
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
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23 novembre 2017, par
“Ami depuis l’enfance”, “très brave homme”, non pas insensible à l’art mais acquéreur au moins d’une œuvre de néo-impressionniste, ancien député avec lequel Charles Angrand entretenait des liens cordiaux comme l’atteste la lettre à Paul Signac de 1904 : ainsi apparaît, à travers la Correspondance publiée de Charles Angrand, Pierre-Jules Lesouëf (1831-1911).
L’avis d’inhumation paru au numéro du mercredi 18 janvier 1911 du Journal de Rouen situe la lettre 113 du fonds de l’INHA au lendemain, 19 janvier - en place du “fin décembre 1911” affirmé par M. Lespinasse-, une date qui colle non seulement à la mention du “jeudi” porté liminairement par la main de l’artiste, comme avec la maladie d’Aristide Delannoy dont s’enquiert auprès de son correspondant parisien.
Il convient de restituer, pour aller plus avant, l’atmosphère politique qui présidait dans les années 1880 au village de Criquetot, pour donner une idée plus nette des tensions dont les biographes se font écho ; pour cela il est souhaitable de se pencher sur ce que l’on sait de la répartition de la gestion communale, des opinions politiques et de la personnalité de Pierre-Jules Lesouëf.
Les tables municipales reprises par M. Decarpentry dans son “Criquetot-sur-Ouville (de 1870 à nos jours)” amènent à plusieurs constats. Dès 1870, Jules Lesouëf occupe la fonction de maire adjoint, il seconde Jean Ballue, 22 années durant, jusqu’au décès de celui-ci.
Le nombre de voix exprimés, ainsi que l’ordre des voix au Conseil municipal montrent une régularité qui nous renseignent sur la stabilité politique de cette commune rurale de faible densité, un peu plus de 700 habitants.
Au décès de Ballue, l’ancien instituteur, Pierre Charles Angrand est élu à la fonction de premier magistrat de la ville. Les élections ont lieu le 11 février 1892. Jules Lesouëf demeure adjoint.
Le père de Charles Angrand est reconduit à la tête de la mairie le 3 mai 1896 ; vingt jours plus tard, il décède. Lesouëf est invariablement adjoint.
L’ordre des voix au Conseil municipal montre qu’Angrand est en 3e position en 1892, et 1er en 96.
En position d’adjoint depuis plus de 38 ans, connaissant parfaitement la commune, ses habitants et les problématiques locales, Jules Lesouëf est porté à la fonction de maire de Criquetot tardivement, en 1908, pour le rester jusqu’à sa mort en 1911.
Rien n’indique sur le papier de quelconques tensions idéologiques.
Les concitoyens de Pierre Charles Angrand, écrivait son petit-fil Pierre Max, lui témoignèrent leur reconnaissance en l’élisant, sous la IIIe République, maire de leur communauté “en lieu et place du maître du ‘château’ qui jusque-là avait régné sur le village”. Les documents de la municipalité montrent au contraire que Jules Lesouëf n’avait pas cherché à occuper la fonction la plus éminente de la commune, puisqu’il y officiait en tant qu’adjoint ; en second lieu, Pierre Charles Angrand ne prit pas la place du “maître du château”, puisque à l’élection du père de l’artiste, non seulement Jules Lesouëf n’était pas maire, mais demeura adjoint, avec bien d’autres responsabilités locales et nationales C’est ensemble que les deux hommes exercent leur fonction, non pas dans un rapport de force - en conformité avec ce qu’exprime la lettre du peintre, de 1911 : “ami d’enfance”. Charles Angrand n’a-t-il pas 38 ans quand son père accède à la mairie ? L’amitié qui unit les deux hommes semble donc bien antérieure à l’accession au mandat de maire de son propre père.
L’article nécrologique du Journal de Rouen du 16 janvier 1911 (en page 2) approfondit et justifie cette appréciation et nous laisse sans peine comprendre ce que Charles Angrand entendait par “brave homme” : “Au début de sa carrière, écrit le rédacteur, M. Lesouëf avait fait des études médicales très complètes. Il fut interne des hôpitaux et conquit le grade de docteur en médecine. Il n’exerça pas cependant. Fixé dans sa propriété de Criquetot-sur-Ouville, où il s’adonnait par goût à l’étude des questions agricoles, il ne se servait de son diplôme que pour rendre, dans les familles pauvres, de ces services qui ont tant de prix à la campagne où l’on est souvent éloigné du médecin. Il le faisait d’ailleurs avec autant de discrétion que de désintéressement”.
“Bonhomie naturelle, poursuit le Journal de Rouen, simple, exempte d’affectation, éloignée aussi de la familiarité, ces qualités jointes aux services que sa position le mettait à même de rendre, dans son contact constant avec la population, lui avaient créé une légitime popularité dans le canton d’Yerville”.
Aucun indicateur ne vient donc en appui aux assertions des biographes concernant l’atmosphère belliqueuse qui aurait prévalu dans la commune.
Quand le père de l’artiste, indique M. Lespinasse, “se vit confier la fonction de maire, ‘le château’ - autrement dit le grand propriétaire foncier du voisinage - eut la sagesse de n’en point prendre ombrage”. Jules Lesouëf ne paraît pas homme si “ombrageux”…
En 1892, alors que Pierre Charles Angrand accédait à la fonction de maire, son adjoint Lesouëf exerçait un mandat de sénateur à Paris, sous la bannière du parti Républicain. Sa représentation dans la capitale devait le tenir éloigné régulièrement et durablement de son ‘château’, d’autant que le Journal de Rouen précise qu’il fut “rapporteur de divers projets de loi et membres de nombreuses commissions”, et qu’il “faisait partie de nombreuses société, notamment président de la Société d’encouragement à l’agriculture de l’arrondissement d’Yvetot, dont il avait été l’un des fondateurs.”
Jean-Baptiste Kiya
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