
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Billet philosophique
25 janvier 2013, par
Ces dernières semaines, le Café Citoyen l’Arcadie de La Réunion a organisé à Saint-Denis et à Saint-Paul deux débats sur le concept ’les biens communs’, en soulignant que « la marchandisation et l’industrialisation entraînent des inégalités sociales, des niveaux élevés de pollution et parfois la dégradation, voire la disparition de ces biens ». Cette association, présidée par Céline Chabut, a fait de ces débats des rencontres très intéressantes, qui nous aident à prendre conscience que « c’est un enjeu décisif pour l’avenir, et que nous avons une part de responsabilité dans la destruction ou la préservation des biens communs ». Quelle vision réunionnaise pouvons-nous avoir de cette problématique essentielle ?
Dans un document qu’elle nous a transmis sur ces conférences, Céline Chabut rappelle d’abord — entre autres — que les biens communs à préserver, à gérer et à partager de façon raisonnable et équitable sont à la fois « naturels, sociaux et culturels » . Ils concernent donc aussi bien la nature et notre environnement que « le système éducatif, les institutions, la bonne gouvernance (organisation politique, stabilité financière, la paix, la confiance), la justice sociale (droits de l’Homme, logement, alimentation saine, santé, développement, travail, réduction de la pauvreté… », ainsi que les « villes, manifestations culturelles, langues, connaissances, philosophies et religions, information, communication, science, technique..., en expansion constante dès lors qu’elles sont partagées ».
Le problème crucial auquel nous sommes confrontés, c’est que ces biens communs sont menacés, non respectés, mis de côté et pillés par certains au détriment de l’humanité et donc d’un développement durable. À ce sujet, la conférencière cite par exemple pour la nature « l es nombreuses maladies liées à la pollution et les bouleversements climatiques » ; pour le social, « la remise en question au nom du capitalisme (…) de la lutte contre la pauvreté dans le monde, la casse du service public, du Code du travail… » ; enfin, les biens communs culturels « menacés par la propriété intellectuelle (déviance de la recherche scientifique) et le marché des brevets ».
Solutions non appliquées
Ensuite, dans son exposé, Céline Chabut a cité un très grand nombre de solutions qui ont déjà été élaborées par des experts (scientifiques, philosophes, responsables politiques…) du monde entier et par des instances internationales depuis de nombreuses années pour résoudre ces problèmes très graves. Mais hélas, en grande partie, elles ne sont toujours pas appliquées, en raison de la priorité accordée par le système économique dominant aux intérêts des privilégiés, qui profitent de leur pouvoir pour prendre des décisions en leur faveur.
Dans le document de l’Arcadie sont notamment présentées les propositions d’Elinor Olstrom, Prix Nobel d’Économie en octobre 2009, qui préconise une « approche néo-institutionnaliste », où les biens communs deviennent une « forme particulière de propriété, qui ne peut être séparée d’une délibération collective permanente » ; « la communauté doit les créer, les maintenir, les préserver, assurer leur renouvellement, éviter de les épuiser » ; cette approche « récuse à la fois le tout-marché et le tout-État » ; elle « prône l’autogestion » , avec « des lieux d’expression de la société , comme lieux de résolution des conflits ».
Alon kozé !
Face à ces propositions et à bien d’autres évoquées lors de ces conférences, une question se pose : avons-nous le droit et le devoir de faire en sorte que La Réunion soit enfin considérée comme le bien commun du peuple réunionnais ? Et quelle réforme institutionnelle démocratique devons-nous mettre en œuvre afin que ce peuple soit enfin libre et responsable de « l’autogestion » de ses biens communs, en étant solidaire des peuples de notre région et du monde ?
Évidemment, il faut créer le rassemblement le plus large possible des démocrates réunionnais afin d’avoir un rapport de forces qui nous permettra d’appliquer ce droit et ce devoir. Quand et comment le génie réunionnais, bâti durant 350 ans par ce peuple, va-t-il trouver les voies et moyens d’accorder enfin la priorité aux biens communs dans son pays ? Alon kozé !
Roger Orlu
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