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Billet philosophique
18 septembre 2015, par
À une semaine du Sommet mondial de l’ONU à New-York sur les Objectifs de Développement Durable pour 2030 afin de « transformer notre monde », nous vous faisons part de réflexions très pertinentes sur l’un des problèmes dramatiques qui préoccupent une grande partie de l’humanité actuellement : les flux migratoires massifs de l’Afrique et du Moyen-Orient vers l’Europe. Ces réflexions sont publiées par le bulletin ‘’la Voix des sans-papiers’’ paru le 3 septembre (voir le site http://lavoixdessanspapiers.eu.org/) et il s’agit d’un courrier adressé le 23 avril aux plus hautes autorités européennes, de l’Union Africaine et de l’ONU par la Coalition internationale des sans-papiers, migrants, réfugiés et demandeurs d’asile (CISPM). Voici de larges extraits de ce texte, intitulé « Les milliers de morts en Méditerranée : un crime contre l’humanité ».
Messieurs les Présidents, la Coalition internationale des sans-papiers, migrants, réfugiés et demandeurs d’asile souhaite exprimer son horreur et son indignation devant les crimes sans nom qui ne cessent de se perpétrer en mer Méditerranée et aux frontières sud de l’Europe contre les migrants venant de l’autre rive. Nous employons le mot crime car les politiques économiques et d’immigration européennes ont créé les conditions générales dans lesquelles de telles horreurs peuvent aujourd’hui se produire et se développer ; la géopolitique méditerranéenne peut se déployer en remplissant la mer entre les deux rives de dizaines de milliers de cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants en fuite devant les guerres, les famines, devant le spectre de la misère extrême.
Le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit, pour l’année 2015, une croissance mondiale de 3,5% ; et, pour l’Afrique subsaharienne, de 4,5%. Mais vous n’êtes pas plus mal placés que nous pour savoir où iront tomber, une fois de plus, les fruits de la moisson : dans l’escarcelle d’un tout petit pourcentage d’habitants de ce monde (multinationales, institutions financières, bancaires, étatiques, etc.), alors que le restant gros pourcentage d’hommes, de femmes et d’enfants de la planète, déjà pauvres, déjà démunis, sera encore une fois appelé à survivre avec la hausse des taux de chômage provoquée par les plans socialement destructeurs, imposés par les institutions internationales, occidentales et européennes aux peuples d’Afrique, d’Asie, d’Amérique Latine et, tout dernièrement aussi, de l’Europe du sud, comme en Grèce. Et que dire de la centaine d’états de guerre perpétuelle qui existent de par le monde : sources de tant de profits au grand dam de tant de populations dépouillées de tout, notamment en Afrique et au Moyen-Orient !
En face de tels faits, de telles perspectives, en face du spectre de la famine, des guerres militaires ou économiques, non moins destructrices, nous avons entrepris ce même « voyage pour la vie » au cours duquel, depuis début 2015, on dénombre déjà par milliers les migrants qui ont trouvé la mort, noyés en Méditerranée. Et les survivants sont, après coup, une fois en Europe, traités comme des damnés de la terre en vertu du règlement « apartheid » de la gestion maffieuse, ou tout au moins du business lucratif des dispositifs d’accueil, au mépris de la dignité et des droits humains fondamentaux des migrants.
Tout cela se passe dans l’indifférence totale des institutions européennes. Et cela montre leur accoutumance au climat de xénophobie, leur myopie envers le racisme social et politique de la généralité des pays du Nord à l’égard des ressortissants non nantis des pays du Sud du monde.
Ce n’est pas ici le lieu de rappeler les grands crimes historiques contre l’humanité que furent la traite des esclaves et le colonialisme européen dans les continents du Sud – qu’est aujourd’hui encore le néocolonialisme économique occidental. Mais l’Europe ne peut pas faire semblant d’ignorer l’énormité de ce qu’on voit se profiler à l’horizon.
La solution de la militarisation des frontières et de la question de l’immigration qu’on propose au niveau européen (camps dans les pays de provenance, accords bilatéraux avec les gouvernements corrompus et dictatoriaux de ces pays, blocus maritime en Méditerranée, guerre ouverte contre les passeurs et « terroristes »), ne se concrétisera, de fait, qu’en une guerre contre les plus faibles. Contre les migrants et leurs familles, dont ils sont le plus souvent le seul espoir, dans leur lutte contre la faim et la détresse.
L’Europe ne peut pas fermer les yeux et répandre dans son opinion publique l’illusion qu’elle peut arrêter le mouvement planétaire des personnes par de nouveaux instruments de contrôle et de répression, puisque émigrer, pour ces populations qui fuient guerres et famines, est une nécessité vitale.
L’Europe ne peut pas vouloir que dans les pages qui restent à écrire du grand livre de l’histoire de l’humanité soit inscrite, après celle dans les grands crimes historiques susmentionnés, sa responsabilité directe dans un nouveau grand crime, si elle ne renonce pas à sa politique existante en matière d’immigration. Car c’est un véritable « génocide social » des pauvres du Sud du monde qui se profile.
Nous allons organiser des manifestations contre les crimes et contre la guerre sociale en cours. Contre les politiques esclavagistes, racistes, répressives. Pour le droit de toute personne à l’asile, à la liberté de mouvement, à la régularisation, à la liberté de résidence et de travail en Europe.
(*)Merci d’envoyer vos critiques, remarques et contributions afin que nous philosophions ensemble… ! mail : [email protected]
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