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Billet philosophique
22 juin 2012, par
Le ’billet philo’ du 8 juin 2012 — sur lequel nous avons apporté des précisions vendredi dernier — a suscité dans certains médias des polémiques d’un niveau tellement bas que nous préférons tourner la page et passer à un autre sujet. De toute façon, na in zour i apèl domin…
Au moment où se termine le Sommet mondial de Rio sur le développement durable, au sujet duquel de nombreux experts scientifiques et militants associatifs ont émis de vives inquiétudes quant aux réponses des États de la planète sur les problèmes de l’humanité, nous allons publier deux extraits de textes de philosophes parus dans un numéro spécial de ’l’Humanité-Dimanche’ le 31 mai. Ces deux textes posent le problème du contenu d’un concept souvent évoqué lorsqu’on parle du développement durable, à savoir : le progrès.
Le philosophe Jean-Michel Besnier, professeur à l’Université Paris IV, analyse la notion de progrès au fil des siècles et, en conclusion, interroge les liens entre la science, la société et la morale :
« Le terme de "progrès" n’est malheureusement plus considéré comme adéquat pour penser la dynamique de nos sociétés. Aujourd’hui, on a substitué au progrès l’innovation. Or, dans l’idée de progrès, il y a l’idée d’un "demain", une projection d’un idéal d’humanité. Alors que l’innovation innove pour innover. C’est-à-dire multiplier les objets techniques tous azimuts, que le marché sélectionnera. (…)
Cela n’a pas de sens ! On va droit dans le mur. Il y a quelque chose de suicidaire dans nos sociétés, qui refusent de se donner une figuration de l’avenir. C’est une espèce de mal-être fondamental, où l’on multiplie les rustines pour essayer d’éviter que le bateau coule. (…)
Il faut faire ce que nécessite toute démocratie : engager un débat public. La discussion publique peut générer du consensus et de la clairvoyance. Évidemment, cela suscitera des conflits de valeurs, des industriels ne s’y retrouveront pas, mais c’est le jeu de la démocratie ».
« Le consommateur, ennemi du citoyen »
Le second texte que nous allons citer vient du philosophe Bernard Stiegler. Il concerne la contradiction fondamentale entre le développement durable et la sur-consommation :
« Il faut arrêter de créer des besoins. (…) Ces nouveaux besoins sont artificiels. Augmenter sa consommation n’est pas un progrès. Les ressources de la Terre ne permettent pas de satisfaire les besoins à l’infini.
Le consumérisme consiste à organiser une consommation toujours plus élevée, basée sur un gaspillage généralisé. Le capitalisme a besoin de moins en moins de producteurs et de plus en plus de consommateurs.
L’organisation de la consommation à l’échelle de la planète participe à l’uniformisation des comportements et des modes de vie. Je suis pour les échanges, à condition qu’ils ne détruisent pas les spécificités locales. L’hyper-consommation détruit les cultures. Nous sommes tous soumis à la bêtise de ce système, qui nous affaiblit intellectuellement et culturellement.
Le consumérisme fonctionne sur la dépendance et l’addiction du consommateur. De même que l’ouvrier se prolétarise en perdant son savoir — avec le travail à la chaîne, par exemple —, le consommateur se prolétarise en ignorant comment on a produit ce qu’il consomme. Cela signifie que citoyens et consommateurs sont opposés. Le consommateur est même le pire ennemi du citoyen ».
Pas de progrès sans démocratie
Les pensées de ces deux philosophes ont été évoquées — parmi bien d’autres — lors du séminaire très intéressant organisé mardi dernier par la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) sur le développement durable. Une bonne cinquantaine d’acteurs institutionnels et associatifs ayant notamment participé à des actions dans le cadre de l’édition 2012 de la Semaine du développement durable (SDD, 1er au 7 avril) ont apporté leur contribution aux échanges de cette rencontre, prouvant le potentiel dont dispose notre peuple pour changer le système dans lequel nous vivons.
En effet, ils ont notamment émis de nombreuses propositions au Comité de Pilotage de la SDD pour son édition 2013, afin que l’ensemble des Réunionnaises et des Réunionnais prennent conscience de l’importance vitale d’un autre mode de développement et puissent le prendre en mains. Comme le dit l’écrivain Pierre Ivorra, le développement durable « suppose, notamment, le développement de participations publiques dans les entreprises et les banques, et un investissement populaire dans tous les lieux de pouvoir, afin de faire reculer partout la main invisible de la finance ». Autrement dit : pas de progrès sans démocratie.
Roger Orlu
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