
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
23 janvier 2014
C’est Nietzsche qui évoque cette notion du « pas » de la pensée. Le pas ne suppose pas simplement une démarche et un rythme, il parle aussi du chemin. Le pas de la pensée camusienne est un pas lent et ample, celui du montagnard qui suspend le temps pour écouter le paysage. Je ne dis pas regarder, mais écouter, car l’encaissement de la vallée répercute les bruits du village jusqu’au sommet des montagnes. Dans un sens, gravir, c’est toujours rester en aval : plus on monte mieux on entend. Et écouter, c’est voir plus loin.
Ce qu’éprouve l’écrivain en 1951, à l’écoute des bruits de l’Histoire, c’est de la révolte. « Le vrai vainqueur de la Deuxième Guerre mondiale, écrit-il, c’est Franco. Les droits de l’homme inscrits dans la Charte de l’Unesco sont ridiculisés tous les jours dans les prisons espagnoles ».
Qu’est-ce qu’un homme révolté ? C’est celui qui dit, précise Camus : « les choses ont trop duré », « jusque là oui, au-delà non », « il y a une limite que vous ne dépasserez pas ».
En 1951, la France était au seuil des indépendances africaines, elle est plongée dans la guerre d’Indochine.
Le protagoniste de la nouvelle « La Pierre qui pousse », dont l’action se déroule en Amazonie dont l’atmosphère, si particulière, est admirablement rendue, dit l’impossibilité du lieu, l’impasse géographique de l’extension européenne : « En Europe, la honte et la colère. Ici, l’exil et la solitude » (1957).
Camus, en 1953, fait une allocution à la Bourse du travail de Saint-Etienne, il dit :
« Chez nous, dans l’Europe de l’Ouest, la liberté est officiellement bien vue. Simplement, elle me fait penser à ces cousines pauvres qu’on voit dans certaines familles bourgeoises. La cousine est devenue veuve, elle a perdu son protecteur naturel. Alors, on l’a recueillie, on lui a donné une chambre au 5ème, et on l’accepte à la cuisine. On la montre parfois en ville, le dimanche, pour prouver qu’on a de la vertu et qu’on n’est pas chien. Mais pour tout le reste, et surtout dans les grandes occasions, elle est priée de la fermer. Et si même un policier distrait la viole un peu dans les coins, on n’en fait pas une histoire, elle en a vu d’autres, surtout avec le maître de maison, et, après tout, ça ne vaut pas la peine de se mettre mal avec les autorités ». Et il conclut : « On comprendra sans peine que notre histoire soit celle de la servitude plus que de la liberté ».
Aujourd’hui, on remplacerait le mot liberté par celui de justice : la justice sociale, la justice tout court. Les mots liberté et justice sont interchangeables. Une justice sociale qui a bien du mal à s’imposer et à convaincre si on en croit tous les courants conspirationnistes qui fleurissent visant homosexuels, juifs, franc-maçonnerie. C’est curieux de constater comme les pouvoirs publics se crispent davantage sur les faits que sur les causes.
Camus nous prévient presque : « Le plus simple, et donc le plus tentant, est d’accuser les gouvernements ou quelques puissances obscures de ces vilaines manières. Et il est bien vrai qu’ils sont coupables, et d’une culpabilité si dense et si longue qu’on n’en voit même plus l’origine. Mais ils ne sont pas les seuls responsables. (…) Si la liberté est aujourd’hui humiliée ou enchaînée, ce n’est pas parce que ses ennemis ont usé de traîtrise. C’est parce que ses amis ont en partie démissionné. » Et Camus ajoute : « La liberté est l’affaire des opprimés.
À la question : « Quel est le meilleur gouvernement ? », Goethe répondait : « Celui qui nous enseigne à nous gouverner nous-mêmes ». La liberté est à reconquérir, pour cela elle s’éprouve et elle s’enseigne. Aux antipodes des Dieudonné, Zemmour et Soral qui bouchent l’horizon de la contestation, s’élèvent de fortes et belles voix qui n’attirent pas forcément l’attention. Le Monde Libertaire se fait fort de s’en faire le porte-parole. Il est temps de voguer vers d’autres horizons.
Jean-Charles Angrand
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