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Billet philosophique
4 mars 2011, par
Le 23 février dernier, lors de son assemblée générale présidée par Laurent Médéa, le Cercle philosophique réunionnais (C.P.R.) a adopté la proposition de ce dernier de faire de ’la résistance’ le thème de cette association pour l’année 2011. Un thème qui appuie la participation du C.P.R. à la célébration de ’l’Année d’Élie, un combattant réunionnais de la liberté’, pour commémorer le 200ème anniversaire de la révolte de nos ancêtres esclaves à Saint-Leu en 1811. Et dans cet esprit a été organisée une table ronde au Théâtre sous les Arbres (Le Port) mardi dernier sur la question : ’Résister. À La Réunion ? Contre quoi ? Comment ? Avec qui ?’.
Cette rencontre était animée par la nouvelle présidente du C.P.R., Aude-Emmanuelle Hoareau. Elle a montré, par le nombre de participants, la diversité et la pertinence des interventions de plusieurs spécialistes ainsi que la qualité des échanges avec le public, à quel point que, comme l’a dit Sudel Fuma, « les Réunionnais peuvent toujours avoir la tête haute, même dans le système le plus répressif ». D’ailleurs, les différentes luttes actuelles, notamment des jeunes, sur le front social, culturel et politique, illustrent la justesse de cette analyse du directeur de la Chaire UNESCO à l’Université de La Réunion et coordonnateur du K.L.É. (Kolèktif Lané Élie).
Parmi les autres intervenants à cette table ronde, nous pouvons citer en quelques mots :
• le professeur de philosophie Arnaud Sabatier, responsable des Rencontres de Bellepierre, pour qui « il est indispensable de co-résister "en archipel", comme disait Édouard Glissant, en fédérant les vulnérables » ;
• le syndicaliste Éric Ducroux, autre responsable des Rencontres de Bellepierre, pour qui « les oppresseurs ont toujours tout fait pour diviser les opprimés et il faut donc une organisation collective de la résistance » ;
• la secrétaire générale de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) à La Réunion, Émeline Vidot, qui a fait un inventaire très complet des luttes à mener dans tous les domaines pour libérer le peuple réunionnais de tous les effets négatifs, voire dramatiques d’« un modèle de société qui nous est imposé », en sachant que ces luttes de masse à mener ensemble sont « la clé de notre avenir » ;
• Béatrice Leperlier, une des responsables de l’Alliance des jeunes pour la formation et l’emploi à La Réunion (AJFER), pour qui « nous devons inventer de nouveaux moyens de résistance », à l’image de ce qui se passe actuellement ailleurs dans le monde, et « les jeunes Réunionnais doivent se préparer à prendre en mains leur avenir en cultivant les fibres de la résistance dès l’enfance » ;
• Nicol M’Couezou, coordonnateur de l’ADELROI (Association pour la démocratie locale à La Réunion et dans l’océan Indien), selon qui « l’éducation populaire a un rôle important à remplir pour faire de chaque Réunionnais un acteur des changements profonds à apporter à notre société, et donc pour résister, voire parfois se révolter ».
Appels à l’union et à la lutte
Nous citerons également le dernier intervenant, Raymond Mengus, ancien professeur à l’Université de Strasbourg, pour qui « la philosophie, c’est plus de liberté, plus de justice » ; il a notamment cité en exemple l’ancien résistant anti-nazi Stéphane Hessel qui, entre 1944 et 1948, est passé d’un camp de concentration à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’Homme ; comme quoi, « en peu de temps, le monde peut basculer, si l’on se bat ensemble jusqu’au bout pour des valeurs humaines ».
Pendant le débat, il y a eu de nombreuses interventions de personnalités du monde associatif, syndical, culturel, artistique… ; on peut citer Jacques Pénitot, Ghislaine Bessière, Philippe Azéma, Zébulon, Michel Brès, Ketty Lisador, Maximin Boyer, Didier Bourse, Yvrin Rosalie, etc. De tous ces propos, nous retiendrons avant tout la confiance dans la volonté de la majorité des Réunionnais de ne jamais se résigner à toutes les formes d’oppressions du nouveau système colonial mis en place par le pouvoir parisien ici, avec la complicité de certains privilégiés "péi" de ce système.
Les différents intervenants ont multiplié les appels à l’union et à la lutte de toutes les forces qui disent vouloir en finir avec cette gouvernance du passé, contraire au développement durable. Cette union et cette solidarité du peuple réunionnais dans l’action pour faire respecter ses droits fondamentaux ont porté des fruits à de nombreuses reprises en trois siècles et demi d’Histoire.
C’est pourquoi nous devons en prendre conscience et nous pouvons dire : oui, nou lé kapab libèr nout péi é nout pèp !
Roger Orlu
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