
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
C’en est trope !
3 mai 2012
« Aimez-vous les histoires ? - Plus que ma vie », répond un personnage.
Il y a une pièce de théâtre de Gripari qui a pour nom Papa Grognon dont l’argument est le suivant : il s’agit d’un enfant mort qui attire son grand-père dans l’au-delà.
Les enfants sont là pour nous aider à mourir. L’enfance semble sortir tout droit du cerveau de Montaigne pour qui « Vivre, c’est apprendre à mourir ».
Mais pour cela, il nous faut repasser par la case départ, recomposer le temps à la manière d’“Oscar et la Dame Rose” : revivre notre vie en la magnifiant. Alors, l’enfance magnifiée se presse en nous en un spectacle renouvelé et féerique. On n’a jamais assez rendu les puissances de l’enfance dont nous parlent les contes : grappe de letchis qui pend vers nous du haut de l’arbre. Pou in grape létshi, dit le Créole, avec Técher et Gauvin. Que ne ferait-on pas pour une grappe de letchi, si ce n’est s’élever jusqu’au ciel, pour l’attraper ?
Il suffit de tourner un instant le regard sur l’enfance en soi pour que ça se presse : mi, fa dièse, fa dièse, mi, mi, fa dièse, fa dièse ; puis descendant, comme un escalier : do dièse, do dièse, si, si, la, ça sautille, les paroles viennent toutes seules, nous les tenons des yeux de nos enfants :
L’araignée a fait un nœud
Migue migue meuh
S’est suspendu par la queue
Migue migue meuh
A attrapé un faucheux
Migue mnigue meuh
Mais non ce n’était que...
Migue migue meuh
La queue d’une vache qui fait :
Migue migue meuh !
Bien sûr, ça se termine sur un “là ” : temps de l’enfance qui danse dans une ronde infinie.
D’Axel Gauvin, on tenait ce précieux conte de Ti-Jean, qu’il nous a dit tenir lui-même de son père, féerie de l’écriture : « … Quand même sa grand-mère l’avait défendu, Ti-Jean cassa la citrouille de jardin là. Il la mis dans son sac et le sac sur son clos. Alors, citrouille là se mit à enfler, à enfler, et elle devint si lourde que Ti-Jean la laissa en place. Mais à chaque pas qu’il faisait, la citrouille faisait un bond derrière lui. Ti-Jean se mit à courir et la citrouille bondissait plus vite et elle disait :
Tu m’as cueillie, tu me porteras !
Tu m’as cueillie, tu me porteras !
Tu m’as cueillie, tu me porteras ! »
Cette citrouille-trouille qui saute derrière Ti-Jean, c’est l’enfance qui nous court après. Et ce Ti-Jean, ce petit garnement qui n’arrête pas de faire des bêtises, et qui en est puni — sans trop de désagrément, c’est nous bien sûr.
Cette fois, Axel Gauvin revient, l’histoire d’une petite fille pour laquelle le roi est son papa, dans laquelle on croise le Blanc, dont le cœur est de pierre ; le Gris rigolard qui verra sa bouche s’empêtrer clans le mou de la plaisanterie : son cœur est de vase ; et enfin, le Noir dont le cœur est de ciel. Libre et pauvre, entravé par aucune contingence, c’est ce dernier qui ira vers le bonheur. Les autres se verront croupir dans la prison de leur cœur. Avec un éloge à la Vie, plutôt qu’à soi-même, le conte se clôt par : « i vo mië rann servisse in vië gramoune plito k’rode fé le mazistra », plutôt que de faire le magistrat, dit le conte.
L’enfant qui marche dans le noir [de sa vie] se chante une chanson pour se rassurer. Ce pourrait être celle de Gauvin. Jean Cocteau raconte qu’ayant eu recours à ce remède, ce sont finalement les paroles inventées de sa chanson qui l’épouvantèrent.
Nous sommes toujours des enfants, devant l’imaginaire.
Jean-Charles Angrand
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