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Billet philosophique
4 mai 2012, par
Quelle est une des conditions essentielles pour que le peuple réunionnais puisse devenir libre et responsable de construire lui-même un développement durable et solidaire de son pays, en tournant la page du système colonial en place depuis trois siècles et demi ? C’est l’union la plus large possible de notre peuple, dans le but d’aller enfin dans ce sens. Sinon, il restera dominé par les classes bourgeoises qui profitent des avantages que leur accorde le pouvoir néocolonial et qui coupent notre société en deux mondes. Mais quelles sont les conditions à remplir pour réaliser cette condition ?
Tout d’abord, les citoyennes et les citoyens doivent prendre conscience, dès le plus jeune âge et chaque jour, du poids énorme ainsi que des dégâts de l’idéologie dominante bâtie et entretenue par le système capitaliste. Cette idéologie, une façon de penser "bouré dan nout koko" par le monde médiatique et par le système éducatif au service de ce système, défend les idées des classes dominantes et donc ses intérêts socio-économiques.
Elle privilégie l’égocentrisme au détriment de l’altruisme, le chacun pour soi plutôt que la solidarité, la compétitivité en faveur de l’intérêt particulier plutôt que l’entente autour de l’intérêt commun. Cette idéologie, qui divise notre société au profit des plus riches, doit donc être combattue constamment, à la fois par chacun(e) d’entre nous et par l’ensemble des forces de transformation sociale.
Volonté d’union
Dans cet esprit, la seconde condition fondamentale de l’unité réunionnaise est tout simplement la volonté de changement et donc d’union. Certes, il faut non seulement un respect, voire une valorisation de la diversité des opinions, mais en même temps, il faut voir s’il y a entre nous une réelle volonté de partager les mêmes valeurs et les mêmes principes au service des plus pauvres.
Il peut y avoir des points de désaccord entre nous sur tel ou tel point, mais est-ce que, malgré cela, nous privilégions l’entente, la recherche d’un accord sur l’essentiel que nous proclamons et que nous voulons partager ? Dans ce cas, nous en parlons, en étant conscients qu’un débat n’est pas une polémique, que la liberté d’expression n’a rien à voir avec l’agressivité, que le calme et le sens de l’écoute sont différents de l’énervement et de la surdité volontaire, que l’égoïsme s’oppose à la réciprocité.
Au service des autres
Lorsque nous sommes confrontés à toutes ces contradictions, se pose vraiment cette question : est-ce que nous créons les un(e)s et les autres les conditions pour faire confiance à l’autre et pour faire avancer les idées qui sont censées nous unir dans l’action ? Autrement dit, tant qu’il y a une volonté d’entente — une volonté réellement partagée —, même si cela est parfois difficile, on parvient toujours à surmonter nos contradictions.
Et l’être humain, contrairement à l’animal, est capable grâce à son cerveau d’atteindre cet objectif. À condition de vouloir avant tout se mettre au service des autres dans l’intérêt commun.
« Asé diviz mon nasyon ! »
C’est ce qu’explique le célèbre scientifique et philosophe Albert Jacquard, qui se définit comme « professeur d’humanistique », dans un documentaire présenté lors d’un "goûter-philo" à la médiathèque Benoîte Boulard du Port sous le titre "Vivre ensemble" : « Les êtres humains, non seulement ils sont, ils bougent, ils agissent, mais, en plus, ils savent se regarder les uns les autres, ils savent s’interroger. Ils ont créé peu à peu une compréhension, ce que l’on appelle la science ».
Et il ajoute : « Voilà ce qu’est un être humain : quelqu’un qui se construit au contact des autres. Du coup, l’important dans tout groupe humain, c’est de mettre en place les moyens de mise en commun. C’est cela que l’on appelle la citoyenneté ».
C’est pourquoi de plus en plus de Réunionnaises et de Réunionnais en sont conscients et nous disent qu’ils aiment entendre sur la radio Kanal Océan Indien (K.O.I.) le groupe Nout Racine chanter cette merveilleuse chanson, "Exploitèr" : « Arèt èsploite mon péi té ! Asé diviz mon nasyon ! Kréol sové lé kourte. Mé pran pa li pou in kouyon ! ».
Roger Orlu
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