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Billet philosophique
18 juin 2010
En guise de “biyé filo”, un ami de “Témoignages” nous a fait parvenir pour cette semaine un texte très intéressant de Noam Chomsky, dont nous publions ci-après de larges extraits avec nos inter-titres. Il s’agit de quelques réflexions personnelles exposées par ce linguiste et philosophe américain le 8 avril dernier au Havens Center’s Award. En rappelant d’abord des souvenirs de son enfance, où il a connu ses premiers « cercles intellectuels », Noam Chomsky, né à Philadelphie le 7 décembre 1928, prône plus que jamais « le changement radical de la société, des idées qui devraient être très vivantes aujourd’hui ». Et pour faire vivre ces idées, il souligne la responsabilité des intellectuels. Un message fort d’un chercheur et militant considéré comme une figure intellectuelle majeure du monde contemporain.
Certains de mes parents étaient proches du Parti communiste (…). Parmi ceux proches du parti, (…) j’avais le sentiment que l’essentiel du débat c’étaient les droits civiques et le mouvement des travailleurs, la réforme du système de protection sociale et un vrai désir de changement social. Le parti était une force qui n’anticipait pas de victoires rapides, mais qui était toujours présent, prêt, persévérant, dévoué à initier une nouvelle lutte après une défaite provisoire. Quelque chose qu’il nous manque vraiment de nos jours. Le parti était aussi lié à un mouvement plus large d’éducation des travailleurs et d’associations (…). En 1941, je passais autant de temps que je pouvais dans le centre de Manhattan, gravitant autour d’un autre groupe d’intellectuels radicaux dans les petites librairies (…). Eux aussi ne correspondaient pas à la formule standard définissant les intellectuels. Si par ce terme on veut décrire des gens qui réfléchissent sérieusement à la vie et à la société, à leurs problèmes et les solutions possibles, sur un arrière-plan de savoir et de compréhension, alors c’étaient en effet des intellectuels, et plutôt impressionnants. (…)
Profits records
Aux États-Unis, très peu de choses ont changé aujourd’hui (…). La mentalité impériale est profondément ancrée. (…) Et depuis que les Démocrates sont au pouvoir, le dégoût envers le monde social-économique-politique se rapporte à eux. Malheureusement, ces attitudes sont compréhensibles. Pendant 30 ans, les revenus moyens ont stagné ou décliné pour la majorité de la population, les indicateurs sociaux se sont progressivement détériorés depuis le milieu des années 70, la précarité a augmenté avec l’endettement. La richesse s’est accumulée, mais dans très peu de poches, menant à une inégalité probablement record. Tout ceci est, en grande partie, la conséquence de la financiarisation de l’économie depuis les années 70 et de l’effondrement de la production intérieure. Ce que les gens voient se dérouler sous leurs yeux, c’est que les banquiers, qui sont les premiers responsables de la crise actuelle et qui ont été sauvés de la banqueroute par l’argent public, se réjouissent maintenant de profits records et d’énormes bonus, pendant que le chômage officiel reste à environ 10%. Les gens ont raison de demander des réponses et ils n’en obtiennent pas, sauf de la part de ceux qui racontent des fables qui ont une certaine cohérence interne, mais seulement si vous mettez de côté votre scepticisme et entrez dans leur monde d’irrationalité et de malhonnêteté. (…) Les concentrations du pouvoir économique chercheront naturellement à étendre leur influence sur tout processus politique. (…)
Des paris insensés
C’est vrai qu’il n’y a rien de fondamentalement nouveau dans le processus de dés-industrialisation. Les propriétaires et les directeurs recherchent naturellement les coûts de main d’œuvre les plus bas. (…) Deux éminents économistes internationaux rajoutent ceci : “il y a une reconnaissance croissante que notre système financier court à sa perte. A chaque fois qu’il chute, nous comptons sur des rentrées d’argent et des politiques fiscales laxistes pour le sauver. Cette réponse enseigne ceci au secteur financier : prenez des paris insensés pour être grassement payés, ne vous occupez pas des coûts car ils seront pris en charge par les contribuables au travers de sauvetages et autres méthodes, et le système financier sera ainsi ressuscité pour, à nouveau, parier et encore échouer”.
Une poignée de voyous et de malfrats
(…) À peu près la moitié du déficit sur lequel on nous dit de nous lamenter est attribuable à des dépenses militaires sans précédents, en hausse sous Obama, et la plupart du reste aux coûts croissants d’un système de santé privatisé virtuellement non régulé, unique dans le monde industriel, unique aussi pour ses cadeaux aux compagnies pharmaceutiques. (…) Les dirigeants qui se dédient à cette tâche savent aussi bien que le reste d’entre nous que le canular libéral est vrai et que les perspectives sont moroses. Mais ils remplissent leur rôle institutionnel. Le destin de l’espèce est une externalité qu’ils doivent ignorer, dans la mesure où les systèmes de marchés dominent. Tout cela dans un ordre social dans lequel une poignée de voyous et de malfrats peuvent commettre des atrocités impensables…
Vers un avenir meilleur
(…) Il y a des études poignantes sur l’indignation et la rage de ceux qui ont été dépouillés lorsque les programmes État-entreprise de financiarisation et de dés-industrialisation ont fermé des usines et détruit des familles et des communautés. Elles révèlent le sentiment de profonde trahison éprouvé par des travailleurs qui croyaient avoir rempli leur devoir envers la société dans le cadre d’un pacte avec le monde des affaires et le gouvernement, pour découvrir qu’en fait ils avaient été instrumentalisés pour le profit et le pouvoir. (…) Le monde est trop complexe pour que l’histoire se répète, mais il y a cependant des leçons dont il faut se souvenir. Les tâches ne manquent pas pour ceux qui ont choisi la vocation d’intellectuel critique, quelle que soit leur situation dans la vie. Ils peuvent chercher à chasser le brouillard des illusions artificielles soigneusement construites et révéler la réalité crue. Ils peuvent s’engager directement dans des luttes populaires (…) et se joindre à elles pour montrer la voie vers un avenir meilleur.
(*) Merci d’envoyer vos critiques, remarques et contributions afin que nous philosophions ensemble… ! [email protected]
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Messages
18 juin 2010, 10:06, par phebe974
Noam Chomsky mérite d’être un peu plus reconnu en France métropolitaine comme à la Réunion car il a de biens belles idées tant dans le domaine sociale-économique que dans la linguistique.