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Billet philosophique
21 août 2015, par
La liberté de parler et d’écrire comme on le veut fait partie des droits fondamentaux liés à la liberté d’expression. En même temps, il est important de réfléchir au sens des mots que l’on utilise et à la façon dont ils sont perçus par les auditeurs et les lecteurs. Nous allons donc nous poser des questions sur une partie du langage officiel qui traduit l’idéologie dominante à La Réunion.
Aux derniers Jeux des Îles de l’Océan Indien, on a vu le mot ‘’Réunion’’ sur les tricots des sportifs réunionnais en compétition alors que nout péi i apèl ‘’La Réunion’’ en français et ‘’La Rényon’’ an kréol. Par ailleurs, constamment, on parle de ‘’la métropole’’, de ‘’la France métropolitaine’’, de ‘’l’hexagone’’ et de ‘’la France hexagonale’’ au lieu de la France ; ou encore de ‘’l’actualité nationale’’ au lieu de l’actualité en France.
À l’inverse, on parle de ‘’l’actualité locale’’ plutôt que réunionnaise et de ‘’produits locaux’’, d’’’artistes locaux’’, etc. plutôt que réunionnais. Et quelle est la place de la langue créole réunionnaise à l’école ou dans les débats de nos institutions, alors qu’elle n’est pas inférieure aux autres langues et notamment au français ?
La France fait-elle partie des îles de l’océan Indien ? Bien sûr que non car elle est à 10.000 km. Or certains porteurs de l’idéologie dominante vont jusqu’à la qualifier ici de « notre pays », voire de « notre patrie », qui doit imposer ses ordres aux pays de l’Indianocéanie.
Mais l’on sait parfaitement que la France n’est qu’une de nos diverses patries ancestrales, comme Madagascar, le Mozambique, les Comores, les Maldives, l’Inde, la Chine, etc. Et l’on sait aussi que la patrie des Réunionnais, la ‘’terre de nos pères’’ (et mères bien sûr !) depuis 352 ans, est devenue La Réunion elle-même.
En fait, l’assimilation de La Réunion à la France fait partie de la politique coloniale menée par la monarchie française lorsqu’elle a pris officiellement possession de cette île pour des raisons économiques par ses conquêtes sur la Route des Indes. Cette politique est aussi une forme d’aliénation du peuple réunionnais visant à ce qu’il ait certes les pieds ici mais la tête bien ailleurs, à 10.000 km. Or l’aliénation est l’état d’une personne qui ne s’appartient pas (‘’alienatus’’ en latin) et qui appartient à quelqu’un d’autre ; une forme de dépendance et d’asservissement, contraire à l’épanouissement humain.
Voilà pourquoi la lutte contre l’assimilation, avec le respect de nout kiltir et de notre identité réunionnaise est une des conditions essentielles du développement durable de La Réunion, avec une gestion démocratique, populaire, libre, responsable et harmonieuse dans notre pays. Cette lutte est menée par de plus en plus de nos compatriotes, qui portent le drapo péi, chantent ‘’nout péi, nout nasyon’’, causent et écrivent en kréol, valorisent notre histoire, notre culture et se mobilisent pour la reconnaissance et le respect de notre identité spécifique.
Certes, il ne suffit pas de brandir un drapeau réunionnais et de défendre l’identité réunionnaise pour garantir une société démocratique, équitable, harmonieuse et solidaire ; mais c’est tout de même un combat important pour atteindre ces objectifs. En outre, la défense de l’identité réunionnaise n’a rien à voir avec le nationalisme, l’enfermement sur soi, la fermeture aux autres ; et elle est parfaitement conciliable avec un partenariat équitable avec la France au sein de la République française et avec l’Union européenne, sans oublier l’Indianocéanie…
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