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Billet philosophique
27 janvier 2012
À l’approche de l’élection présidentielle des 22 avril et 6 mai prochains, nous continuons à réfléchir sur les enjeux de ce scrutin comme de celui des législatives des 10 et 17 juin pour l’avenir de La Réunion. Les résultats de ces scrutins peuvent en effet avoir une influence très importante sur la transformation à la fois profonde et indispensable de notre société. À condition que… nous achevions enfin — avec les forces de progrès en France — la décolonisation de notre pays pour faire avancer la libération du peuple réunionnais. Un philosophe et un écrivain antillais, parmi d’autres militants martiniquais et guadeloupéens, nous confirment l’importance de cette vision.
Selon "l’Humanité Dimanche" du 12 janvier dernier, parmi les responsables syndicaux et politiques de Guadeloupe et de Martinique, il existe un large mouvement qui pointe le statut des deux îles comme responsable de la misère de ces deux peuples. « Nous sommes une colonie de consommation », explique le secrétaire général du Parti communiste guadeloupéen, Félix Flemin ; pour lui, les aides sociales versées par l’État français sont réinvesties par le biais de la consommation dans les entreprises françaises : « les flux arrivent ici par les aides sociales et repartent en France par le biais de la consommation ».
Les entreprises qui bénéficient de ce système sont aussi celles qui font pression pour maintenir le statu quo des Antilles. Selon l’écrivain Patrick Chamoiseau, c’est cette prise de conscience de la dépendance dans ce système de consommation qui reste primordiale, si l’on veut voir des luttes se développer.
Aller vers la souveraineté
Pour notre confrère parisien, ce qui manque à la Guadeloupe et à la Martinique, c’est un projet de développement. Les deux îles appartiennent géographiquement aux Caraïbes. Mais politiquement et économiquement elles en sont coupées. Tout passe par Paris.
« Dans le cadre d’une concertation avec la France, il nous faut mettre en place un véritable plan de développement économique qui aille vers la souveraineté », estime le porte-parole du LKP, Élie Domota. D’ailleurs un sondage Ipsos, cité le 9 décembre, indique clairement que les Guadeloupéens et les Martiniquais aspirent à décider eux-mêmes de leur modèle de développement afin de sortir de cette dépendance aux flux financiers de l’État. Le statut lui-même ne peut-être modifié ou revu qu’en fonction de ce plan de développement. Une aspiration qui interpelle directement les candidats à la présidentielle.
Se faire un autre monde
Deux intellectuels antillais, l’écrivain Patrick Chamoiseau et le philosophe Guillaume de Gurbert, dénoncent publiquement le système néo-colonial qui étouffe l’économie des Antilles. Dans une "Lettre ouverte" publiée par "l’Humanité Dimanche", ils interpellent les responsables politiques de France à trois mois de l’élection présidentielle. Voici quelques extraits de ce texte :
« La crise actuelle repose sur la croyance quasi unanime que nous sommes face à une fatalité à laquelle il n’y a qu’à s’adapter au plus vite et au mieux. La loi biologique de l’adaptation congédie alors la nécessité politique de l’invention. (…)
Les réalités politiques (économiques, sociales…) ne sont que le résultat de nos actions et de nos décisions. Si ces "réalités politiques" nous semblent insurmontables, c’est parce qu’elles excèdent l’échelle de l’individu et celle de la nation à laquelle elles s’imposent. Quelle que soit la puissance du désordre mondial, elle reste une invention humaine. Ce que les humains ont fait, ils peuvent le défaire : se faire un autre monde. (…)
C’est cela qu’il faut imaginer
Nous appelons à une République unie au sein de laquelle les pays partenaires pourront quitter la "mise–sous–relation" pour aborder aux rives fécondes d’une relation digne de ce nom. (…) Les espaces de souveraineté qui participent à une unité complexe et volontaire, la Constitution doit apprendre à les connaître !
Inscrire une telle perspective dans la constitution d’une nouvelle République nous installerait au seuil du phénomène le plus décisif du monde contemporain : la relation dont a rêvé Édouard Glissant. Entamons un partenariat actif, décolonisé. Entrons dans une relation qui se décline en termes de stimulation, de solidarité, plutôt que de paternalisme ou de vieille dépendance.
C’est cela qu’il faut imaginer : l’assomption réalisée de nos appartenances multiples. Nous nous revendiquons en relation au monde : unis dans le maillage des différences et le vivant de nos diversités ».
Roger Orlu
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