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1er octobre 2015, par
Tout le monde se souvient de l’anamorphose du crâne en forme de sexe féminin d’Holbein (à moins que cela ne soit le contraire). La nouvelle de Henry James a quelque chose de cela : « Le Motif dans le tapis » est une anamorphose littéraire en ce sens que l’auteur promeut l’acte d’écriture comme un acte soutenu de dissimulation, et celui de la lecture, comme un acte de dévoilement maintenu qui confine à ce que l’on peut appeler le « petit bonheur ».
Entendons-nous bien, l’anamorphose, c’est le regard qui se voit. Et qui se montre. Tout est dans l’homonymie que propose le titre de la short story : cela est tapi dans le tapis. Et ce qui est tapi, c’est l’image, c’est-à-dire la métaphore – qui est davantage, il faut nuancer, le revers de l’image que l’image elle-même.
Marcher, le personnage de « La Bête est dans la jungle », est comme le narrateur du « Motif dans le tapis », victime de la métaphore : du deus absconditus de la métaphore in absentia. Cela est d’autant plus amer que ce qu’il ne trouve pas dans la forêt vierge se tapit dans le banal, dans le quotidien, au plus profond, il a à retrouver l’aiguille de sa vie dans la botte de foin de l’existence.
La littérature n’est pas la vie, nous dit James, mais elle peut en être le substrat, et toujours sa métaphore. Métaphore et anamorphose, ensemble.
Jamais le « poète de la récalcitrance de l’image », Henry James, n’aura mené aussi loin des récits au carré, c’est-à-dire un récit sur le lecteur lisant. Il a choisi pour cela un sujet qui s’effondre sous son propre poids. Un peu comme le « Bartleby » de Melville. C’est une passion pour la littérature qui dissimule quelque chose de très froid, une énigme à jamais irrésolue.
Ma nièce me disait jadis à Noël, tandis que nous admirions les étrennes disposées sous le sapin : « Ce qu’il y a de plus beau et de plus excitant dans le cadeau, c’est le papier d’emballage ». Avec James, cela fait procédé, à ceci près qu’il n’y a rien sous l’emballage. Le romancier ne glorifie rien tant que le silence de l’œuvre. James parlait à ce titre de « l’intensification du rien » : non pas l’intensification du réel, mais de l’exact opposé : du rien, gageure littéraire.
Il adopte alors la position du gardien de Musée offusqué par la vulgarité des visiteurs… qui interdit aux touristes d’entrer. Jeune étudiant, et gardien de musée estival, alors que j’avais apostrophé un touriste qui grattait de sa clé de voiture la toile de David, le Couronnement de l’Empereur au Château de Versailles, il me fut répondu que c’était « pour voir si c’était un vrai ». À une seconde remarque de ma part, je me vis répondre : « Et alors ? Je suis Français : c’est mes impôts, ça !… J’ai le droit ! »
Tout le problème du lecteur posé par James est de savoir s’il est à la hauteur. Car l’écueil majeur du lecteur passionné, n’est-ce pas ?, c’est de se retrouver dans les habits de Bouvard et Pécuchet de la littérature, accro au seul bruit d’une machine verbale qui tourne à vide, dénué de lien avec la vie réelle. Car le personnage, le vrai personnage de ces fictions, est le lecteur, autant dire soi-même. Et quelle drôle de chose que de voir renversé l’ordre narratif, et de faire le héros le personnage du lecteur, pour en fin de compte, le prendre en otage. Et manifestement, la vision pessimiste du lecteur l’emporte, car il est celui qui échoue. Quant à la disposition du récit : la narration n’étant plus possible au cœur de la fiction, elle ne devient réalisable que du côté du lecteur qui part du conte pour le quitter et aller vers un réalisme en impasse. Il ne s’agit rien moins que d’un retour au miroir, au fantôme de soi. Le lecteur se reconnaît alors, comme l’écrit James, dans une de « ces dames maigres que l’on rencontre dans les temples du hasard »…
Cette esthétique du renversement fait de ces longues nouvelles une belle et grande demeure en bord de précipice au doux nom de « La Fin des temps ». Le paysage qu’on y contemple depuis ses fenêtres et son balcon est un éternel brouillard.
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