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5 juillet 2018, par
C’était l’époque où l’on pouvait croire que le fer forgé allait succéder à la pierre de taille, l’époque où, dans les colonnes de la Revue critique des Idées et des Livres, Paul-Jean Toulet était amené à constater : « L’anarchie est décidément notre dixième Muse » (25 avril 1911), l’époque où la parole libérée refleurissait avec les Hommes du Jour, les Temps Nouveaux, le Père Peinard.
La terreur bourgeoise retombait comme un soufflé faisant écrire à Charles Angrand :
« Ah, là, est-ce que vous croyez Paris incendié ? Quels journaux terroristes lisez-vous donc ? Est-ce qu’on fait des éditions spéciales pour la province – dans le but intéressé ou mystificateur de faire travailler la gélatine des bourgeois ? Je ne vois pas pourquoi les Anglais et les Américains se priveraient cet été du séjour à Paris – ils laisseraient derrière eux bien plus d’anarchistes que nous n’en aurions à leur présenter. Rassurez-vous. » (Février 1894, au Rouennais Ch. Frechon).
En août, se tenait le second procès-spectacle de l’anarchisme, le “procès des Trente”, qui se termina par la confusion du ministère public. L’année suivante, l’amnistie générale fut décrétée à l’unanimité. Les journaux anarchistes refleurirent sur le fumier social.
Le Révolté s’était transformé en La Révolte, et la Révolte devint Les Temps Nouveaux : l’optimisme se levait. L’anarchisme se faisait propagandiste, l’art entrait dans la danse.
Les Hommes du Jour (1908) tour à tour se montrait sincère et ironique, désignait les phares, dénonçait les bourreaux.
Déjà un rapport de police révélait que nombre d’importants écrivains étaient abonnés à La Révolte : Anatole France, Huysmans, Rosny, Mirbeau, Mallarmé, Leconte de Lisle, Paul Adam, Alphonse Daudet, Loti, ainsi que les artistes Luce, Signac, Pissarro… La confluence s’était faite, elle s’élargissait dans le rêve d’un art social.
Jean Grave s’adressait au peuple, il disait que « le vrai savant n’est pas celui qui étudie pour acquérir honneur et argent, mais bien celui qui étudie pour savoir toujours davantage sans autre préoccupation » comme le rapportait Lucien Pissarro.
Ceux-là voulaient éduquer l’homme de la rue.
Les Hommes du Jour filait une suite de portraits d’anarchistes, dont beaucoup goûtèrent de la prison : Laurent Tailhade un an pour son article “L’abject Nicolas II” en 1901 et 6 mois à Louis Grandecher, le gérant du journal ; Pierre Kropotkine (1822-1921) le communiste libertaire, fut écroué en 1883 à Lyon. À croire que le peintre Luce terrorisait l’autorité, il goûta deux fois de la geôle.
S’y retrouvait le groupe de ceux qui, dès la Première Internationale, se comptaient parmi les « mutuellistes », ceux qui soutenaient le principe d’association, et qui formaient l’« Internationale antiautoritaire », à l’instar d’Élisée Reclus.
Nathalie-Noëlle Rimlinger nous restitue l’ambiance de cette époque, à travers la figure de Henri Fabre, le fondateur des Hommes du Jour. Son édition reproduit les textes de Victor Méric, alias Flax, les dessins de couverture d’Aristide Delannoy dont on se souvient de la tête du “grand flic” Clémenceau qui ouvrit l’hebdomadaire, réalisé au lendemain de la répression sanglante du mouvement des carriers des sablières de Draveil, et de sa condamnation à un an de prison qui le tua, pour avoir représenté le général d’Amade, héros d’une expédition coloniale marocaine, en boucher, tablier maculé de sang…
Vaillant, avait jeté sa bombe dans le Palais-Bourbon, séance mémorable marquée par le mot de Charles Dupuy qui présidait : « La séance continue ».
Tout pouvait arriver, ces messieurs continuent, immuablement, aveugles, comme si rien ne pouvait advenir.
Jean-Baptiste Kiya
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