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19 octobre 2017, par
Un jour que la neige formait une épaisse couche, rapporte Sei Shônagon, l’Empereur Murakami ordonna d’en remplir un plateau en bois de saule. Puis il exigea qu’un rameau fleuri de prunier y soit fiché, et comme la lune était très brillante, le souverain demanda à Hyôe, une dame-chambellan, de composer à ce propos une poésie : ‘qu’allez-vous donc pouvoir débiter ?’
La dame cita : ‘C’est le temps de la neige, de la lune et des fleurs’.
L’Empereur en fut extrêmement charmé. ‘Si elle avait, déclara-t-il, composé un poème, c’eût été fort ordinaire. Mais trouver quelque chose qui convînt aussi bien aux circonstances, voilà qui est difficile !’
- Fourmi sur une pivoine blanche ?
- Nenni : une goutte d’encre tombée du pinceau sur le mat du waki…
Yosa Buson est celui qui décrit et loue la disparition du voyageur dans le paysage, comme l’encre de seiche se délaye dans l’eau transparente. Il est celui qui peint la rencontre de la lune d’hiver et du moine sur le chemin de crête - excellence du vide.
Fixer le paysage,
En son passage
Suspendre le temps,
Le temps du souffle, du qi.
Papillon distrait, le haiku vole, emporté,
Vient se poser parfois
Sur le pont de bois
Du papier blanc
Par-dessous duquel le temps va.
- Dissolution du voyageur en brouillard.
Sans doute Buson, à l’opposé de Bashô, est-il plus dense dans ses ombres que dans ses lumières. C’est la part d’obscurité qui s’exaspère - nostalgisation du paysage, mélancolisation du vide.
Des projections sur l’écran de la nuit comme des vagues de lumière trouée par le passage des nuées.
Lune voilée :
Le chant des grenouilles brouille à peine
L’eau et le ciel.
Fils de paysans de Kema, Buson entre dans le silence du papier comme on s’enfonce dans l’errance :
« Ah ! lune d’hiver
Depuis ce temple sans porte
Que le ciel est haut ».
Peu de mots pour sentir le parfum des fleurs de prunier qui s’exhale au ciel et dessine le halo de la lune.
Et le dire du ruisseau ?
… Pas une feuille ne bouge,
Terrifiant le bosquet
Sous la lune.
À nul autre pareil, le maître sait attraper d’un poème ce qu’au Japon, on nomme ‘l’heure du rat’, comme on ferre un goujon au bout d’une ligne lancée d’un pinceau sinueux :
Soirée de pleine lune
Un aveugle se heurtant à moi
Éclats de rires.
Sei Shônagon rapporte dans ses « Notes de chevet » que la neige couvrant la terre ainsi qu’un duvet léger, ou qu’elle soit amassée pour former un épais manteau : « Dès le coucher du soleil deux ou trois amies s’assoient autour d’un brasier sur la véranda, près du bord. Pendant qu’elles bavardent, la nuit tombe ; mais elle n’allume pas de lampe dans la chambre, tout illuminée par la blanche lueur que renvoie la neige éclairée. »
Alors brusquement, le brasero se met à fumer, dans le tourbillon qui s’élève, la barque d’un pêcheur qui s’en revient de la haute mer. L’amie qui s’en approche d’un peu plus près, découvre qu’une grenouille a sauté dans le feu croyant s’y réchauffer, et s’y consume. L’ombre projetée de la fumée dans la chambre éclairée révèle alors des rêves étranges…
Et puis, tout au bout de la nuit
Au moment où elle se déchire,
Les fleurs blanches des pruniers, les premières, préfigurent l’aube.
Les titres des recueils le disent : « Sono yuki kage : L’Ombre de la neige », « Ake garasu : Corbeau à l’aube » : il sort toujours quelque chose de la nuit : neige, corbeau, fleurs de prunier, lune, qui viennent nous rejouer, depuis la nuit des temps, leur théâtre d’ombre.
Buson éclaire ainsi le monde qu’il parcourt de sa lanterne magique qui flotte, parfois haut dans le ciel, ‘chochin’ de papier étendu sur cadre de spirale. Le papier protège la lueur du vent, la diffuse, l’atténue aussi. Vacillante, jaunâtre, ornée du caractère chinois ‘kong’, cette lanterne a la forme d’une lune. Écoutez donc la mèche de coton grésiller dans l’huile de sardine, on dirait un murmure : que la lune viendrait nous dire quelque chose à l’oreille. Penchez-vous : peut-être est-ce quelques syllabes comme : ‘Buson’.
Jean-Baptiste Kiya
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