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13 novembre 2014, par
Il est assez cocasse de constater que l’« École de Rouen » est entré dans la boîte Wikipédia alors que l’historien Pierre Angrand (1906-1990) est resté à la porte, attendu que l’existence de la première est assez douteuse et équivoque, alors que le second possède une certaine stature.
Jugez-en. Élève du philosophe Alain, Pierre Angrand fut, selon les mots de Jean Huguet, son éditeur, « professeur éminent, écrivain de qualité, esprit d’une exceptionnelle vivacité ». Chargé par le professeur René Jullian d’un cours à l’institut d’Art et Archéologie en Sorbonne, il travailla sur les Salons des artistes vivants au XIXe siècle. Figurent au menu de ses publications : aux éditions des Presses Universitaires de France « Etienne Cabet et la République de Quarante-huit » ; chez Gallimard, en collection blanche, « Victor Hugo raconté par les papiers d’État » ; chez Debresse, « Naissance des Artistes Indépendants » ; « Marie-Élizabeth Cavé, disciple de Delacroix », « Monsieur Ingres et son époque » et « Le Comte de Forbin et le Louvre en 1819 », aux éditions de La Bibliothèque des Arts – des travaux qui trouvèrent leur achèvement dans la volumineuse « Histoire des Musées de Province aux XIXe siècle » aux éditions du Cercle d’Or (5 volumes) ; auxquels il convient d’ajouter les contributions à la revue Europe, aux Bulletins du Musée d’Ingres, et à la Gazette des Beaux-Arts.
L’intérêt qu’il éprouva pour ce domaine de recherche, la peinture du XIXe siècle, lui venait sans doute de l’affection qui le liait à son oncle, le peintre néo-impressionniste Charles Angrand, contemporain et ami de Seurat, Signac, Cross, Luce… En 1926, alors qu’il touchait à ses 20 ans et qu’il était en seconde année de khâgne à Henri IV, Pierre Angrand se retrouva l’unique héritier de l’artiste qui le qualifiait déjà dans sa correspondance d’ « initié ».
Devenu professeur honoraire, agrégé de l’université, il exprima son admiration pour l’œuvre de son oncle dont il livra une analyse dans un article capital, de onze pages, témoignage de première importance et de première main, inséré dans l’ouvrage collectif, publié à la Bibliothèque des Arts en 1970, « Les Néo-Impressionnistes », sous la direction de Jean Sutter. L’article prend place par sa qualité aux côtés des travaux de Mme Bogomila Welsh-Ovcharov (« Les premières œuvres de Charles Angrand et ses contacts avec van Gogh ») et, je pense, du catalogue Neo-impressionism de Herbert.
C’est dans ce cadre qu’il faut lire la lettre du 22 avril 1990 que l’historien adressa à M. François Lespinasse, (ré)inventeur d’une « École de Rouen » qui rassemble pêle-mêle des peintres à la technique et aux parcours très différents : Couchaux, Pinchon, Madelaine, Angrand… Il est nécessaire de préciser que M. Lespinasse, le « spécialiste de l’École de Rouen », a été durablement galeriste, c’est-à-dire marchand d’art dans « la ville aux cent clochers », et qu’il servit de lien entre les gros acheteurs et les familles héritières des peintres de l’« École ».
Rédacteur le plus en vue et quasi exclusif de « L’École de Rouen », il est instructif, au regard de la date de l’envoi de cette lettre, et de la disparition de son expéditeur, de mentionner les années de parution des ouvrages qu’il fit paraître qui en portent le titre : 1980, puis 1995, 96, 2006, et 2008. Dans la monographie que François Lespinasse consacre au peintre Charles Angrand, en 1982, nulle mention de cette « École », de même l’auteur se garde-t-il de la mentionner dans l’article documenté qu’il rédige pour le catalogue de la rétrospective Charles Angrand du musée de Pontoise entre avril et juillet 2006. Chose d’autant plus curieuse que le catalogue de l’exposition intitulée : « L’École de Rouen, de l’impressionnisme à Marcel Duchamp, 1878-1914 » (sic), publié par le Musée des Beaux-Arts de Rouen en 1996 auquel participe majoritairement M. Lespinasse fait figurer le peintre Charles Angrand au premier rang des artistes appartenant à cette « École », terme qui fit aussitôt réagir l’excellent critique d’art du journal « Le Monde », Philippe Dagen, qui écrivit dans un article du 21 juin 1996 : « Le mot ‘école’ n’est pas juste, puisqu’il n’y eut ni maîtres, ni travaux en commun mais un engouement partagé par une demi-douzaine de peintres qui ne songeaient pas à s’organiser en mouvement. »
Il se trouve que non seulement un tableau de Charles Angrand fait la couverture de ce catalogue de « L’École de Rouen », mais encore que ses œuvres sont choisies en ouverture de la plupart des chapitres thématiques. Angrand est le principal pourvoyeur d’œuvres de l’exposition : en reproductions, l’ouvrage totalise pas moins de 11 peintures et de 10 dessins, ce qui sacre Charles Angrand tête de gondole de « l’École de Rouen », en dépit des remarques du neveu de l’artiste qui avait été adressées à ce spécialiste autoproclamé « de l’école de Rouen » 6 ans auparavant. Dans la lettre du 22 avril 1990, Pierre Angrand n’avait-il pas apporter un démenti à la prétention de M. Lespinasse de faire entrer l’artiste dans le groupe de l’ « École de Rouen » ? Réagissant aux termes d’un entretien que le marchand d’art avait accordé au quotidien Paris-Normandie (du 2 avril), l’historien, dès les premières lignes de cette lettre courtoise mais ferme, s’inscrit en faux : « je crois devoir vous dire que vous abusez le lecteur en rangeant Charles Angrand dans ‘L’École de Rouen’. Ce qui est, bien entendu, votre droit, votre goût, votre conviction et votre intérêt ».
In cauda, l’auteur de la lettre mettait le doigt sur ce qu’on appelle aujourd’hui le conflit d’intérêt. Puis Pierre Angrand corrige avec un certain sarcasme l’emploi de la préposition : « Charles Angrand ne fut pas de l’École de Rouen, il fut à l’École de Rouen », différence essentielle pour l’universitaire qui complète ce constat d’un argumentaire serré qu’il serait instructif de passer en revue.
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