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Billet philosophique
6 juin 2008, par
Dans les années 70 du siècle passé, les artistes rebelles de la musique réunionnaise, dénonçant le système néo-colonial en place dans le pays, lançaient des interrogations fondamentales dans leurs chansons et parfois même dans le nom même de leur groupe : Ousanousava, Kisanoulé, Ziskakan... Dans une de ses chansons à succès, ce dernier groupe avait posé une question qui interpellait le pouvoir parisien et ses complices locaux : « Mon péi bato fou, ousa bann-la i ral a nou ? ».
Ce questionnement critique voire subversif s’est maintenu dans le monde artistique réunionnais, tout en évoluant au fil du temps. Une illustration parmi d’autres : dimanche dernier, l’inauguration de l’espace muséographique du “Camp Marron” au Plateau Dimitile a bénéficié d’une belle animation musicale grâce à un groupe intitulé Kosaifé. Voilà une façon d’entrer dans “l’ère de la responsabilité”, dont il est de plus en plus question dans le monde politique réunionnais.
En effet, la question essentielle dorénavant à La Réunion pour une grande partie du peuple n’est plus, avec sa part d’illusions ou d’irresponsabilité : « que va faire Paris - “de droite” ou “de gauche” - pour régler nos problèmes ? » mais : « qu’allons-nous faire nous-mêmes, après nous être concertés entre Réunionnais, pour relever les grands défis qui sont devant nous ? »
Cette approche politique nouvelle contribue à faire avancer l’affirmation et la promotion de l’identité culturelle réunionnaise. Parce que plus les Réunionnais seront des acteurs responsables du développement durable de leur pays, plus ils pourront être fiers de ce qu’ils sont : un peuple porteur à la fois d’une grande diversité culturelle et d’une profonde unité grâce à son interculturalité et son intraculturalité.
Tout cela nous permet d’approfondir la réflexion sur notre identité, au sens de : qui sommes-nous ? Qui suis-je ? Cette identité peut avoir un très grand nombre de facettes et de significations.
Par exemple, elle concerne nos origines, notre lieu de naissance ou celui où l’on réside (je suis un Portois, une Mafataise...). Elle concerne notre sexe (je suis un homme, une femme), notre âge (je suis un enfant, une adolescente, un “vieux”...), notre religion (je suis un musulman, une agnostique...), notre appartenance “ethnique”, sexuelle (je suis un Kaf, une Zorèy, un homosexuel...), notre caractère, notre état de santé, notre profession, etc.
Cette identité n’est jamais fixe, définitive ; elle évolue constamment en fonction de notre vie, de nos rencontres, de nos pratiques.
Par exemple, personne ne peut jamais être catalogué définitivement comme délinquant, comme “ange” ou “démon”, comme ayant telle ou telle appartenance culturelle. Notre identité peut toujours changer, selon nos choix de vie, nos relations avec les autres. Nous sommes libres et responsables d’être ce que nous sommes, ou plutôt ce que nous devenons. Et ce que nous devenons, c’est ce que nous faisons.
Si nous nous résignons, nous devenons des personnes soumises, des esclaves, des complices de l’oppression. Si je pollue, je suis un pollueur. Si je n’applique pas les valeurs du communisme, je ne suis pas un communiste. Si nous résistons à l’oppression et à l’injustice, nous devenons des résistants.
La nouvelle culture urbaine qui se développe à La Réunion et que popularise la revue gratuite “Big Up Mag” est porteuse de cette résistance réunionnaise au système économique dominant. Dans l’éditorial du dernier numéro (mai-juin 2008), RG nous dit que « certains représentants de la nouvelle génération affirment haut et fort leur conception du monde, leur rejet d’une consommation à outrance ou des manipulations politiques ». Longue vie à cette nouvelle expression de la philosophie réunionnaise. Nou lé sak nou fé.
Roger Orlu
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