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Billet philosophique
23 mai 2008, par
Le pouvoir d’achat est un problème qui préoccupe la majorité de la population à La Réunion et dans le monde. C’est une question sociale qui fait l’objet de nombreuses conversations et de luttes revendicatives ou politiques. Est-ce un sujet sur lequel on peut “philosopher”, alors qu’il relève plutôt de choix économiques, sociaux et politiques ?
On constate que la plupart des détenteurs de pouvoirs économiques, politiques et médiatiques ont du mal à dire la vérité et échouent à faire avancer la justice dans la bataille pour la défense du pouvoir d’achat des personnes les plus fragiles. Et pour cause : cela les obligerait à mettre en question le système socio-économique inéquitable - voire criminel - qu’ils cherchent sans cesse à perpétuer, alors qu’il est voué à être aboli.
On en a une illustration avec le patron du “JIR”, qui s’en prenait lundi dernier à l’Observatoire des Prix (et des Revenus...!) et en particulier à Pascal Thiaw-Kine, président de la commission “chariot-type” de cette instance, auquel il reproche notamment d’avoir oublié « la problématique (...) du différentiel public-privé ».
Certes, mais pourquoi ce patron de presse ne soutient-il pas la nécessité de revoir entièrement et en profondeur la politique des prix et des revenus à La Réunion afin de la rendre équitable pour créer une société plus harmonieuse ? Pourquoi ne pose-t-il pas la question d’une remise en cause radicale d’un système économique basé notamment sur la compétition individuelle et sur la recherche du profit maximum par des détenteurs de capitaux ?
50.000 milliards de dollars
Dans ce système économico-politico-médiatique fondé sur la loi du marché, ce qui domine et “pourrit” la société, c’est notamment la volonté de certains capitalistes de produire toujours plus pour vendre toujours plus, faire consommer toujours plus et faire toujours plus de profits pour accumuler des richesses au détriment des plus pauvres. On ne doit donc surtout pas se poser la question de savoir ni pour qui, ni pour quoi (en vue de quels besoins) l’on produit, l’on vend et l’on spécule.
Dans “Le Monde diplomatique” de juin 2008, Pierre Rimbert signale que « la fortune cumulée des millionnaires de la planète s’élèverait à 50.000 milliards de dollars. C’est trois fois et demie le Produit Intérieur Brut américain ; cinquante fois le montant des pertes occasionnées par la crise financière ouverte en 2007 et décrite comme la plus grave depuis 1929 ». Il note aussi que « les très riches (...) ont aussi diversifié les formes de leur puissance en s’imbriquant plus étroitement aux autres milieux du pouvoir : médiatique, politique, intellectuel. (...) Le pouvoir des (nouveaux) riches, c’est aussi celui d’élever un style de vie au rang de modèle universel ». Avec tous les dégâts sociaux que l’on connaît.
Pour qui et pour quoi ?...
Le 7 janvier 2008, dans le quotidien suisse "Le Temps" (1), Claude Calame écrit que « le régime idéologique dominant a restreint la définition de l’individu au seul domaine du privé. Voiture individuelle contre transports publics, assurance privée contre sécurité sociale, salaire au mérite contre classes salariales, l’individu ne pourrait exercer la liberté qui le fonde en tant que tel que s’il est affranchi des contraintes du secteur public ».
Conclusion de Claude Calame : « Le libéralisme économique et financier vide l’exercice démocratique de son sens. (...) Soustraite à la loi du profit, une économie sociale ne peut être gérée que par des instances de conception et de décision démocratiques, à réélaborer dans le sens de la coopérative et l’autogestion ; cela implique d’une part de revisiter (en anthropologue) une conception de l’individu trop marquée par l’histoire de l’Occident et d’autre part de tourner le dos (en citoyen) au modèle imposé par le capitalisme financier mondialisé ».
Voilà quelques pistes pour “philosopher” sur la façon de résoudre la question du pouvoir d’achat et sur les finalités de la consommation : pour qui et pour quoi ?...
Roger Orlu
(1) voir le site www.contrepointphilosophique.ch
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