
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
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27 octobre 2016, par
Suivant la perspective du conte, dans l’axe même du regard qui efface les barreaux et qui plonge au creux des êtres, dans le prolongement de la double quête convergente qui structure le récit, nous sont proposées des pistes, dans l’espoir de débusquer les proies au fond de la forêt des mots, à la façon du loup qui chasse, regard suspendu, tendu, faisant le moins de bruit possible, comme si le prédateur avait à s’effacer ou effacer sa propre prédation pour ne peser qu’un regard prenant déjà, il faudrait pour cela commencer chacun de ces pas feutrés par : Dans ce livre, je vois…
Dans ce livre, je vois la figure immémoriale, biblique, du Berger et du Roi. Histoire qui raconte qu’un jour, le Roi des étoiles et son Berger s’étaient disputés. Le lendemain, lorsque le Roi se réveilla, il ne vit ni bêtes, ni Berger. Il était devenu le Roi d’un désert, d’un ciel sans étoile. Il comprit alors que sans le Berger, il n’était rien.
De même façon, l’Orient est l’étoile de l’Occident. Sans Orient, l’Occident qui n’a eut de cesse de regarder dans cette direction, n’aurait pas été ce qu’il est.
Dans ce livre, je vois une traversée du Nord au Sud et du Sud au Nord. Avec, au milieu, l’Europe. Une Europe qui pille haut tout ce qui est à prendre, jusqu’à la mémoire, la moindre histoire. Le fait d’aller la chercher ailleurs ne montre-t-il pas que la France n’a, en fait, plus d’Histoire ?
Dans ce livre, je vois un œil, goutte de lumière bleue, comme l’eau sous la glace blanche, ou l’eau gelée réverbérant un ciel pur : cet œil flambe au-dessus d’une bougie qui ne coule pas, condensé de vie qui a oublié ce que c’est que la vie. Œil unique, car l’autre est mort. Mais un seul œil suffit pour viser.
Dans ce livre où le regard résiste, je vois la persistance rétinienne, expédient du désespoir, mais aussi la marque de la réflexion. Ferme tes paupières, tu vois quand même quelque chose, c’est cela la persistance rétinienne. C’est une danse avec l’invisible. Si nous avons une vision discontinue des choses et de la vie, la persistance rétinienne nous permet de réaliser non seulement le continuum mais l’harmonie des temps. La pensée, fugace et volage, passe d’un objet à l’autre ; la réflexion, elle, marque le processus inverse, c’est ‘on reste dessus’. On s’y tient. La persistance rétinienne est une des premières formes de la mémoire avec l’habitude, une première forme de réflexion aussi en ce que la réflexion ne se borne pas tant au voir, qu’au vouloir voir.
Crois la moitié de ce que tu vois, dit la sagesse populaire, l’autre moitié, crée-le à partir de ce que tu peux voir, cela serait le secret du bonheur.
Dans ce livre, je vois un des éclats du Petit Prince. Afrique est le nom du petit garçon du conte, il connaît les trois Afrique : l’Afrique jaune, l’Afrique grise, l’Afrique verte.
« Ne fais pas le serpent, Guépard, je t’ai entendu (dit le petit garçon). Stupéfait, le guépard sortit sa tête de l’herbe sèche.
- Et comment tu as fait, berger ? Personne ne m’entend jamais !
- Je viens de l’Afrique jaune. Là-bas, il n’y a que le silence, ça rend l’oreille fine. (…) Guépard, si tu faisais le berger avec moi ?
- Qu’est-ce que j’y gagnerais ?
- Tu as besoin d’un ami, Guépard, et moi aussi ».
Afrique et son guépard, c’est le Petit Prince et son Renard. L’œil du loup voit le lien.
Certains disent que la France a tant pillé de l’Afrique, qu’elle ne s’est pas rendue compte qu’elle s’était elle-même transformée en Afrique…
Dans ce livre, je distingue des couleurs et deux déserts qui se rejoignent : un désert blanc, celui de l’Alaska, et un désert jaune, celui de l’Afrique, ils se rejoignent en plein Paris dans un parc zoologique. Or, c’est dans le désert qu’on voit plus loin. L’enfant noir et le loup bleu rétablissent un désert à la fois jaune et blanc autour d’eux pour mieux se voir.
Entre ces deux regards, l’infini de la vision sculpté par la profondeur de leur trait. Jetez le dès dans le gouffre et vous trouverez le numéro de l’infini. L’œil du loup croit à cette profondeur.
Dans ce livre, je vois la suite de L’Appel de la Forêt, et de Croc-Blanc, dans une forme qui se dissiperait en rêve pâle et aveuglant.
Me voyant le bouquin entre les mains, intriguée par la couv, ma petite-fille me demande une histoire de loup. Le lui résumer serait trop complexe. Je pare au plus simple. J’invente, j’ai confiance en mes dons de conteur : dès que j’essaie d’écrire une histoire, elle finit vite : mes personnages ne dépassent pas deux pages : ils meurent avant. J’improvise : C’est l’histoire du loup qui voulait savoir danser. Comme il ne savait pas danser, les filles ne s’intéressaient pas à lui, il leur marchait sur les pieds. Alors, il est parti se faire à manger, tout seul dans son coin. Les filles ont été attirées par l’odeur de ses plats. Elles lui ont demandé de goûter. Alors, il les a fait manger, manger, tellement manger, qu’elles ont explosé. Alors, il a bien rigolé…
C’est comme ça mes histoires, idiotes et bancales, de sorte que ma gentille petite-fille désenchantée ne m’en demande plus.
Dans notre monde, on songerait davantage à jeter son œil au loup qu’au chat. Il n’est pas sûr que l’animal sauvage en veuille.
Jean-Baptiste Kiya
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