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Billet philosophique
15 janvier 2010
Après la question de notre identité, puis celle de notre mémoire historique, nous vous proposons de consacrer les réflexions de ce 3ème "billet philo" de l’année 2010 à nos problèmes sociaux.
D’une part, parce que ceux-ci risquent de s’aggraver fortement en 2010 et dans les prochaines décennies, si l’État ne change pas radicalement — entre autres — sa politique en matière de répartition des revenus et de l’argent public à La Réunion.
D’autre part, parce qu’un grand rassemblement est organisé samedi matin à Saint-Leu par un large mouvement associatif réunionnais pour l’accès aux droits fondamentaux. Un mouvement soutenu notamment par le Cercle Philosophique Réunionnais, présidé par le sociologue Laurent Médéa.
« La Rényon, sa mèm mon nasyon »
Tout d’abord, un bref retour sur la question identitaire, parce que mercredi soir, Télé-Réunion a diffusé une magnifique chanson d’un jeune artiste réunionnais, Zorro Chang. Une chanson qui montre à quel point La Réunion est en train de bouger.
En effet, cet artiste de grand talent nous prouve à quel point dans notre peuple en général et dans la jeunesse en particulier ne cessent de s’élever la conscience et la fierté de notre identité réunionnaise.
« La Rényon, mi èm a li ; sa mèm mon vibrasyon, sa mèm mon nasyon ; anou mèm la zénèss nou va mète La Rényon o somé ; na toute pou ète éré »… Ces quelques paroles extraites de cette chanson illustrent la montée du niveau de la conscience politique dans la nouvelle génération du peuple réunionnais, qui est de plus en plus déterminée à prendre en mains l’avenir de son pays.
La MCUR justifiée par ses adversaires
Ensuite, un autre bref retour sur la question de notre Histoire, suite aux débats qui ont entouré la clôture de l’enquête publique sur la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR). Ces débats ont été marqués à la fois par des prises de position très intéressantes en faveur de ce projet de service public en faveur du développement durable de La Réunion et par des polémiques de très bas niveau, alimentées par des politiciens aux comportements néo-colonialistes.
Ces derniers se rendent-ils compte à quel point leurs attaques contre le droit des Réunionnais de connaître leur histoire et de valoriser leur diversité culturelle ainsi que leur unité justifie encore mille fois plus la validité de la MCUR ? Ne parlons pas des débats entre militants et intellectuels réunionnais qui partagent les mêmes préoccupations mais où les diviseurs des Réunionnais aiment bien jeter de l’huile sur le feu.
Nul doute que la MCUR contribuera non seulement à favoriser l’émancipation du peuple réunionnais (d’où l’opposition de l’oligarchie néo-colonialiste) mais aussi à favoriser la réconciliation et la fraternité réunionnaise…
Changer la gouvernance du pays
Venons-en à présent à la question sociale. La Réunion, près de 64 ans après l’abolition de son statut de colonie (le 19 mars 1946), n’est toujours pas libre. La preuve ? Par exemple, le peuple réunionnaise n’a pas le droit de choisir de façon démocratique comment répartir équitablement les revenus et les richesses disponibles dans son pays. Il n’a pas le droit non plus de mettre en place librement une politique des prix transparente et évitant la cherté de la vie. Il n’a pas le droit de fixer lui-même une politique fiscale, foncière, sociale et bancaire équitable, adaptée à ses besoins.
Les conséquences de ce système néo-colonial, auxquelles s’ajoutent celles de la mondialisation néo-libérale, se traduisent par des souffrances et des malheurs dont sont victimes les plus pauvres, volés par des sur-rémunérés qui font la loi dans ce pays. Tous ces effets dramatiques sont d’autant plus graves qu’il n’y a pas assez de services publics pour aider ces personnes en difficulté, compte tenu que l’idéologie dominante dans cette société est celle du "chacun pour soi", "que chacun se débrouille", l’essentiel étant "la loi du plus fort" et la recherche du profit maximum.
Une des priorités pour en finir avec de telles injustices est donc de transformer la gouvernance du pays. À cette fin, la priorité citoyenne de chaque jour est de renforcer par tous les moyens possibles l’union des Réunionnais en vue de changer notre société afin de la rendre à la fois libre et équitable.
"10 paroles de sagesse à méditer"
On pourrait objecter à cela que ce ne sont que des vœux pieux, qui ressemblent aux souhaits de "bonne année" circulant partout actuellement à l’occasion du nouvel an. C’est vrai. D’autant plus qu’il est bon de s’interroger sur le contenu concret de tous ces souhaits.
Ainsi ces souhaits ont-ils un contenu de classe ? C’est-à-dire : ils sont pour qui ces vœux, et pour quoi, en vue de quoi ? Ensuite, à quoi sert-il d’émettre des vœux si l’on ne fait rien pour qu’ils s’accomplissent ? D’où la question : quelles actions mène-t-on pour transformer des souhaits légitimes en réalités ?
Voilà pourquoi, en guise de conclusion, "Témoignages" vous transmets ces "10 paroles de sagesse à méditer" que nous a fait parvenir l’association Gaïa Solutions, basée à Madagascar. Ce sont plus que de simples vœux.
Et pour conclure ces réflexions dans le même esprit, voici cette belle pensée que nous a transmise un ami, responsable de la Ligue des Droits de l’Homme. C’est une parole du philosophe marxiste français Daniel Bensaïd, qui vient de décéder le 12 janvier à l’âge de 63 ans : « Le devenir n’est pas réductible à la fatalité ».
Autrement dit, allons continuer à bouger ensemble…
Roger Orlu
* Merci d’envoyer vos critiques, remarques et contributions afin que nous philosophions ensemble… ! [email protected]
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