
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
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19 février 2015, par
Je me souviens d’une bannière évoquant l’amour de Dieu tendue au-dessus d’un orateur qui stigmatisait en chaire les homosexuels. Ça se passait dans une Salle du Royaume de banlieue qui s’emplissait de rires. Ça faisait froid dans le dos du jeune étudiant que j’étais en quête de nouveaux discours.
Je me souviens d’un livre acheté dans une librairie musulmane du quartier latin, à deux pas du lieu des attentats de 1995. « Le vrai Islam », selon l’auteur ; « simple exposé de l’Islam », précise l’éditeur, « loin du style compassé de certains ouvrages théologiques qui perdent le lecteur dans un labyrinthe d’arguties légales ». Arguties légales ?
« Soumission, obéissance », l’Islam prêche la soumission et l’obéissance totales à Allah. Inquiétude : Qu’attend-Il de nous ?
S’ensuit la notion de « kufr ». Kufr : « dissimuler ». « Le kufr n’est pas l’ignorance, il est l’ignorance par excellence », « Le Kufr n’est pas simplement tyrannie, il est, à tout le moins, pure rébellion. Après tout, qu’est-ce que l’homme en réalité ? De quel pouvoir, de quelle autorité dispose-t-il ? A-t-il seulement créé son cerveau, son cœur, son âme, son propre corps ? » La réponse est toute entière dans la question : on ne posera donc pas d’autres questions : Le cerveau a-t-il seulement été ‘créé’ ?
Le kufr, naturellement, est à bannir, il est l’ennemi : cataloguer le Bien et le Mal a un insigne avantage, au rebours de ce monde mélangé et confus : celui de ne plus donner à penser.
Réduction supplémentaire : cet enseignement exclut les autres, il se suffit à lui-même. Aucune page de ce manuel ne mentionne de dates, de siècles. Le temps comme un bloc insécable. Aucune science n’existe en dehors de Dieu : ni celle des faits, de la biologie, ou de la géologie : qui bascule dans un hors sujet d’abord, niée ensuite.
L’auteur présente l’Islam avant de le représenter. En opposition aux autres religions, en dehors de l’Histoire, il est sans début ni fin.
Pas de différences doctrinaires donc : à aucun moment n’est mentionné Sunnites, Chiites. À quoi bon ? Guère étonnant que les inspecteurs de police ne rencontrent aucun écho quand ils interrogent avec hauteur les apprentis djihadistes sur ces tensions : sans valeur. Disparus aussi les bons Soufis, envolés, à force de tourner autour du pot, toupies de Dieu, effacé l’éternel sourire des Derviches. On efface les visages.
Page 47, à « Bref historique » : « Adam, le premier homme sur la terre, fut également le premier prophète de Dieu qui lui révéla Sa religion : l’Islam ».
À Mayotte, les enfants expliquent à leur professeur d’SVT que les poissons, créés par Dieu, sont descendus sur terre avec la pluie.
Pas de création de l’Islam, pas d’historicité, Muhammad n’est qu’un prophète parmi d’autres, le seul qualifié d’ « universel ». Explications : « Il existe une conception très erronée, répandue surtout parmi les écrivains occidentaux, précise l’auteur, selon laquelle l’Islam doit son origine au prophète Muhammad (la paix soit avec lui) et certains vont même jusqu’à l’appeler ‘le fondateur de l’Islam’. C’est un travesti de la vérité. L’Islam a été la religion de tous les prophètes de Dieu, et tous ont apporté le même message. Les prophètes n’ont pas été les fondateurs de l’Islam ; ils en ont été les messagers. L’Islam est la Révélation Divine transmise à l’humanité par les vrais prophètes ». Le premier de ces prophètes : Adam, – n’allez pas parler de consanguinité-, David, Jésus, la diversité des lois instaurées par ces prophètes s’explique par des adaptations nécessaires en fonction de la diversité des peuples. En fait, vous êtes musulmans sans le savoir, il n’y a qu’une seule religion et le Jihâd ne fait que remettre la réalité sur pieds.
À « Défense de l’Islam », on lit « De même, si nous proclamons notre foi en l’Islam, nous devons jalousement garder et maintenir le prestige de l’Islam »… Jihâd « signifie lutte jusqu’à la limite de nos forces. Un homme qui fait tout son possible physiquement ou moralement, ou utilise ses biens dans la voie d’Allah est en fait engagé dans le Jihâd. (…) Ce suprême sacrifice de la vie incombe à tous les musulmans. (…) Si un état islamique est attaqué par une puissance non-musulmane, et qu’il n’est pas assez fort pour riposter, c’est alors le devoir des musulmans du monde entier de combattre l’ennemi commun. Dans ce cas, le Jihâd est un devoir primordial des musulmans concernés, au même titre que les prières quotidiennes ou que le jeûne. Celui qui s’y soustrait est un pêcheur. On peut douter de sa prétendue foi en l’Islam. Il n’est qu’un hypocrite qui ne surmontera pas l’épreuve de la sincérité et tous ses Ibâdat et prières ne sont qu’une tromperie, un vain étalage de dévotion ». Tout est dit.
Justification de la violence physique, de la guerre, absence de lois et de savoirs extérieurs, d’altruisme, omniprésence du présent de vérité général, emploi récurrent des termes globalisants et exclusifs : ‘tous’, ‘aucun’, ‘quiconque’, négation des nuances, affirmation constante, désert de doute, de mise en perspective ; le langage clair, direct, pour dire l’impossibilité de la balance. Il n’y a de je qu’Allah. Bloc où la liberté d’opinion ne tient pas, c’est le « Comme ça et pas autrement ». Château sur le sable.
La notion d’Ibâdat indique « le fait qu’Allah est votre Maître et que vous êtes Son esclave » : représentation inquiétante et violente de la religion. Avant que d’être l’esclave de Dieu, vous le deviendrez de ceux qui le professent.
Je me souviens enfin de deux attentats. Le terreau sur lequel poussent les ronces effroyables du crime n’est pas seulement ici, c’est aussi le froid mépris de l’Occident, des élites, les colonialismes politique, économique, relookés, l’écart éhonté des richesses nord et sud, l’absence de partage éducatif, du manque d’écoute, de perspectives éducatives. Ce pays qui est le vôtre n’a pas besoin du durcissement de l’arsenal de ses lois, mais de discrimination positive, d’une seconde mixité obligatoire.
Beaucoup aimeraient voir le monde figé, monolithique, dur comme le front de la bêtise, ce à quoi aspire ce bouquin-, mais nous le préférons dansant – quitte à danser en solo.
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