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Billet philosophique
30 mars 2012, par
La politique, au sens d’organisation et de fonctionnement du pouvoir dans une société, concerne-t-elle uniquement les militants et les responsables des partis politiques ? Il semble que non. Chaque citoyen est concerné par cette problématique et, à La Réunion comme ailleurs dans le monde, des associations socioculturelles n’hésitent pas à exprimer leurs opinions à ce sujet, en souhaitant l’invention et la mise en œuvre communes d’une nouvelle gouvernance.
La semaine dernière, l’Association pour la démocratie locale à La Réunion et dans l’océan Indien (ADELROI) a envoyé une "Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle en visite à l’Ile de La Réunion" (voir "Témoignages" de samedi) où, après avoir cité le philosophe Jean-Jacques Rousseau, pour qui « il faut que le peuple puisse décider lui-même des choses essentielles », elle leur demande notamment : « quels droits civils et politiques êtes-vous prêts à négocier pour l’île de La Réunion dans son environnement de l’océan Indien ? ». Elle leur pose aussi la question : « reconnaissez-vous et encouragez-vous l’existence d’un pouvoir citoyen retrouvant sa force collective (en particulier avec les jeunes qui sont notre avenir) et sa capacité créative et productive ? ». Et de conclure : « dites-nous comment vous concevez la décentralisation encore inachevée trente ans après son lancement. La Réunion est prête à expérimenter son modèle de gouvernance ».
Cette lettre de l’ADELROI a été co-signée par le Cercle philosophique réunionnais, qui a envoyé le week-end dernier une autre "lettre ouverte" aux candidats à la Présidentielle (voir "Témoignages" de lundi). La présidente de cette association, Aude-Emmanuelle Hoareau, y plaide en particulier en faveur d’un « changement de regard politique pour une métamorphose culturelle, économique et sociale », en préconisant des mesures concrètes dans ce sens.
Une large entente
Ces deux lettres montrent qu’au-delà des organisations démocratiques réunionnaises engagées dans ce combat depuis des dizaines d’années, la conviction qu’il est indispensable d’obtenir de l’État les moyens pour permettre au peuple réunionnais d’entrer dans l’ère de la liberté et de la responsabilité est de plus en plus partagée. Et il est clair que si l’on veut réellement appliquer cette condition fondamentale pour construire un développement durable, humain et solidaire à La Réunion, il faut une large entente entre toutes les personnes physiques et morales qui proclament leur attachement à ces principes.
Or, s’il n’y a pas de volonté d’entente entre ces personnes dans ce sens et s’il y a donc un refus de dialogue entre elles, car l’intérêt ou le point de vue personnel est privilégié au détriment de l’intérêt commun, cela conduit au divorce, à la rupture, voire à l’opposition entre les parties. Et qui profite de ce désaccord, de ce rejet de compromis entre démocrates réunionnais sur un modèle de gouvernance réunionnaise sinon les néo-colonialistes et leurs complices ?
« Mais qui commande ? »
Cela nous fait penser à cette version "actualisée" de l’ouvrage le plus célèbre de l’histoire philosophique — écrit par Platon il y a 2.500 ans sous le titre "La République" — et publiée récemment par le philosophe français Alain Badiou (Éditions Fayard). Dans ce livre, réécrit dans la langue d’aujourd’hui, Platon rapporte les discussions entre le philosophe grec Socrate et ses amis dans les rues d’Athènes, cinq siècles avant notre ère, sur les voies et moyens de construire une « cité idéale ».
Condamné à mort en 399 avant Jésus-Christ par le pouvoir en raison de son influence sur la jeunesse grecque, le philosophe démocrate avait posé une question clé citée par Platon : « Mais qui commande ? ». Et face à un régime politique qui soumet le peuple à « de rudes épreuves et d’arides contradictions », Socrate lance : « contre lui, nous gardons cet espoir, oui ! Nous désirons une nouvelle politique, le communisme. Et c’est, ce sera bien plus qu’un désir ».
Voilà de quoi faire réfléchir celles et ceux qui ont toujours comme priorité d’éliminer le communisme réunionnais…
Roger Orlu
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