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14 août 2014, par
Sur un autoportrait, Hakuin (1685-1768) se représente à l’encre délayée yeux fixes, globuleux, menaçants, un bâton à la main comme s’il allait donner des coups – aux démons, aux Bouddhas, au sort, à celui qui regarde… D’ordinaire, l’attribut du moine zen est le chasse-mouche ; lui, il tient un bâton. Traduction du poème qui accompagne le dessin :
« Détesté par un millier de bouddhas dans le royaume de mille bouddhas,
Haï par les démons parmi les bandes de démons,
Cette tête chauve, aveugle et puante,
Apparaît à nouveau sur une feuille de papier.
Sacrebleu ! »
Hakuin Ekaku est né à Hara, dans la province de Suruga, le 25ème jour du douzième mois de 1685.
À 5 ans, un serviteur l’emmène à la plage. Il découvre la mer. Face à l’horizon, aux nuages qui défilent, il dit : « Comme c’est étrange ! », et s’effondre en larmes.
Pendant longtemps, rien ne le séparera de ses peurs enfantines. Ce sont elles qui le conduisent au Bouddhisme et à la prêtrise. Un de ses noms de bouddha est « Kakurin-zan », Montagne-de-la-Forêt-du-Crâne. Bonze pèlerin, il erre de maîtres en maîtres, de monastères en monastères.
Il n’a pas 19 ans quand, au monastère Daisho de Numazu, il lit Le Sutra du Lotus. Il déclare qu’il ne s’agit que d’une simple collection de paraboles ne méritant pas d’être étudiées, à l’exception de l’enseignement du « Premier Véhicule » qui dit l’accès direct du Bouddha à l’Illumination.
Au monastère de Hinoki, un vieux moine du nom de Bao, « Cheval sauvage », avait pour manière de persécuter ses disciples. Parmi les douze étudiants qui visitent sa retraite, un seul reste auprès de lui : Hakuin. Durant les voyages du maître, il lit les poètes chinois Li Bo et Du Fu ; il compose des vers à leur imitation, puis, se dit : « Même si je deviens plus grand poète que Li Bo ou Du Fu, comment éviterai-je le chemin de l’enfer ? »
21 ans pas encore révolus, il éprouve la tentation de revenir à la vie laïque – un poème d’un maître tch’an du XIIIe siècle le dessille. Il a l’occasion de voir une calligraphie de Daigu, maître zen du XVIIe siècle, au tracé irrégulier, maladroit et grossier. À son retour au temple de Shoshu-ji, il brûle ses manuels de calligraphie, ses poèmes et ses peintures.
Dans une de ses lettres appelées « Fleurs éparpillées (Yabukoji) », il indique que durant deux années, à l’occasion de ses 22 et 23 ans, il a « souffert nuit et jour pour pénétrer la signification de mu (« rien ») ». Parmi les koâns du recueil du XIIIe siècle, Passe sans porte, qui en comporte 48, « Mu » est un premier pas. Le koân désigne une énigme permettant l’accès à une réalité inaccessible à la pensée logique, seulement atteignable par l’expérience une fois que toutes les pensées et toutes les explications ont été abandonnées. Il s’agit de la première barrière de l’École zen. « À maître Zoazhou, un jour un moine demanda : Est-ce qu’un chien a vraiment la nature de Bouddha ? Zhazhou répondit : ‘Mu’ » : rien.
En 1707, au cours de ses pérégrinations, Hakuin passe sur les hauteurs du château d’Okayama. Tandis que ses compagnons s’extasient de la vue, il refuse de regarder. Il dit : « Je n’ai pas encore résolu la voie. Comment pourrais-je trouver le temps de regarder un paysage ». Mu.
Revenu du Tokaido, la légendaire voie qui mène de Kyoto à Edo, à sa famille, qu’il n’a pas vu depuis 4 ans, qui lui demande comment c’était, il répond : « Hmm… ». Mu.
Au onzième mois de l’année, le mont Fuji entre en éruption. Des séismes formidables secouent le monastère de Shoin. Les moines évacuent en courant les bâtiments, Hakuin, lui, reste en zazen, déterminé à ouvrir l’œil de l’Éveil. Mu.
L’enseignement du maître Eitetsu du monastère Eigan passait pour excellent. Hakuin s’y rend, et, déçu, s’enferme sept jours dans une chambre faire jeûne et zazen. Le septième jour, il entend le son d’une cloche d’un temple voisin. Il sent que son corps et son esprit ont soudainement disparu. Il goutte un instant la traversée de l’esprit dualiste, il entrevoit un monde lumineux. C’est ainsi qu’il vainc la peur de la mort qui le hante depuis son enfance. Mu.
Par suite, il rejoint le vieux maître d’un ermitage décrépit dans la forêt profonde à l’ouest de Iiyama, Etan. Celui-ci lui demande où il en est dans sa recherche au sujet de « mu ». Hakuin lui répond ceci : « Je ne pense pas que quiconque doive lui rajouter des bras et des jambes » Le vieillard le frappe et lui rétorque : « On dirait un puits qui pense ! »
C’est en se faisant taper dessus encore, un peu plus tard, à l’occasion d’un takuhatsu (mendicité avec le bol) qu’il trouve enfin l’Illumination, sans s’y attendre.
Jean-Charles Angrand
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