Billet philosophique

Se sentir bien : pour quoi ?

26 juin 2015, par Roger Orlu

Une préoccupation, voire un souci — parmi bien d’autres parfois — ou un de nos objectifs quotidiens est de voir ce qu’il faut faire pour se sentir bien, en bonne santé, de bonne humeur… Parmi les divers moyens d’y parvenir, on cite en général des moyens de vivre décemment, des conditions de vie agréables, une bonne alimentation, des activités physiques voire sportives etc. Mais d’autres solutions existent et ce problème soulève d’autres questions.

Lors de la conférence sur les bienfaits du yoga, le Docteur Gilles Sagodira entouré des quatre intervenants : le professeur Romy Malbroukou, le Dr Jacques Vigne, le Swamy Advayananda Saraswati et la professeure Paramjeet Kaur.

Un des moyens importants de se sentir bien a été mis en avant avec beaucoup de raison ce dimanche 21 juin à l’occasion de la Journée Internationale du Yoga, célébrée pour la première fois à La Réunion comme dans le monde entier. En effet, une des qualités de cette pratique selon Régine Armoudom, professeure de yoga pour des enfants réunionnais, c’est qu’elle est « un art de vivre prônant la non-violence, le droit d’exister, le droit d’aimer et d’être aimé, le droit de vivre dans la joie ».
Voilà pourquoi cette célébration s’est déroulée sous le mot d’ordre : « Le Yoga pour l’Harmonie et la Paix ». Et lors d’une conférence sur « les bienfaits du yoga » animée par Gilles Sagodira, professeur à l’Université de La Réunion, quatre intervenants ont expliqué de façon détaillée les avantages de ces séances en termes de « prévention santé, convivialité, maîtrise de soi… ».

Que faisons-nous de cet héritage ?

Une autre piste pour se sentir bien a été évoquée indirectement lors de conférences tenues cette semaine par l’historien réunionnais Bruno Maillard, à l’occasion de la sortie de son livre ‘’Libres et sans fers. Paroles d’esclaves français’’. En effet, il a notamment expliqué comment nos ancêtres esclaves ont résisté aux souffrances commises par les maîtres de l’époque, grâce à « des activités économiques parallèles, des pratiques sociales solidaires et des expressions culturelles inédites ».
Ainsi, de même que le yoga fait partie de l’héritage culturel de nos ancêtres esclaves et engagés indiens à préserver, comme l’a dit Bruno Maillard, les esclaves africains, malgaches et autres ont contribué à « la construction d’une identité réunionnaise spécifique, un patrimoine dont nous avons hérité ». D’où la question : que faisons-nous de cet héritage pour nous sentir bien ?

Avant tout cultiver la justice et la paix ?

Par ailleurs, même s’il est important et légitime de se sentir bien pour diverses raisons, on peut aussi se demander à quoi sert ce bien-être, il est pour quoi, en vue de quoi, au service de qui et de quelles perspectives ? Si nous nous sentons bien, tant mieux mais qu’en faisons-nous pour les autres et quel sens donnons-nous à notre bien-être ?
Nous voulons à tout prix nous sentir bien et nous en sommes libres ; mais dans quel but et comment nous nous comportons à l’égard des autres, surtout les plus pauvres ? Est-ce que nous voulons vivre bien pour avant tout cultiver la justice et la paix par la libération du peuple réunionnais en étant fidèles à nos engagements et aux combattants de la liberté qui ont marqué les 352 années de notre peuple ?

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Messages

  • D’abord il souligner que beaucoup de personnes ne peuvent pas se faire soigner , des études existent la-dessus, car les personnes tenant le serment d’hippocrate preferent les especes sonnantes et trébuchants condiion sine qua non pour etre soigner, oussa nousava , mes res pect aussi pour les personnes qui voit pas l’acte de soigner de cette façon , il en existent ,merci à ces professionnelles . tout le tobohu au sujet du tiers payant nous rappel cete situation.
    Aprés si l’on est en harmonie avec notre corps c’est aussi une porte ouverte sur la solidarité envers celles et ceux qui souffrent et participer à notre façon au bien-etre de la société, si nou néna nou pé donné et cimenter les liens sociaux. La solidarité oxygene le mieux vivre ensemble, l’esprit de citoyenneté , à mon humble avis


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