
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Billet philosophique
13 avril 2012, par
Dans une semaine, aura lieu le 1er tour de l’élection présidentielle. Si l’on réfléchit en tant que Réunionnais aux enjeux considérables de ce scrutin comme de ceux qui vont suivre (second tour de la présidentielle et législatives), on doit être conscient du problème essentiel à résoudre afin de voter massivement pour faire de ces échéances un événement historique, marquant une nouvelle étape vers la libération du peuple réunionnais. Mais quel est ce problème ?
Nous voudrions citer trois événements culturels qui se sont déroulés ces derniers jours à La Réunion et qui nous aident à penser aux changements à apporter constamment dans l’action politique. Tout d’abord, il y a eu jeudi dernier — le Jeudi Saint des catholiques —, dans la cour de Marco Ah-Kiem à Domenjod (Sainte-Clotilde), la présentation de la dernière œuvre de ce grand sculpteur réunionnais. Il s’agit de "La Cène", qui représente le dernier repas du prophète rebelle Jésus avec ses douze apôtres, la veille de son exécution sur une croix par le pouvoir politico-religieux de son pays, occupé par des Romains.
Au milieu de cette immense statue, on voit Jésus qui lève le doigt et, l’autre main sur le cœur, il appelle ses dalons mais aussi toute l’humanité à cultiver l’amour et la solidarité plutôt que l’égoïsme et la haine. Tous ses apôtres l’écoutent et réfléchissent à ce qu’il dit ; mais, en face de lui, Judas, celui qui l’a trahi et dénoncé aux colonialistes romains, lui tourne la tête. D’où cette question, que suscite cette émouvante statue de Marco Ah-Kiem : est-ce que ce sont les Judas qui doivent commander notre île et le monde ?
Élie trahi par Figaro
Mardi dernier, le 10 avril, était le jour du 200ème anniversaire du début de la décapitation publique à La Réunion de 15 esclaves condamnés à mort après la révolte anti-esclavagiste dans la région de Saint-Leu en 1811. Ce jour-là, une cérémonie symbolique a été organisée au Barachois à Saint-Denis à l’appel du Parti Communiste Réunionnais, pour pérenniser la commémoration de cet événement capital de l’histoire de l’esclavage dans notre pays.
Cette célébration est l’occasion de rappeler un des faits marquants de cette révolte des esclaves, qui a été organisée dans un bassin des Hauts de la ravine du Trou à l’initiative d’Élie, un esclave forgeron d’une famille Hibon, avec ses camarades. Ce fait est que si la révolte a échoué, après avoir été violemment réprimée le 8 novembre sur le chemin de Ligne dans les Hauts de Saint-Leu avec des dizaines de morts, c’est notamment parce que les esclaves insurgés ont été trahis et dénoncés aux maîtres par un de leurs collègues, Figaro, qui a été ensuite fortement récompensé par les patrons.
Vivent les primes coloniales !
À partir de là, une question se pose : aujourd’hui encore, combien de nos sœurs et frères réunionnais ont des comportements "à la Figaro", en trahissant leurs camarades combattants de la liberté et en divisant leur peuple au profit d’intérêts personnels ? Combien se comportent comme un certain Vergoz, conseiller régional socialiste, qui préfère s’allier avec le patron de l’UMP pour le mettre à la présidence de la Région plutôt que de faire l’union avec le parti réunionnais de la liberté dirigé par Paul Vergès, qu’il considère comme la bête à abattre à tout prix ?
Par ailleurs, combien cherchent à avoir des positions de pouvoir public avant tout pour récupérer et accumuler des avantages privés (indemnités d’élus, salaires de cadres sur-rémunérés etc…) ? Combien s’engagent politiquement dans telle ou telle organisation afin d’en tirer des profits au lieu de se comporter en militants solidaires de la lutte de libération de leur peuple ? Et si jamais ils n’obtiennent pas ce qu’ils attendaient pour eux-mêmes ou leurs proches, ils changent de bord et trahissent leurs camarades.
En réponse à ces comportements méprisants et lamentables, nous voudrions citer un 3ème événement de cette semaine : c’est la diffusion, un matin sur les ondes de Kanal Océan Indien, lors de l’émission "Alon Kozé", d’une magnifique chanson créole, qui pourrait presque devenir un hymne national réunionnais. C’est une chanson du groupe Nout Racine, extraite de son CD intitulé "System dérenzé" et dont voici le refrain : « Arèt èsploite mon péi té ! Asé diviz mon nasyon ! Kréol sové lé kourte. Mé pran pa li pou in kouyon ! ».
Un message fort pour les Judas, Figaro et autres Vergoz, qui profitent à fond aujourd’hui des primes coloniales et de l’apartheid social institutionnalisé par le pouvoir.
Roger Orlu
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