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Billet philosophique
13 mars 2009, par
Je n’ai pas de jugement à porter sur le combat social et politique mené par Élie Domota en Guadeloupe avec le Collectif contre la sur-exploitation (Liyannaj Kont Pwofitasyon - LKP). Même si nous sommes entièrement solidaires de la lutte de nos sœurs et frères guadeloupéens pour achever la décolonisation de leur pays, on peut toujours s’interroger sur telle tactique, telle action ou tel discours. Mais cela regarde uniquement les Guadeloupéens et nous n’avons pas de leçon à leur donner.
Par contre, pour des raisons de principe, on ne peut qu’exprimer notre entière solidarité avec Élie Domota après l’annonce la semaine dernière par le procureur de la République en Guadeloupe qu’il ouvrait une enquête judiciaire contre le porte-parole du LKP pour « provocation à la discrimination, à la haine et à la violence contre des personnes ou des catégories de personnes en raison de leur origine ou en raison de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion, visant notamment et spécifiquement les personnes désignées par le vocable Béké et les entreprises que ces personnes dirigent ».
Le jeudi 5 mars, le leader du LKP avait dénoncé certains patrons de l’île opposés à l’accord signé avec le préfet et d’autres patrons prévoyant une augmentation salariale mensuelle de 200 euros. Il avait déclaré : « Soit ils appliqueront l’accord, soit ils quitteront la Guadeloupe. (…) Nous sommes très fermes sur cette question-là. Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l’esclavage ».
Dans un entretien avec un journaliste de France 2, Elie Domota a déclaré à ce sujet : « Ces propos, il ne faut pas les retirer de leur contexte, premièrement. Deuxièmement, ce ne sont pas du tout des propos racistes, mais des propos qui reflètent la réalité sociale, économique, culturelle, historique et sociologique de la Guadeloupe. Nier cet état de fait, aujourd’hui, je crois que c’est faire preuve de racisme à notre égard, nous les Guadeloupéens d’origine africaine et indienne.
Je crois qu’il ne faut pas nier que les rapports en Guadeloupe sont construits sur des rapports de classes et de race depuis 400 ans ; et ces rapports persistent. Alors aujourd’hui, s’il faut aller les expliquer devant un tribunal, nous sommes sereins, nos avocats sont saisis de cette affaire-là et nous sommes prêts ».
On ne peut que partager cette sérénité face à ces poursuites abusives. Il faudra effectivement que les représentants de l’appareil judiciaire replacent les propos d’Élie Domota dans leur contexte et relativisent leur portée. Tout Réunionnais comprend en effet qu’il y a un côté "foutan", ironique et provocateur dans cette invitation lancée au patronat à "aller ailleurs" s’il refuse d’appliquer un accord, et une dénonciation de certains patrons voulant perpétuer les méthodes "lontan".
En même temps, cette polémique illustre une fois de plus à quel point les militants anti-racistes ont constamment une contradiction difficile à résoudre, en s’appuyant là encore sur des principes fondamentaux :
1) La lutte contre le racisme est un combat essentiel car toute forme de discrimination ethnique ou raciale, toute différence de traitement sur des bases ethno-culturelles ou racistes sont au moins aussi inacceptables que toute autre forme d’inégalité, d’injustice, de traitement arbitraire ou abusif et d’oppression. Ce racisme existe, nous en faisons l’expérience tous les jours. Ce combat nécessite donc une vigilance à tout instant et une mobilisation permanente. Notamment dans tout pays — comme la Guadeloupe ou La Réunion — dont les sociétés portent encore les séquelles d’un « crime contre l’humanité » — l’esclavage — ayant marqué la plus grande partie de leur Histoire.
2) En même temps, la lutte contre le racisme — qui est souvent liée à des luttes politiques, sociales et culturelles pour la liberté, la démocratie, l’harmonie sociale, le développement durable — ne doit jamais viser des personnes sur des bases ethniques, culturelles, religieuses, sexistes ou autres, même s’il faut prendre en compte les données sociologiques. Lorsque l’on combat une forme d’exploitation de l’être humain ou une forme d’oppression, quelle qu’elle soit, on n’a jamais intérêt à lutter contre les responsables de ce système en dénonçant la couleur de leur peau, leur origine, leur lieu de naissance, leurs ancêtres, leur identité culturelle, leur religion, etc… Car cela ne peut à aucun moment être un critère à prendre en compte.
Dans notre vie de tous les jours, l’identité d’une personne ou d’un groupe est un élément, voire un atout, que l’on ne peut ignorer et qui doit toujours être respecté. Mais peu importe tel ou tel aspect identitaire d’une personne dont le comportement est mis en cause dans un conflit. Seul compte son comportement.
Donc plus que jamais luttons ensemble contre le racisme à La Réunion et dans le monde, … mais sans racisme.
Roger Orlu
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Messages
13 mars 2009, 10:07, par maronaz
le problem lé reél , mé ici la rényon rienke ti kreyol konm mwin i voir li , dek ou komence di "zorey i dirize a nou la rényon" ou lé trété de raciste. donc fo pa di set ou voi et set ou viv toulézour. sou prétexte pa passe pou in raciste subi, pa bezoin di tou lé zour néna i rente dann nout peyi pou pren nout place, i travail nout place, i vien i rest la mém, i ashté la kaz , terrain , i gaigne gro salaire. a koté dsa kreyol lé misére, i viv ek tipé larzan , i travay pa, lé dénigré, i respeck pa nou. poukwé nou sré pa kapab dirize nout peyi, na zen zordi lé diplomé, professer kreyol ek policier, zandarme kreyol i travay en france , kan i fo l’efectif en plis sé pa zot i rente dan zot peyi,mi na mém point i ti bout la rényon parse mi gaigne pa ashté, banna toulézour i partage a zot mon peyi.
kan nou voi tousa sirtou di pa rien, apré sa nou doman poukwé la zenés i revolte é i kaz. en ce momen si in radio koni mi enten rienke zorey i kritik set la rivé, i di "kanyar, désévré, drogué, kreyol i fé bonpé zenfan, i did nou réusi pa parce nou koz kreyol ...
lé vré ke zot kan zot lé la zot na travay é i aide a viv mié.
pou tout set sa traité a mwin raciste apré lectire mon mésage ma di a zot "persone i retien a zot ici , si lé pa bon alé é va liber la place pou kréyol...