
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
1er juin 2018, par
Que disait Céline ? Il disait : “l’infini à la portée des caniches”. Dans un mouvement contraire, ascendant, Corneille faisait de l’amour un honneur. Ou pour dire plus, il laissait entendre que l’honneur l’emportait sur l’amour pour le porter plus haut, et le mettre au-dessus. De la passion, il tirait l’idée d’un sentiment combattant où le combat ne serait dirigé qu’en un contre-soi, l’associant à la plus grande des victoires - dans un espace marginalisé, situé en dehors de la gloire certes, mais qui venait lui faire concurrence sur son propre terrain, celui de la grandeur, et du spectacle aussi. Car l’amour se montre en s’éprouvant, il donne le change.
Le dramaturge en use comme d’un pot acoustique : inscrustés dans les murs des églises romanes, ils étaient destinés à amplifier les hymnes sacrés…
Il y a dans cette pièce bien sûr le doux mal et le moindre mal, le courage et le cœur qui parfois se confondent et souvent s’affrontent, le sentiment social de l’honneur : tenir le rang, s’y trouver enfermé comme dans un vêtement trop serré - bref la casuistique XVIIe du corset, des cœurs pris en étau.
Introspection Princesse-de-Clèves, carte-de-Tendre aux chemins si-noueux, tout cela investi par la pendule immense d’une machinerie grandiose dont l’implacable et tourmenté balancement entre amour-honneur, monologue-dialogue, lance l’hésitation, au sein de la pièce, imprime son rythme fatal au creux des personnages, au trop-plein de sentiments et d’action, mais revient toujours du côté de la vaillance, mécanique remontée de sorte que tout va à l’affrontement, et que tout se mue en victoire.
Une amie me disait que dans sa réussite, on avait l’impression que quand Chimène sortait de scène, tout l’univers sortait derrière elle. Toute vie, auprès de ces destins, paraît un brouillon, n’est-ce pas ?
Raison contre passion, vertu opposée à l’amour, la friction continuelle des sentiments et des personnages provoque une combustion, et fait du ‘Cid’ une pièce en feu. L’incendie se répand de personnage à personnage jusqu’à la Cour qu’il allume d’une lumière nouvelle. « Si mon courage est haut, mon cœur est embrasé », constate amèrement l’infante. Éclats que le feu de la passion répand. Les Anciens disaient que la Salamandre était capable de vivre dans les flammes sans se consumer. Identifié au feu, flammes figurées sur son corps, l’animal en était une manifestation vivante. Les larves déposées dans les étangs et cours d’eau fait que, née de l’eau claire, la froide Salamandre en garde les pouvoirs ; ayant la réputation de survivre au milieu des flammes, elle les éteint aussi.
Dans l’iconographie médiévale, la Salamandre symbolise le Juste qui ne perd point la confiance en son Dieu au milieu des tribulations.
Le feu embrase, témoigne de sa grandeur et de son instabilité, dans une irrégularité baroque, il n’y a qu’un personnage-salamandre qui puisse s’en extraire sans en être atteint, c’est le Cid : Salamandre dans le feu pour lequel il ne reste qu’une ‘belle mort’ retardée, et qui ne peut l’atteindre.
Les assauts du cœur, finesse de toutes pointes argumentatives, suivent un escalier de valeurs qui dépasse l’homme et parle d’un « honneur plus cher que le jour » et d’un amour plus cher que l’honneur avec ce sentiment qu’il y a des notions plus hautes que le soi ; l’étrange, l’extravagance du sacrifice du Cid en fait une pièce sur la volonté, et non sur la raison.
En cette époque de Préciosité, sans doute Corneille rêve-t-il aussi d’une révolution de l’amour qu’il souhaite statufier. Et dans cette quête de l’immobilité des dieux, le dramaturge fait-il une pièce aporétique, dans laquelle le nœud ne se dénoue pas pleinement.
Et là encore, le roi doit rendre justice, tout comme Salomon, pour percer la vérité du cœur sous les mensonges du paraître, et ment. Le roi ment, il met à nu, mais ne peut rien, ne régnant pas sur les cœurs.
Je me souviens d’un garçon de 4e qui, pendant une lecture s’est vu confisquer le papier qu’il avait sur son Lagarde & Michard. Le sixain d’alexandrins qu’il y avait déroulé à la manière du Cid valut à ce gamin un tardif ‘respect’ de son professeur.
La société d’aujourd’hui n’étant ni très belle et ni très accueillante, le Cid offre à la jeunesse encore un nécessaire surcroît de beauté. Et le plus incroyable, c’est que la magie opère encore.
Jean-Baptiste Kiya
Mézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Au 1er juin, les chiffres du ministère de la Justice ont établi à 84 447 personnes détenues pour 62 566 places. La surpopulation carcérale (…)
Vingt ans après la loi Handicap et au terme de six mois de mission, les rapporteurs Audrey Bélim, (Socialiste, Écologiste et Républicain – La (…)
L’État poursuit les versements d’indemnisations des aides en faveurs des exploitations agricoles sinistrées par le cyclone Garance et la (…)
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes a assuré que “ceux qui peuvent plus doivent contribuer davantage”, car “nos finances publiques (…)
Les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, menées sous l’égide du président, sont entrées dans le vif du sujet, le 3 (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)