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Billet philosophique
29 août 2008, par
Une amie m’a dit la semaine dernière : « Ton billet philo de ce vendredi nous reparle d’un sujet que tu abordes très souvent, où tu dénonces sans cesse les rapports injustes entre les “dominants” et les “exploités” ; tout cela, on le sait maintenant, alors tu ferais mieux de traiter un autre sujet ».
OK et merci de la critique. Alors je vais parler d’un autre problème qui me préoccupe, en dehors des inégalités entre les humains. C’est celui du déficit de dialogue entre les personnes pour régler leurs problèmes.
Je suis sûr que vous faites toutes et tous l’expérience quotidienne de l’un des symptômes de cette carence, aux effets parfois très négatifs. Il s’agit des moments fréquents où des gens s’énervent et se disputent au moindre différend. Très vite, ils haussent le ton, parfois en viennent même aux insultes et aux gestes violents, avec des conséquenses désastreuses...
Tout cela pourrait se dire : ils perdent les pédales, pètent les plombs, n’ont plus aucune maîtrise de leurs impulsions et de leurs émotions, perdent tout sens de l’auto-critique. Pourquoi tant d’impulsivité, d’agressivité et de colère plutôt qu’un peu de raison ?
Certes, cela peut se comprendre et peut même être considéré comme légitime. Lorsqu’on s’estime incompris, non écouté, méprisé, voire victime d’une injustice, on a le droit - et peut-être le devoir - de réagir comme on le veut pour se faire entendre, écouter et respecter. D’ailleurs entre deux adversaires de classes ou entre deux rivaux politiques et autres, il n’y a pas à attendre beaucoup de dialogue car leurs intérêts sont tellement contradictoires que les affrontements sont difficiles à éviter. Et y a-t-il un autre moyen de construire un monde de paix, donc juste, sans combattre les responsables des injustices ?
De plus, est-il légitime de privilégier le rationnel au détriment de l’émotionnel, du sentimental et du passionnel ? Ou alors ne vaut-il pas mieux construire les rapports entre les personnes, entre les peuples, sur la base de la raison plutôt que sur celle de la déraison ?
Pourquoi s’énerver lorsqu’on dit s’aimer ou que l’on a des liens étroits et que l’on a un désaccord ? Souvent on a tendance à qualifier l’autre d’énervant, d’agaçant etc. Or c’est nous qui nous énervons et nous irritons. Ne vaut-il pas mieux essayer de rester “zen” et “cool” pour mieux nous essayer de nous adapter aux situations problématiques, conflictuelles et de régler des différends ?
Il est vrai, comme le dit Frédéric Rouvillois, professeur de Droit public, que « sans un minimum de règles, les rapports sociaux se dégradent. On le voit dans les sondages, la politesse redevient une vraie valeur ».
Et voici les conseils d’une psychologue, Sylvie Tenenbaum : en cas de conflit qui débouche sur un coup de colère, « sortez de la pièce, quittez les lieux, soufflez, reparlez-en plus tard. Mais surtout n’oubliez pas : “la personne qui crie est en souffrance, ce n’est pas vous qui êtes visé”. Il faut à tout prix éviter l’escalade. Parce que après les insultes vient le passage à l’acte : après la violence verbale, la violence physique ».
De même, pourquoi s’énerver et s’engueuler lorsqu’on affirme vouloir défendre la même cause dite progressiste mais que l’on ne partage pas le même point de vue sur tel ou tel problème ? Rien n’est plus riche que les différences d’opinions ; et la liberté d’expression est un droit à faire respecter en toute circonstance. Mais en quoi les polémiques interminables entre militants pour un autre monde font-elles avancer ce combat ? Un dialogue sincère et loyal afin de trouver des solutions aux contentieux entre amis et camarades ne doit-il pas être une priorité pour les uns et les autres si l’on veut vraiment défendre les intérêts des plus pauvres ?
En conclusion, je vous livre cette réflexion d’Anne-Sophie, ma petite fille âgée de 12 ans, à qui j’ai parlé de ce sujet : « Nous ne sommes pas obligés de nous énerver. Nous pouvons toujours essayer de dialoguer sans hausser la voix ». Comme quoi des marmay sont également capables de philosopher...
Roger Orlu
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