
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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Billet philosophique
12 septembre 2008
Aujourd’hui, peut-être plus que jamais depuis l’instauration du salariat dans les rapports de production, à La Réunion, en France, en Europe et ailleurs dans le monde, avec la bataille pour le respect du droit à l’emploi pour tous (un emploi stable et correctement rémunéré), une des luttes prioritaires à mener afin de créer une société équitable consiste à se battre pour l’augmentation des salaires. C’est la manière la plus efficace d’assurer aux salariés et à leurs proches des moyens suffisants pour vivre, pour répondre à leurs besoins.
L’amélioration des revenus du monde du travail face à ceux du monde du capital est d’autant plus importante voire urgente que l’on constate une aggravation des inégalités entre les humains, sur le plan local comme international. Selon la Banque mondiale, le nombre de personnes sur Terre survivant avec moins de 1,33 euro par jour est passé de 2,5 à 2,6 milliards entre 1981 et 2005. (1) Actuellement, « l’insécurité alimentaire sévit toujours plus dans le monde, et ce malgré les cris d’alarme lancés par de nombreuses ONG. (...) Selon la FAO, 37 pays sont concernés par la crise alimentaire ». (2)
Ces problèmes, souvent tragiques, sont liés à un partage inégal des richesses dans chaque pays et au niveau planétaire. Un partage injuste des revenus, décidé et imposé de façon dictatoriale par les tenants du capital et leurs complices politico-médiatiques, dont la priorité est la recherche maximale de profits grâce à la loi du marché.
En France, « la part des salaires dans le total des richesses créées est passée de 66,5% en 1982 à 57,2% en 2006. (...) Le reste est allé dans les coffres du capital ! ». (3) Et à La Réunion, de plus en plus de familles sont victimes du capitalisme, avec sa vie chère et ses bas salaires. D’où l’importance du combat global pour faire augmenter les salaires. Un combat qui voue toujours les communistes aux gémonies...!
Mais la défense du pouvoir d’achat comporte aussi un autre volet important : tenter d’éviter le piège de la surconsommation. Cet axe de lutte est trop souvent négligé car nous sommes formatés pour consommer toujours plus. Le système économique dominé par le capital nous inculque toujours davantage de “besoins”. Il fait le maximum pour nous faire croire que pour être heureux, il faut toujours acheter plus de biens et de services.
Cette conception du bonheur est alimentée par la publicité commerciale, qui nous pousse par tous les moyens à voir comment posséder le plus possible. La pub nous conditionne et façonne notre mentalité pour nous obliger quasiment à acheter le maximum de choses inutiles. Ce gaspillage prétend nous donner une image de la réussite sociale à travers le luxe. Pour les princes du royaume de l’argent, avoir et paraître est plus important qu’être et faire pour les autres.
En effet, tout cela sert davantage les intérêts de ceux qui vendent ces biens et services plutôt que le développement du lien social et de la solidarité. D’où les crédits qui sont orientés dans ce sens et qui favorisent l’endettement des consommateurs au profit des spéculateurs.
Les investissements des détenteurs de capitaux sont destinés à augmenter leurs bénéfices en poussant les gens à consommer toujours plus leurs marchandises plutôt qu’à renforcer l’harmonie sociale et à aider les personnes en difficultés.
D’ailleurs, dans les médias, qui sont généralement intégrés dans cette économie, on ne voit presque jamais de publicités ni d’informations pour inciter les gens à consacrer leurs revenus à tout ce qui remet en cause ce système inégalitaire et individualiste. Ils soutiennent les mécanismes socio-économiques mais aussi culturels et politiques qui ont des conséquences néfastes comme l’obésité, le mal-être, la diminution voire l’incapacité de pouvoir acheter ce dont nous avons vraiment besoin.
Tout cela nous montre à quel point la question des moyens de vivre ne peut être séparée de celle des raisons de vivre. Pour quoi et pour qui vivons-nous ? Pour quoi et pour qui cherchons-nous à travailler, à gagner de l’argent et à le dépenser ? C’est lié à notre conception du bonheur : peut-on être heureux sans penser au bonheur des autres ?
Voilà pourquoi on ne peut séparer la lutte pour la défense du pouvoir d’achat des plus fragiles et la lutte pour éviter le piège de la surconsommation.
Roger Orlu
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(1) Voir “l’Humanité-Dimanche” du 4 au 10 septembre 2008, page 37.
(2) Ibidem, page 62.
(3) Ibidem, page 9.
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