
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Billet philosophique
12 juillet 2013
Nous avons déjà évoqué dans cette chronique les idées très intéressantes émises par de nombreux chercheurs, économistes, philosophes, etc. dans le film ’Notre Monde’ de Thomas Lacoste et diffusé à La Réunion en avril dernier par plusieurs associations. En particulier, nous avons publié de larges extraits de l’intervention du philosophe Jean-Luc Nancy dans ce documentaire, où il plaide notamment « pour une commune pensée » afin de changer le monde.
Aujourd’hui, nous vous proposons des extraits d’un autre intervenant : Jean-Pierre Dubois, juriste, professeur de Droit constitutionnel à l’Université de Paris-Sud et président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme. Un texte, intitulé « Sans égalité, seuls les dominants sont libres », qui confirme la justesse et l’importance du combat de nombreux Réunionnais pour abolir « l’apartheid social » dont souffre notre peuple de la part du système néo-colonial en place dans le pays.
Voilà pourquoi ces anti-colonialistes réunionnais, qui luttent pour une société équitable et démocratique, restent la cible principale à abattre pour ceux qui profitent de ce système inhumain. Mais le combat continue…
Roger Orlu
« La liberté et l’égalité sont deux causes indissociables. Pour dire les choses rapidement : sans égalité, seuls les dominants sont libres et c’est cela que nous vivons aujourd’hui. Nous vivons dans un monde où on nous dit que du fait de la crise, de la dette, de la situation dramatique, il faudrait remettre à plus tard la justice sociale, le rattrapage des inégalités.
Mais nous, nous croyons le contraire. Nous, nous croyons que les charges sociales, ce ne sont pas les patrons qui les supportent, mais les chômeurs et les salariés, et nous croyons que porter le fer dans les inégalités, c’est justement se libérer de la crise, de la dette et construire une autre société. (…)
Une gigantesque augmentation des inégalités
Qu’est-ce que c’est la crise ? Eh bien, c’est d’abord une gigantesque augmentation des inégalités. Dans les années 70, où il y avait encore beaucoup de luttes sociales, il y a dix points de Produit intérieur brut qui sont passés des entreprises aux ménages, qui ont été arrachés par les salariés pour la rémunération de leur travail.
C’est ça qui s’est effondré depuis trente ans, c’est-à-dire qu’au contraire, les entreprises ont toujours accru leur part de PIB et les ménages se sont serrés la ceinture. Pas n’importe quel ménage de surcroît : aujourd’hui, le plus riche contribuable de France parvient à ne payer que 20% d’impôt sur le revenu. Donc c’est, en plus, un gigantesque transfert des contribuables les plus pauvres vers les plus riches.
De plus en plus d’injustices
Comment a-t-on fait ? Ce ne sont pas des lois naturelles, ce sont des politiques qui ont été conduites en permanence depuis trente ans : on a augmenté la part des impôts indirects, c’est-à-dire des impôts que payent d’abord les pauvres (même un SDF paie de la T.V.A.).
Donc personne ne peut dire sans se faire d’illusions : "je ne suis pas imposable" ; et la plus grande partie des impôts, ce sont d’abord les pauvres qui les paient sous forme d’impôts à la consommation. On a augmenté les impôts indirects, les plus injustes ; on a diminué les impôts sur le bénéfice des sociétés ; on a exonéré les cotisations sociales des entreprises sans conditions sérieuses, sans vérifier ce qu’elles en faisaient ; on a massivement diminué la progressivité de l’impôt en supprimant les tranches qui frappaient les contribuables les plus riches. Tout cela a organisé de plus en plus d’inégalités et d’injustices. (…)
C’est cela qu’il faut changer
Bref, on a littéralement organisé l’inversion du progrès en termes de justice fiscale et sociale. C’est cela qu’il faut changer.
(…) Ces principes, la Ligue des droits de l’Homme les porte depuis longtemps. Nous citons souvent notre ancien président Victor Basch qui disait : nous ne demandons pas seulement que l’on applique la portion de justice que contiennent les lois, nous voulons que l’on inscrive dans les lois la totalité de la justice. Mais cela ne se fera que si les citoyens le veulent ensemble et se mettent en mouvement. »
Jean-Pierre Dubois
(*) Merci d’envoyer vos critiques, remarques et contributions afin que nous philosophions ensemble… ! [email protected]
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Nou la di lotro-zour : Tikarl-la in marmay la teknik, Tikok : in marmay lé plis poèt-poèt ! Sa lé bon, mé soman, l’inn konm lot i pé fé gingn aou (…)
Mézami fitintan lo mo « dékonèr » lété konm i di in galissism pars li té pliss in mo la lang franssèz popilèr la rante an missouk dan la lang (…)
Les 132 régions européennes de la coalition "EUregions4cohesion" rencontrent les vice-présidents exécutifs de la Commission Européenne, Raffaele (…)
C’est avec stupéfaction et colère que nous découvrons la volonté du gouvernement de faire des économies sur la prise en charge des affections de (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)