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Billet philosophique
7 décembre 2007, par
La célébration du 100ème anniversaire de la naissance de Léon de Lépervanche le 21 novembre dernier et celle du 65ème anniversaire de la libération de La Réunion le 28 novembre 1942 ont été mises en avant ni par les médias dominants, ni par les institutions, ni par l’Éducation nationale. Les seules manifestations commémoratives furent celles organisées au Port par le P.C.R. et par la municipalité, et une conférence qui a eu lieu le 29 novembre à Saint-Denis à l’initiative d’une association présidée par le général Yvon Lucas pour parler du dernier gouverneur de La Réunion, André Capagorry. Ce résistant, administrateur colonial de la France Libre, débarqué avec les troupes du “Léopard”, a joué un rôle relativement positif dans l’île de 1942 à 1945 mais il a commis plusieurs graves erreurs à la fin de son mandat (1945 - 1947) ; en particulier, il n’a pas soutenu le mouvement populaire ayant conduit au vote de la loi Vergès-Lépervanche du 19 mars 1946, qui a aboli le statut colonial de La Réunion.
Lors de cette conférence, l’historien Bernard Marek a eu la bonne idée de rappeler un événement historique qui fait réfléchir : le 2 septembre 1939, au lendemain du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le gouverneur Joseph Court a lancé un appel à la mobilisation de La Réunion pour combattre Adolf Hitler, qualifié par lui de « barbare » ; or, en quelques jours, pas moins de 8.000 Réunionnais se sont déplacés de toute l’île pour répondre à cet appel et se rendre à Saint-Denis afin de se faire enrôler dans l’armée française et participer à ce combat pour la liberté, au risque de leur vie.
Vu le contexte de l’époque - le nombre d’habitants (près de 4 fois moins qu’aujourd’hui) et les graves difficultés de la population -, cette mobilisation massive a quelque chose d’extraordinaire et d’exemplaire. Elle illustre la traditionnelle capacité de résistance des Réunionnais à l’oppression et le potentiel de ce peuple en termes d’aspiration à la liberté.
Quelles sont aujourd’hui les capacités du peuple réunionnais de résister aux atteintes à sa liberté, à sa dignité et à son sens de la justice ? Si nous vivons dans un sytème dit démocratique, avec des élections libres et le respect d’un certain nombre de droits civiques, cette démocratie reste en grande partie formelle car la vie des citoyens est dominée par la dictature de l’argent et par la loi du profit sans limite. La logique des marchés financiers impose à la grande majorité de l’humanité les ravages de la « concurrence libre et non faussée ».
La société réunionnaise souffre de ce contexte international, dominé par les règles injustes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Elle est victime également des survivances de la colonisation, de l’esclavage et de l’engagisme, déchirée par de graves inégalités et par l’absence d’une démocratie réelle.
Quelles sont nos capacités aujourd’hui de changer cette société réunionnaise, souffrant toujours plus de mal-développement ? À partir de quel degré de conscience de la réalité d’aujourd’hui et de demain allons-nous agir ? Avec quelle volonté d’union dans la lutte ? Avec quelles valeurs et quels idéaux ?
Devant de telles questions, philosopher peut nourrir l’analyse de la situation pour mieux la transformer. Alors, “alon filozofé ansanm”...!
Roger Orlu
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