philosophes ont un rôle à jouer pour participer à la libération des plus pauvres en s’attaquant aux causes de toutes les formes d’oppression qui leur sont imposées.
« S’unir contre la misère est un devoir sacré »
Georges Faubourg, président du mouvement Aide à Toute Détresse (ATD Quart-Monde) à La Réunion, a déclaré que l’enseignement de la philosophie doit notamment consister à rappeler que la pauvreté n’est pas le résultat d’un "destin" mais d’un partage inégal des revenus. Il propose que la loi sur le Droit au logement opposable (DALO) soit suivie par une loi sur le "Droit à l’alimentation opposable". Il affirme que « s’unir contre la misère est un devoir sacré ». Là aussi, la philosophie à quelque chose à faire…
Une vingtaine de personnes ont pris la parole lors du débat qui a suivi les exposés de ces intervenants. De nombreuses idées ont été émises, avec des approches variées, complémentaires et enrichissantes. Nul doute que cette forme de dialogue entre Réunionnais devra continuer si l’on veut réussir le combat contre la pauvreté dans notre pays. Et que l’on arrête de parler de "développement durable" si en même temps on continue à cautionner la loi de la jungle et du profit dans notre société.
Correspondant
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