
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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28 avril 2011
Les opinions ne valent que quand l’expérience les change en conviction. Au fronton de la République, les adjectifs Une et Indivisible que la réalité corrige : elle est plutôt plurielle et divisée.
L’écart qui sépare la vision lointaine des décideurs des réalités locales fait de la nation une sorte de maladie perpétuelle qui porte le nom de schizophrénie.
Cette année, il a été convenu que ce serait la fête des DOM. Soit. La Réunion pourrait en retour consacrer une année à fêter la métropole... Mettons : dans 5 ans... D’ici là, on parlerait d’autre chose : le monde est si vaste.
Le manuel de français de 3ème, éditions Nathan, présente un chapitre au doux titre de “Voix francophones ”... Pour signifier que ces gens là, ils ne sont pas comme nous. Ils sont à part. D’abord, ils ne causent pas le français, et s’ils le causent, ils ne le sont pas. Ils essaient sans doute de nous singer. Ratiocinons : les Guadeloupéens sont ils des francophones, attendu que leur langue première n’est pas le français ? Et les Réunionnais ?...
Le problème du discours métropolitain c’est qu’en quittant la métropole il devient inaudible. Quand Zemmour nous parle des Noirs, qu’est ce qui est entendu aux Antilles ? Rien. Il n’est pas compris. Quand le ministère parle de l’éducation aux multimédias, qu’est ce qu’un Amérindien guyanais peut comprendre à cela ? Et quand M. Bilger nous parle de la justice parisienne, qu’est ce qui est entendu à Mayotte où des enfants scolarisés sont expulsés à la hâte et séparés de leur famille, où des fonctionnaires sont menacés du Vol Bleu s’ils attentent à la tranquillité publique (vague avatar de la loi Debré) ? Qu’entravent les Réunionnais employés de la Séchilienne SIDEC ? Rien. Le discours est vide. Creux. Ça n’a aucun sens. Est ce que la goyave, on l’importe de la France ? La justice est mise sous scellées. À Mayotte, le représentant de la loi républicaine fait construire par des clandos. La police municipale a les yeux bouchés.
Et précisément l’avantage de cet ouvrage “Et si on jugeait les juges ?” est d’être ouvertement schizophrénique. Ses deux pôles ont pour noms Roland Agret et Philippe Bilger.
Quand M. Roland Agret nous fait part de son expérience de la justice française, il nous laisse sans voix. Son courage, son abnégation, la folie de ses actes nous émeut, nous attriste, nous atterre. Mais ses gestes, fous, sont beaux. Autant que le « Merde » de Cambronne dans la geste de Hugo, même si le condamné de 7 ans, le gracié, et le non indemnisé fait face à ce même mot, celui aux grands R, du Père Ubu.
Agret, le grand homme, a monté une association pour aider les victimes d’erreurs judiciaires : « Action Justice ». Il partage dans de nombreux ouvrages son expérience de la justice française, de l’incarcération. Cet homme là est plus grand que la justice.
Après la victime, ce serait au tour du bourreau ? Non, M. Bilger est avocat général. Certes il est de l’autre côté du manche. C’est un homme de la machine. Son intervention débute heureusement lorsqu’il souligne : « L’obligation de réserve commence lorsque la liberté d’expression est assouvie ». Mais après, est oublié le titre du recueil. Le magistrat glisse dans la glorification du métier, en homme de cabinet, ignorant tout des magouilles du terrain. On s’en serait volontiers tenu à la question du titre.
Il m’en souvient, naguère Gilbert Thiel s’était soumis à pareil entretien. Le recueil de ce juge anti terroriste portait le titre On ne réveille pas un juge qui dort. Excellente annonce, ironique à souhait, une promesse. Seulement l’excellence s’arrêtait là, à la couverture. Je lui ai écrit pour lui dire combien son recueil, en trahissant son titre, avait tout d’une escroquerie. Il ne m’a pas répondu. Il avait sans doute trop à faire.
Si l’on veut lire des ouvrages prégnants sur la justice française, il faut se reporter aux polars, puiser dans La Comédie humaine de l’ancien clerc de notaire, Baizac. Des contemporains ont su s’en tirer avec honneur et profondeur : Éric de Montgolfier est un grand bonhomme ; Éva Joly s’est bien défendue en femme de cour qu’elle est.
Mais Monsieur Bilger ignore les huissiers de justice qui ne répondent pas aux demandes de facture pour encaisser, les avocats qui font disparaître les dossiers, les plaintes documentées qui ne sont pas traités, les procureurs généraux qui ne répondent pas à la demande de leur suivi, les conclusions de la partie adverse qui n’arrivent jamais, l’obstruction à l’appel, les notifications qui ne sont pas envoyées, l’argent des assurances pour remplacer la vérité, les accusations impossibles agréées, les assesseurs nommés à l’incompétence, les juges spécialistes du copier coller et du ter in idem, les combines locales qui consistent à attendre que l’intimé ait quitté le département pour reporter une audience, sans compter les relations affichées... En un mot comme en cent : il ignore le mépris. Il n’entend la protestation parce qu’il est enfermé dans un système qui se protège davantage qu’il ne protège les citoyens. Pourtant, c’est vrai, il dit un instant son étonnement devant la désaffection du public et des journalistes pour cette chose qu’on appelle justice. Cet étonnement même ne cesse de nous étonner.
Jean Charles Angrand
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Messages
10 juillet 2012, 11:42, par BARSAMIAN Bernard
Bonjour,
Très bonne analyse de la justice dérivante.
En matière familiale s’est installé un système d’habitude et d’argent ou le père est présumé coupable par nature et doit payer ,payer, financièrement et psychologiquement.
Le système s’autoprotège dans la forteresse du tribunal derrière les murs épais en béton et à crée son propre monde en dehors et à coté de la société.
Les hommes et les femmes de la RÉUNION en ont assez de ce massacre organisé et accepté par les instances parisiennes.
Mais aujourd’hui tout change : la jeunesse, internet, les médias..........l’association crée un lien social ou le père accède enfin à ses droits élémentaires et trouve du soutien à tous les niveaux sur le terrain au cas par cas. Les pères sortent de l’anonymat et témoignent dans les médias : radio, revues, journaux,télévision, etc.............................
Le mouvement grandit et se structure pour plus de parité,de justice dans le respect de la femme.
Paire 2 cœurs est en marche !!!!!
BARSAMIAN Bernard Président
portable : 06 92 32 78 35
e-mail : [email protected]
page facebook:tapez barsamain