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Billet philosophique
20 août 2010, par
Le jeudi 12 août dernier, “Témoignages” a publié un message de Monseigneur Gilbert Aubry à l’occasion de l’ouverture du temps du ramadan pour nos sœurs et frères de religion musulmane. La publication de ce texte très intéressant, où l’évêque de l’Ėéglise catholique à La Réunion déclare notamment que « ça ne peut pas continuer comme ça, comme maintenant ! », est une occasion pour réfléchir sur le rôle des croyances et pratiques religieuses pour transformer la société.
Ce que l’on appelle la religion, la religiosité ou la confession est une activité ou une position intellectuelle qui consiste à s’éloigner plus ou moins de la réalité concrète pour tenter de se rapprocher — ou croire que l’on se rapproche — d’une force ou d’une personne dite surnaturelle, transcendante, pour lui exprimer son affection, sa confiance et pour essayer de lui faire comprendre ce que l’on attend d’elle afin de résoudre tel ou tel problème de notre existence et/ou de celle des autres. C’est la démarche évoquée par Monseigneur Aubry dans le texte cité plus haut, où il rappelle que « le temps de la prière est aussi le temps de s’ouvrir à l’avenir en demandant à Dieu la grâce de trouver comment faire pour que la vie soit possible et humaine sur cette île ».
Mais en même temps, l’évêque souligne que « des explosions qui peuvent mettre à mal notre vivre ensemble réunionnais sont toujours à craindre ». Et face à ces risques d’explosions sociales, il souhaite « que nous puissions nous donner au maximum les moyens de vivre ici, de nous ouvrir les uns aux autres et sur le monde ! ».
« Qu’un jour mon Église franchisse le pas »
Si l’on ne veut pas se contenter de vœux pieux à ce sujet, cela signifie que nous devons nous attaquer ensemble aux causes réelles et profondes de ces graves phénomènes économiques, sociaux, environnementaux, culturels et politiques dont souffrent à la fois la plus grande partie de l’humanité et au moins 52% des Réunionnais. C’est ce combat que mènent notamment les fidèles dits “progressistes” des différentes religions, qui se battent pour une “théologie de la libération” et pour l’émancipation des plus pauvres.
À ce sujet, nous pouvons citer comme exemple un prêtre catholique alsacien, le Père Gilbert Kratz, engagé depuis près de 50 ans dans les luttes de solidarité avec la classe ouvrière. Il y a 9 ans, dans un courrier au journal “Témoignage Chrétien”, il a déclaré : « L’Église doit refuser, au nom de ceux qui croient au ciel mais aussi au nom de ceux qui n’y croient pas, que l’argent soit roi ».
Il ajoute : « L’Église a su très tôt, dans ses encycliques et autres documents officiels, dénoncer le libéralisme et son corollaire économique, le capitalisme, mais ce n’était qu’au niveau des excès, des abus. Pourquoi ne pas dénoncer et remettre en cause le système en tant que tel, cause fondamentale de ces multiples maux, dont le chômage — véritable “cancer” pour l’être humain et la société — est le pire ? (…) J’ose rêver qu’un jour — pas trop éloigné, je l’espère — mon Église franchisse le pas » [1].
Le bonheur commun
Une des bases de ce combat partagé est l’idée que notre bonheur personnel ne peut pas être séparé des autres. Et que cela ne dépend de personne d’autre que de nous-mêmes. C’est dire notre responsabilité personnelle et collective face à ce défi.
Cela nous fait penser à Sœur Emmanuelle, cette religieuse catholique née en Belgique en 1908 et décédée en France en 2008, devenue célèbre par son engagement aux côtés des personnes abandonnées dans un bidonville du Caire en Égypte. « C’est au bidonville que j’ai passé les années les plus heureuses de ma vie. J’ai eu vingt-deux ans de justice ! Vingt-deux ans de partage ! », dit-elle dans un livre sur ses méditations confiées à la fin de son existence à Sofia Stril-Rever, en lui exprimant ce souhait : « Je voudrais tellement avoir plus de bonheur autour de moi ! Si seulement nous pouvions comprendre combien nous sommes aimés d’un amour incroyable, nous serions plus nombreux à trouver le chemin du bonheur » [2].
Ce vœu ne concerne pas seulement le monde religieux mais aussi le monde socio-économique, culturel, politique etc. À quoi servent le commerce, le service public, l’art, le sport, la vie conjugale, l’information, la “philo” etc. si ce n’est pas pour changer la société et donner la priorité au bonheur commun ?
Roger Orlu
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